Jeu et réalité - Winnicott-
Fiche de lecture : Jeu et réalité - Winnicott-. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Corinne Berthet • 27 Mars 2022 • Fiche de lecture • 1 329 Mots (6 Pages) • 504 Vues
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Edition : Gallimard 1975
Collection : Folio Essais
Nombre de page : 276 pages 11 chapitres
Traduction : De l’anglais au français par Claude Monod et J-B Pontalis. La traduction a été difficile, dans le sens où ils n’existent pas en français des mots correspondant exactement au sens écrit et voulu par D.W WINNICOTT
Préface : J-B Pontalis
Couverture : Photo « danseuse échevelée » œuvre de Julio GONZALEZ, expression de mouvement, de liberté.
Genre : argumentaire/descriptifs /psychologie du développement humain
I) Auteur /Biographie/Contexte de l’ouvrage --------------------------------- (page 2)
II) Résumé de l’œuvre----------------------------------------------------------------- (page 2)
III) Analyse de l’œuvre----------------------------------------------------------------- (page 3)
I) Auteur /Biographie/Contexte de l’ouvrage :
D.W WINNICOTT 1896/1971 est le seul garçon d’une fratrie de deux sœurs, ses ainées (il dira avoir été élevé par plusieurs mères.) Son père était rigide/absent, sa mère dépressive, il avait 29 ans lorsqu’elle décédera. Il était pédiatre, psychiatre, psychanalyste, auteur de nombreux ouvrages dont « La mère suffisamment bonne ». La notion du jeu et des premiers liens mère/enfant est centrale dans son œuvre. Il fera deux mariages sans enfant. La première union, avec une potière maladive dura 25 ans, ne le rendra pas heureux. À 24 ans, D.W. devient pédiatre. Il se spécialisera dans la psychanalyse de l’enfant. Il sera l’un 1ers homme pédiatres à se former à l’analyse. Il travaillera quarante ans dans un hôpital Londonien, créera «le squiggle » une Co-construction d’un dessin, aidant à la rencontre de l’inconscient du patient. Il s’associe à Mélanie Klein plusieurs années puis il s’en éloignera. Winnicott était un original, en marge des écoles. En 1951, il se fait connaître par un article dédié au doudou : l’objet transitionnel. Pour JB Pontalis (auteur de la préface du livre), D.W. veut répondre à un malentendu et prouver toute l’utilité de cette aire transitionnelle universelle qui nait dans le jeu. Dernier livre de D.W. comme un point final à son œuvre.
II) Résumé de l’œuvre :
Le livre parle des premiers stades du développement humain : pour qu’un bébé construise sa propre identité, il faut qu’une relation entre l’enfant, sa réalité intérieure et le monde extérieur s’établisse. Lorsque la mère est suffisamment « bonne », c'est-à-dire qu’elle s’adapte mais pas trop aux besoins de l’enfant, elle permet à l’enfant de se sevrer d’elle-même : le bébé n’est plus dans une omnipotence. Ce sevrage va créer un manque pour l’enfant qui pour le supporter, va investir un objet malléable : le doudou. D.W. le nommera : objet transitionnel, première possession « non moi ». En le touchant, le bébé explore, il crée sa propre identité. Winnicott élabore une théorie de ce lieu psychique, un antre/entre, une relation qui s’établit dans le Jeu, entre le doudou🡪l’extérieur et le propre « Je »🡪l’intériorité, Il le nommera : l’espace transitionnel. Dans ce lieu, ces échanges ne peuvent naître sans un environnement serein/secure. Au fil du livre, W. va citer des exemples, il décrit les consultations de ces patients ayant une difficulté de rapport au monde extérieur et leurs portées. Il fait la distinction entre la « rêverie, être dans l’absence » et le rêve qui lui est réel car inconscient. Il dit aussi que le travail du thérapeute vise à amener le patient d’un état où il n’est pas capable de jouer à un état où il en est capable. D.W. nous met sur ses pistes de réflexions en lien avec ces phénomènes transitionnels. Il va citer des confrères, faire des comparaisons, nous inviter à avoir des avis (je le trouve humble), va nommer le travail de Mélanie Klein « en y ajoutant sa graine ». Il va aussi nous parler : de l’importance de la sécurité affective, du portage du bébé🡪le « holding ». Du besoin pour l’enfant d’un environnement suffisamment bon, des comportements de son entourage et notamment ceux de la mère et des effets miroirs qu’ils peuvent produire sur lui. Le jeu, la créativité sont le fil conducteur du livre. La pulsion créative est en chacun de nous, dans des domaines variés : une recette de cuisine, un plaisir, une respiration, une bulle faite avec de la fondue savoyarde… il cite aussi des exemples sur l’immaturité de l’adolescence, leurs envies de meurtre. L’adulte doit savoir y survivre. En résumé D.W.nous permet de penser que la créativité est partout. Elle se rapporte au simple fait de vivre. Si l’on fait, on crée. La création est un objet transitionnel, un mouvement, une expression élaborée se rapportant au simple fait d’être et ne pouvant se faire que s’il y a du plaisir. Pour qu’il y ait plaisir, il faut jouer !
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