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Différence des sexes

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Par   •  21 Mai 2020  •  Synthèse  •  2 542 Mots (11 Pages)  •  547 Vues

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La différence des sexes durant l’enfance et les causes de cette différenciation

Introduction

Les théories qui expliquent la différence entre les hommes et les femmes existent depuis bien longtemps. Les êtres humains cherchent à identifier ces différences et à connaître les forces et les faiblesses de chacun des sexes, voir à découvrir lequel est deux sexes est supérieur globalement. Cette différenciation entre les hommes et les femmes se fait très tôt dans l’existence d’une personne. Dès la gestation, on peut constater qu’un fœtus féminin n’est pas exactement pareil à un fœtus masculin et donc ne se développe pas de la même façon (organes génitaux, hormones, etc.). Cela apporte donc le questionnement à savoir quelles sont les différences qui ont été identifiées entre les garçons et filles durant l’enfance. Les différences biologiques au niveau prénatal, du cerveau, des hormones et de la croissance seront donc abordées dans le texte qui suit. Une comparaison des compétences au niveau scolaire sera aussi présentée. De plus, des facteurs qui influencent cette différenciation outre le côté biologique seront présentés. S’en suivra une analyse critique de l’ensemble des différences abordées.

Les différences entre les filles et les garçons durant l’enfance

Cerveau et différenciation prénatale.

Comme il a été abordé lors du cours de psychologie différentielle des sexes de la session d’hiver 2017 à l’Université du Québec en Outaouais, toutes les cellules humaines comptent 46 chromosomes organisés en 23 paires et c’est la 23e paire de chromosomes, appelée chromosome sexuel qui différencie le fait de devenir un garçon ou une fille (Douglas, 2017). En effet les chromosomes XX représentent les femmes tandis que les chromosomes XY représentent les hommes (Douglas, 2017).  Ces chromosomes servent d’indicateurs, voire de déclencheurs dans le cas d’un chromosome Y, qui permettra à l’embryon de développer un sexe gonadique, qui à son tour développera des glandes sexuelles masculines ou féminines selon la présence ou l’absence d’un chromosome Y (Douglas, 2017).  S’en suivra la sécrétion des hormones attitrées à chacun des genres et qui est nécessaire à la formation des organes génitaux internes et externe (Douglas, 2017).

Outre les organes génitaux internes et externes et les hormones, une différenciation du cerveau est aussi présente (Douglas, 2017). On observe chez la femme que l’hypothalamus est sensible aux œstrogènes et déclenche la production de cyclique d’hormones ce qui n’est pas le cas chez les garçons. De plus, deux régions de l’hypothalamus sont plus grandes chez l’homme que chez la femme. On note aussi une différence au niveau du cortex cérébral de l’hémisphère droit qui est plus épais chez l’homme. Par contre, le cortex calleux est plus épais chez la femme que chez l’homme. Aussi, les hommes présentent une plus grande latéralisation des fonctions que les femmes (Douglas, 2017). Une neurobiologiste du nom de Catherine Vidal mentionne par contre que malgré les différences du cerveau à la naissance, le cerveau a un atout majeur dans le développement : la plasticité cérébrale (Sinigaglia-Amadio, 2014, Vidal, 2009). En effet, le cerveau possède des mécanismes lui mettant de se modifier en développant des connexions neuronales particulières lors d’apprentissages et d’expériences de vie, et ce tout au long de la vie d’un individu (Vidal, 2009). Madame Vidal souligne donc que la différence entre les cerveaux de tout individu, et non seulement entre hommes et femmes serait due à la plasticité cérébrale et non au genre, mais que les pratiques différenciées en fonction du sexe et donc le contact avec un environnement sexué, expliqueraient les observations entre le cerveau des hommes et celui des femmes qui se sont formées en fonction des modèles masculins ou féminins (Sinigaglia-Amadio, 2014). On peut d’ailleurs observer la modification du cerveau causée par la plasticité cérébrale au fils des années grâce à l’imagerie cérébrale (Sinigaglia-Amadio, 2014). La plasticité cérébrale aurait un plus gros impact et apporterait davantage de changements au cerveau durant l’enfance bien qu’elle soit présente tout au long de la vie qu’une personne (Sinigaglia-Amadio, 2014).

Hormones.

Une chose qui différentie les hommes des femmes et ça dès la conception, ce sont les hormones. Les deux sexes présentent des œstrogènes et des androgènes, mais la proportion de la présence de ces hormones n’est pas la même. En effet, les œstrogènes représentent la féminité et sont donc davantage présents chez les femmes et les androgènes représentent la masculinité, donc plus présents chez les hommes (Zazzo, 1993). Le plus grand écart de ces hormones se produit durant la gestation et à la puberté (Zazzo, 1993).  Il a d’ailleurs été constaté que lorsque les filles et les garçons vivent leur puberté plus tôt (puberté précoce) ces derniers sont, d’un point de vue hormonal, respectivement plus féminines et plus masculins (Zazzo, 1993). Ces derniers, garçons comme filles, auraient une sensibilité sociale plus élevée, mais il n’est pas déterminé si les hormones en sont la cause ou si cela était dû à leur apparence physique qui les aiderait à passer à un nouveau statut de sociabilité plus diversifié (Zazzo, 1993).  « L’action des hormones aurait pour résultat des modifications chimiques du système nerveux qui sont responsables des variations comportementales et de leur organisation. » (Zazzo, 1993).

Différence des sexes durant la croissance.

Dès un jeune âge, on peut observer que les filles et les garçons n’évoluent pas au même rythme et ne présente pas nécessairement les mêmes forces physiologies (Zazzo, 1993). À la naissance, déjà, le poids et la taille moyens des garçons sont supérieurs à ceux des filles (Zazzo, 1993). Par contre, le niveau de maturation (points d’ossification) des filles  est plus élevé et présente une avance moyenne d’un mois comparativement aux garçons (Zazzo, 1993). On note aussi des différences au niveau de l’acquisition de l’autonomie. Par exemple, les garçons maitrisent la marche plus rapidement tandis que les filles développent les acquissions du langage et de la propreté plus rapidement (Zazzo, 1993). La puberté qui engendre des changements physiologiques (taille, poids, morphologie, pilosité, menstruation chez les filles) est aussi plus tôt chez les filles que les garçons ayant une différence d’au moins deux ans (Zazzo, 1993).

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