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Penser l'accompagnement, Cathédrale de Chartres

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Par   •  31 Janvier 2017  •  Chronologie  •  1 530 Mots (7 Pages)  •  888 Vues

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Médiation des savoirs et numérique

Cathédrale de Chartres 

Pièce d’histoire de l’art importante : en termes de failles et par rapport à ce qu’elle apporte à l’histoire de l’art. Elle prouve que le style roman et gothique sont en réalité entrelacés. Ils peuvent coexister. Elle est importante pour cette raison : elle prouve que ces deux styles différents peuvent se lier.

Au départ, parfaitement romane : caractérisée par l’épaisseur de ses murs, la portance du plafond est assurée par des arcs en plein centre, parfaits demi-cercles qui tiennent sur des colonnes. Le style gothique a été caractérisé par des voutes de gites. C’est une sorte d’amande avec une pointe, ce qui est beaucoup plus solide. Pour des raisons techniques, les églises ont pu être plus hautes de plafond, les murs plus épais. Elle a été détruite en 1192 à cause d’un incendie et reconstruite sous une forme gothique. On retrouve tout de même la forme de la cathédrale romane.

À partir de la Renaissance, s’opère une division entre les différents arts → peinture, cinéma… en fonction de leur médium (peinture=médium de la couleur). On trouvait quelque chose qui ressemblait à de l’art dans les cathédrales, notamment des images → le vitrail. Il y avait aussi des sculptures… La cathédrale était elle-même une œuvre, le lieu où on réunissait une expérience sensible. Les éléments constructifs de l’art sont sortis du bâtiment. On les trouve dans les galeries royales, chez les bourgeois, les marchands, on trouve des statues dans les parcs, la rue... À partir de ce moment-là, la figure de l’artiste émerge. Parallèlement, on distingue les différents types d’arts en fonction des techniques.

Par la suite, autour de la révolution française, on a érigé des musées, ouvrages d’architecture destinés à montrer, exposer des œuvres d’arts. La cathédrale est un monument à part entière constitué de différentes œuvres, ce n’est pas un lieu de médiation, contrairement au musée qui est au service de la relation entre le musée et les visiteurs. On a fait aussi la distinction entre l’objet médiatisé et le médium : le musée. Le musée et les œuvres d’arts n’ont pas les mêmes statuts. Le musée est un moyen alors que l’œuvre d’art est l’objet de médiation, la finalité du musée.

Au Moyen-Âge, le savoir n’est pas entre les mains de tous. Il est réservé au clergé. Il est contenu dans la bible, dans un propos écrit, or les personnes qui disposaient du pouvoir de lire étaient d’abord et avant tout les hommes d’église. Même les rois et la noblesse n’ont pas su lire pendant très longtemps. Le problème de la noblesse était plutôt le maniement des armes. Progressivement on a vu apparaitre des rois qui collectionnaient des livres et qui les lisaient. Le savoir s’est retrouvé entre les mains de la bourgeoisie et de marchands. Le clergé devait tenir un propos auprès des fidèles, exercer son pouvoir sur eux, c’est la cathédrale qui le permettrait. C’était du latin pour la plupart du temps. Pour transmettre l’idée du divin aux fidèles, on utilisait la cathédrale, c’était un outil.

Vitrail dans son entier situé sur le bas-côté de la cathédrale

Vie de St Nicolas. Il s’inspire du texte biblique et en propose une traduction qui passe par le canal visuel. Il serait donc donné à lire de manière plus transparente aux fidèles qui ne savent pas lire. Ils représentent des figures humaines sur des fonds abstraits. Il y a des accessoires qui ont une fonction soit à l’intérieur du récit, soit pour aider à identifier les personnages en question (livre → saint, épée → chevalier ou noblesse, outil de travail → tiers Etat). Les vitraux sont immenses. La rose sud (immense rosace qui perce la façade sud de la cathédrale) mesure entre 12 et 13m de diamètre. On n’est pas certain que les fidèles s’en servaient pour lire, mais on sait que cela avait une fonction atmosphérique d’ambiance en laissant entrer la lumière en la filtrant. On la présente comme une lumière divine, c’est cette fonction qui était essentielle. Bonne lecture : du point de vue du fidèle, c’est la deuxième (ambiance).

Les vitraux sont restaurés continuellement depuis 1986. Les façades également, les unes après les autres. L’intérieur de la cathédrale plutôt grisâtre avant ne l’est plus.

Photographie

Eugène Durand, photographe français né en 1845 et mort en 1926. Ses premiers clichés ont été pris en 1876 et les derniers en 1917. Pour lui, la photographie était un instrument servant à le conservation et restauration des œuvres d’art.

Photographie en noir et blanc. Son problème n’est pas de faire une photo irréprochable mais de témoigner d’un état de fait, le vitrail est brisé.

Photographie 2

Hyppolite Destailleur, architecte et historien de l’art né en 1822 et mort en 1893. Constitue une base de travail composée de dessins à main levée. Cette image est antérieure à la photo de Durand. Il n’utilise pas la photo car elle est en noir et blanc, il n’y a pas de couleurs. De plus, il peut donner une interprétation, détacher le vitrail de l’architecture, c’est le seul élément colorié. Le dessin lui permet de rendre lisible l’espace et de colorer l’image. La photographie n’était pas au point, c’est pourquoi il utilisait le dessin.

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