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Fiche de lecture : Jeu et Réalité de Winicott

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Par   •  30 Mars 2021  •  Fiche de lecture  •  1 848 Mots (8 Pages)  •  1 630 Vues

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S. L

FICHE DE LECTURE

Jeu et Réalité , de Donald W. Winnicott

Présentation de l’auteur

Notions, conceptions et idées clés de l’ouvrage

Analyse

Conclusion

Ma fiche de lecture est porté sur le livre de Donald W. Winnicott “Playing and Reality” paru en 1971, et traduit par Claude Monod et J.-B. Pontalis en 1975 édition Gallimard, on le retrouve dans la catégorie “étude et monographie, thème: psychanalyse et psychiatrie”.

Présentation de l’auteur

Donald Woods. Winnicott, un britannique né en 1896 et décédé en 1971. Il a d’abord été pédiatre, avant de devenir psychanalyste et théoricien de la psychanalyse. Après une formation médicale, il devient, en 1923, chef de service de l’hôpital d’enfants de « Paddington Green », à Londres, où il exercera pendant quarante ans. Il fût d’abord pédiatre mais devient ensuite pédopsychiatre. Issu d'une famille bourgeoise aisée, il a été une figure du mouvement analytique, se distinguant par sa créativité et son manque de d'intransigeance. Impliqué dans les deux courants psychanalytiques tel que celui de Melanie Klein d’une part et de Anna Freud d’autre part, il devient le chef de file du 'middle group' réunissant des analystes aux conceptions différentes. Il fait parler de lui et bouscule les idées reçus avec sa formule, selon laquelle l'enfant n'a besoin que d'une 'good enough mother' (mère suffisamment bonne) pour se développer correctement. Il emploie un ton simple et clair dans ces écrits, ce qui rend la lecture accessible à un large public. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la psychanalyse appliquée à la pédiatrie quand il publie "Jeux et réalité", mais c’est un article consacré aux « objets transitionnels », publié en 1951, qui le rendra célèbre comme "découvreur" de l’espace transitionnel. Cet article constitue le point de départ de "Jeux et réalité", oeuvre la plus lue de Winnicott.

Notions, conceptions et idées clés de l’ouvrage

Winnicott part du principe que l’enfant à une attitude innée à se développer jusqu’à devenir une personne totale. Succession de la période pré-natale et dépendance absolue des premiers moments, le nouveau né fait corps avec son environnement, le plus souvent l’ensemble mère-enfant qui constitue cette première unité. L’auteur parle alors de "mère suffisamment bonne" pour comprendre les premières interactions mère enfant et d’évènements transitionnels pour expliquer comment cette position de pouvoir du bébé sera dépassée. La mère dit suffisamment bonne crée d’abord par une adaptation presque à 100% l’illusion de l’autorité du bébé, puis devra peu à peu le désillusionner, en augmentant l’espace entre le bébé et elle. Pour l’auteur le jeu est une activité principale de l’enfant, pour son développement intellectuel, c’est l’aspect psychologique et symbolique qu’il explore, l’enfant crée lorsqu’il joue. Selon lui, la première fonction du jeu est l’acceptation de la réalité. Le jeu suppose la création d’un espace intermédiaire, aire transitionnelle, qui n’est ni au-dehors (ce n’est pas la réalité extérieure) ni au-dedans (le moi), c’est une aire « de repos ». L’objet transitionnel se situe dans l’aire intermédiaire, l’aire de jeu. L’objet transitionnel est le « doudou », qui fait transition entre le dedans et le dehors, est la « première possession non-moi ». Celui ci assure pour l’enfant une fonction de réassurance, de lien permanent entre ce qui est là et ce qui ne l’est plus et, par sa chaleur “affective” et le plaisir de manipulation qu’il procure, il lui permet de vivre une expérimentation progressive de l’indépendance. Le doudou sera prédestiné à un désinvestissement progressif. Il compare ainsi le concept de l’objet transitionnel avec le concept de l’objet interne de Melanie Klein et souligne la richesse du champ d’observation qu’offrent les premières expériences du petit enfant, surtout dans leur relation à la première possession. Il finit par dire que cette étape de transmission, cette « aire intermédiaire d’expérience », non seulement constitue la plus grande partie du vécu de l’enfant mais aussi et surtout qu’elle substituera tout au long de la vie dans nombre de « modes d’expérimentations internes » (arts, religion, vie imaginaire et travail scientifique créatif). Winnicott donne des exemples cliniques de pathologies liées au rapport à l’objet extérieur (angoisse de perte, emprise des fantasmes et des rêves...). Ce qui est important, c’est ce qui se passe entre : entre le pouce et le doudou, entre l’enfant et sa mère, entre l’intérieur et l’extérieur, entre ce qui est moi et ce qui n’est pas moi. C’est cet espace qui est le lieu de la construction psychologique de l’enfant, mais il est bien plus. Ainsi l’auteur touche encore aux relations entre les individus mais en allant plus loin dans la réflexion, décrivant le « mode miroir de la mère et de la famille dans le développement de l’enfant ». Ce qui signifie l’importance des interactions familiales et de l’interrelation, avec toujours cette même présence du jeu qui nous suit tout au long du livre (notamment le squiggle, jeu toujours reprit par Winnicott dans ses relations aux enfants - ou adolescents - qu’il reçoit et qui lui permet de prendre contact tout en analysant les dessins et paroles émis durant ces échanges). Des exemples suivis de thèses pour finir sur l’immaturité et l’adolescence, et il en tire que cette adolescence est « parlante et active » et que sa construction a nécessairement besoin des adultes. En d’autres termes, Winnicott s’attache à son expérience et ses observations pour souligner un point de vue personnel

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