Les approches constructivistes : Piaget (naturaliste)
Cours : Les approches constructivistes : Piaget (naturaliste). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clémentine Mérand • 11 Décembre 2020 • Cours • 19 026 Mots (77 Pages) • 636 Vues
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CM n°1 : Les approches constructivistes : Piaget (naturaliste)
« Comprendre c’est inventer ou reconstruire par réinvention. », Piaget,J. (1972). Où va l’éducation. Folio-essai, p.25.
Exemple : Au début, un bébé pleurera pour ouvrir une porte, ou, passera sa main (comme un chat). Plus tard, il arrivera à ouvrir une porte avec la poignée.
- Introduction à la psychologie du développement
- Remarques préalables
Les éléments ayant présidés à notre choix des approches socioconstructivistes (culturelles) :
- « Ce qui est éducatif, c’est le contact avec les autres et plus particulièrement avec les produits culturels accumulés tout au long de l’histoire de la civilisation par les hommes » Il y a des hommes dans l’histoire qui ont accumulé des œuvres (artistiques, techniques), dans cette perspective le maitre doit être un médiateur entre les élèves et les connaissances qui ont été patiemment élaboré par l’humanité.
Crahay, M. (1999/2005). Psychologie de l’éducation. Paris : PUF. Page 3.
Approche culturaliste : adapter les nouvelles générations au produit de la civilisation.
- « Les différents penseurs de l’éducation nouvelle ont remis en cause plusieurs aspects de cette conception pédagogique. Ancrée dans un courant Naturaliste qui fut le ferment de la création des sciences biologiques et psychologiques, la plupart de ces théoriciens soulignent le caractère endogène du développement de l’enfant »
Crahay, M. (1999/2005). Page 3.
Caractère endogène : l’enfant se développe de lui-même, par lui-même.
Caractère exogène : l’enfant se développe grâce à des perturbateurs extérieurs.
Approche naturaliste : mise en avant du caractère spontané et naturel de l’enfant en dehors des éléments externes.
- « Autrement dit, la psychologie de l’enfant a ses propres lois ; il appartient que l’enseignant en tienne compte. Dénonçant les méthodes d’inculcation de l’école traditionnelle, les adeptes de l’éducation nouvelle craignent que les élèves encombrent leur esprit de savoirs purement livresque ou, plus exactement de savoirs morts ».
Crahay, M. 1999 / 2005, page 3.
Savoirs morts : pourquoi pas les revivifier ?
Les risques du psychologisme :
« La réflexion sur l’éducation ne peut, en aucun cas, se dispenser des apports de la psychologie. Toutefois, elle doit se garder de se laisser emprisonner dans ces cadres. Un dispositif pédagogique n’est jamais le résultat d’une application pure et simple des connaissances psychologiques. A ce sujet, Piaget lui-même dénonçait les dangers psychologisme. Celui-ci consiste à passer directement du fait psychologique à la norme morale »
Crahay, 1999/2005, page 6.
« La réflexion sur les valeurs est escamotée sous prétexte du caractère inéluctable de la loi scientifique. Or, ce dernier argument est lui-même idéologique : c’est celui du scientisme. »
Crahay, 1999/2005, page 6.
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Point de vue naturaliste et/ou point de vue culturaliste ?
- Psychologie cognitive interactionniste, psychologie constructiviste, psychologie socioconstructiviste.
- Parfois on parle d’interactionniste : dès qu’il s’agit d’interactions. Les objets du monde construisent les individus et inversement.
Piaget pourrait être référé à une psychologie interactionniste car le sujet ne pourrait pas se développer seul.
Refus du réductionnisme :
« Ils nous ont appris à nous méfier de toute simplification excessive. Jamais nous n’aurions entendu l’un d’eux déclarer que « l’esprit ni rien d’autre que… »
« Ils nous ont laissé en héritage ce refus du réductionnisme, héritage précieux si l’en est ».
Jerome Bruner, Piaget et Vygotski. Célébrons la divergence, chapitre XII, pages 237 in Houdé, O & Meljac, C. (2000). (dir). L’esprit Piagétien : hommage international à Jean Piaget. Paris : PUF.
Ces auteurs nous ont appris qu’il n’y avait pas de secret pour apprendre, la science n’est pas infuse.
- Positionnement épistémologique : la notion de développement et ses différentes sciences
Eléments de définitions
Croissance : augmentation quantitative, mesurable.
Exemples : la taille de la personne (ou pointure) ou du cerveau (via la capacité crânienne) :
- Australopithèques (vers 3 à 4 Ma) : 500 cm3 pour 1m10 ou 1m50 ;
- Homo Habilis (vers 1,7 Ma) : 650 cm3 ;
- Homo Rudolfensis (vers 1,7 Ma) : 750 cm3 ;
- Homo Ergaster (vers 1,6) : 800 cm3 pour 1m70 pour le « garçon de Turkana » découvert en 1985
- Homo Erectus (vers 0,5 Ma) : 900 à 1100 ou 750 à 1250 cm3 selon les sources et avec de grandes variations entre individus ;
- L’homme actuel : environ 1130 (femme) et 1290 (homme).
Développement : changement qualitatif relevant de nouvelles fonctions ou d’une organisation plus complexe, plus pertinente. D’un état primitif élémentaire vers un état plus complexe en passant par différentes étapes d’un processus (E1, E2, E3, En).
Phylogenèse : processus d’évolution et d’acquisition propres à l’espace (développement de l’espèce)
Ontogenèse : ensemble des processus de développement et d’acquisition propre à l’individu (de l’œuf ou du fœtus à l’adulte). (Comment se développe cet individu-là ?)
L’ontogenèse récapitule la phylogenèse ?
Biogenèse = conditions organiques du développement : comment se développe le vivant ?
Psychogenèse = formation du psychisme : comment se développe les processus psychologiques ?
Épistémo-genèse = formation des connaissances.
Les sciences du développement
Les sciences de la terre (astrophysique, géologie) et de la vie (Histoire naturelle, paléontologie, embryologie) développent des points de vue évolutionnistes :
- L’évolution des phénomènes : big-bang, matière, étoiles, système solaire, terre, …
- L’évolution de la vie : cellulaire, végétale et animale, aquatique puis terrestre, pré-humaine et humaine, …[pic 3]
Mythes et légendes de la création de l’homme :
On distingue deux grands types de scénarios :
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