La chaine de l’union

La chaine de l’union. Je voulais commander par définir les deux termes de cette expression qui n’existe qu’en maconnerie. La chaine est un caractérisée par un cercle fermé par des anneaux entrelacés. Au sens profane, c’est un mot assez dur, car quand on a des chaines, on est prisonnier ou attaché. Ici en maconnerie, je le vois plus comme un symbole d’ouverture, d’appartenance car c’est un élément qui est modifiable en taille à infini car il peut s’agrandir avec le nombre de sœurs mais il restera toujours un cercle fermé. Ensuite l’union, l’union est une relation entre plusieurs personnes pour former un tout, une union homogène.

Ces deux mots mis bout à bout représentent un rituel que nous pratiquons à la fin de chaque tenue et que finalement avec les restrictions dues au covid nous avons commencé à vivre réellement qu’assez tard. Après quelques recherches, je me suis rendue compte qu’il y a une façon bien précise de donner se donner la main, le bras droit passant sur celui de gauche, ce que je n’ai pas forcément remarqué en loge, j’y prêterai attention lors de la prochaine tenue. Symboliquement la main droite est tournée vers le bas comme pour apporter du soutien à la personne de gauche et la main gauche vers le haut pour venir soutenir la personne de droite. Une belle image de la fraternité et de solidarité que nous devons travailler et que nous devons promouvoir en dehors de la loge. L’idéal commun que notre vénérable nous invite à chercher.

J’ai deux choses qui me frappent quand je pense à la chaine de l’union, c’est sa forme. Un cercle. Pas forcément rond ni parfait, mais bien solide et résistant aux évènements externes. C’est un cercle qui peut bouger, qui peut d’agrandir ou rétrécir mais qui représente en plus des sœurs de notre loge, tous les francs macons et l’humanité telle qu’elle devrait être. Solidaire. Ce cercle est également un symbole de renouveau et d’éternel recommencement. Car en étant apprentie, je sais que la route d’apprentissage est longue et qu’elle ne s’arrête jamais, qu’on soit compagnonne ou maitresse. C’est un symbole que nous avons également à travailler sur nous-même dans notre vie profane.

La deuxième notion qui est importante pour moi qui ressort de la chaine d’union est ce symbole de fraternité. La fraternité qui au sens propre est d’être de même sang, mais qui est aussi une des valeurs maçonniques. Cette fraternité, comme l’autre d’ailleurs, n’est pas innée, c’est quelque chose qu’on apprend au fur et à mesure avec la bienveillance de nos sœurs. Les tenues très ritualisées permettent aussi de favoriser ce développement fraternel et personnel en loge. En tant qu’apprenti je travaille sur ma pierre brute, pour ancrer cette valeur dans mon être et pouvoir travailler à l’amélioration de mon temple intérieur.

Je viens de penser à la façon dont nous rompons la chaine d’union en secouant 3 fois nos mains pour vérifier la solidité de la chaine. Comme dans toute construction dans le monde profane, il est important de vérifier chaque maillon afin qu’il soit solide ou être là pour le soutenir en cas de difficultés, c’est aussi ca la fraternité, être là pour ses sœurs.

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