Amour spirituelle : Avertir Don Juan de la colère redoutable du ciel
Analyse sectorielle : Amour spirituelle : Avertir Don Juan de la colère redoutable du ciel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Septembre 2013 • Analyse sectorielle • 1 493 Mots (6 Pages) • 1 206 Vues
Amour spirituelle : Avertir Don Juan de la colere redoutable du ciel
repetition du mot ciel: traduit un changement de sentiments et le travail opéré sur elle par le Ciel et la grâce. les paroles d'Elvire prennent un aspect religieux style de discours d'Elvire touche au sublime ("c'est ce parfait et pur amour") => elle se fait l'envoyée du ciel
• Elvire est inspirée par le ciel => répétition du mot ciel dans la 2eme tirade et la référence a la mission dont elle est chargée
• structure argumentative claire: avertissements (qui complètent ceux déjà reçu par DJ depuis le début de la pièce). des références précise au temps pour annoncer le dénouement proche. Effort constant de persuasion de la part de D. Elvire pour que DJ se repentisse
personnification; colere tomber sur vous
I elle est sereine, dominée par la raison, et non plus par les sentiments. En etant infidele et seducteur et etre un libertin
Amener Don Juan a changer en parlant avec tendresse et avec moral en lien avec la religion
champ lexical piete (ciel,sainte, ame) par devoir moral essayer de sauver son ame
figures de styles: antithese et hyperbole porter les sentiments a leur plus haute intensite pour le faire comprendre
Religion
Les dévots viennent de faire interdire Tartuffe lorsque Molière écrit et met en scène Dom Juan, il saisira, bien sûr, cette occasion pour se moquer et critiquer implicitement les instances religieuses, celles-ci ne s’y tromperont pas et feront interdire la pièce en secret, après quelques semaines de succès, ils se serviront de la clôture pascale pour la faire disparaître de l’affiche, elle ne sera plus jouée pendant près de deux cent ans.
Dès l’ouverture, Molière s’en prend à ses éternels ennemis, la Compagnie du saint sacrement. Si l’éloge du tabac parait n’être qu’une parodie burlesque et un choix original pour surprendre le spectateur, il met aussi en lumière un objet de controverse. Le tabac à priser était, en effet, considéré par certains comme un remède mais il était condamné par la Compagnie du saint sacrement, en faire l’éloge est donc s’opposer à eux ostensiblement. De plus, associer les vertus morales prônées par le catholicisme à la prise du tabac est encore une façon de s’en moquer et de les ridiculiser.
Enfin, on peut aussi lire une attaque virulente dans le portrait de Dom Juan, car, par un procédé très usité par les humanistes et les libertins érudits, Molière met sur le même plan les croyances et superstitions et la religion dans son énumération, et dit que son maître ne croit « ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou ». A ce propos, celui qui est censé défendre la religion n’est d’ailleurs autre qu’un valet qui se ridiculise, par sa prétention et son usage de références érudites qui le dépassent et brille par sa lâcheté et son hypocrisie, être défendu par un tel personnage semble déjà une remise en cause, d’autant plus qu’il semble tenter par le modèle de son maître mais que c’est justement à cause de sa peur du « loup-garou » qu’il ne la met pas en pratique.
Libertinage
Comme l’a montré son portrait, Dom Juan est un impie et un libertin. Mais il ne se contente pas d’être un libertin de mœurs, ce à quoi on a trop souvent tendance à réduire le libertinage. Au 17ème siècle, être libertin signifiant avant tout être « rebelle aux croyances », l’association systématique avec un libertinage de mœurs ne sera le fait que du siècle suivant. Lors de l’énumération présentant son maître, il le nomme « pourceau d’Epicure », ce qui au-delà du cliché du libertin, renvoie à une philosophie redécouverte au siècle classique et qui ne se contente pas d’être une morale du plaisir, mais propose une véritable explication rationnelle et matérialiste du monde. En effet, l’épicurisme défendait une conception atomiste du monde, tout ne serait composé que d’atomes et refusait une vision spiritualiste du monde. La pièce est peut-être à lire sous ce signe, et le début de la scène en fournirait un indice. Quand Sganarelle fait référence à « Aristote », il peut simplement s’agir pour lui de passer pour érudit, comme le confirmerait l’exposé qui suit, ainsi que l’expression latine « inter nos », qui montre que Sganarelle cultive une image de lui-même comme de quelqu’un de savant. Or, il peu vraisemblable que dans le contexte de la pièce (cabale des dévots contre lui) Molière ait résisté à la tentation d’une provocation discrète et implicite. Remettre en question la philosophie
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