Le Deuxieme Sexe

Le deuxième sexe

Simone de Beauvoir

Lecture analytique n°3 :

« On pourrait imaginer que cette réciprocité… elles en doutent à peine. » (P.22-23 folio)

Introduction

Publié en 1949, Le deuxième sexe est un ouvrage féministe très engagé du XXème siècle de Simone de Beauvoir (1908-1986), femme à destin exceptionnel qui concilia sa vie et ses combats. L’œuvre sert encore aujourd’hui de référence à tout débat féministe. Cet extrait est composé de deux paragraphes. Dans le premier, Beauvoir invoque les mythes afin d’analyser le problème à sa source puis, dans le second, son propos devient beaucoup plus affirmé : elle se place dans le débat et compare les écrits mythologiques à la société actuelle afin de montrer que le statut de la femme a toujours été le même (les mythes ont une pérennité puisqu’ils représentent une vérité générale).

Problématique

Comment Simone de Beauvoir fait elle progresser méthodiquement sa démonstration ?

Plan détaillé

I. Un large spectre de savoir

A. Une culture humaniste qui valorise le raisonnement

B. Ce socle mythologique permet d’évoquer la société actuelle

II. Une logique qui s’exprime à travers des transitions

A. L’auteur aborde de nouvelles questions pour articuler sa démonstration

B. La récurrence de connecteurs logiques.

Rédigé

I. Un large spectre de savoir

A. Afin de comprendre la soumission de La Femme, Simone de Beauvoir fait l’historique de cette catégorie au moyen de mythes. L’auteur démontre alors par divers exemples que La Femme peut être, potentiellement, supérieure à l’Homme (« Pour se venger de Jason, Médée tue ses enfants: cette sauvage légende suggère que du lien qui l'attache à l'enfant la femme aurait pu tirer un ascendant redoutable. »). Suite à l’évocation de ces exemples, l’auteur met alors en place un dualisme (l’un et l’autre) qui a cependant été détourné à travers l’histoire chez La Femme en soumission.

B. Beauvoir cite alors la dialectique du maître et de l’esclave. Dans la conscience il y a donc deux pôles : un dominant et un dominé qui ont besoin l’un de l’autre mais de manière différente. Dans cette réciprocité c’est l’esclave qui subit la situation (« l'esclave dans la dépendance, espoir ou peur, intériorise le besoin qu'il a du maître »). En partant de ce raisonnement, l’auteur aborde les questions économiques et politiques qui prouvent les inégalités sociales opposants L’Homme et La femme (« Économiquement hommes et femmes constituent presque deux castes; toutes choses égales, les premiers ont des situations plus avantageuses, des salaires plus élevés, plus de chances de réussite que leurs concurrentes de fraîche date. »). Beauvoir démontre alors

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