La falaise
Dissertation : La falaise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Arwa Rafia • 30 Décembre 2018 • Dissertation • 824 Mots (4 Pages) • 568 Vues
A chacun son espace intime, si la plupart préfèrent qu’il soit un endroit clos, le mien sort de l’ordinaire pour prendre place à la falaise. Cette place qui représente l’extrémité de la zone habitable sur terre m’est très chère, je l’ai découverte toute gamine mais je ne m’y suis liée aussi bien physiquement que moralement 4 ans auparavant.
J’y ai trouvé tout dont mon âme avait besoin, j’y ressens la paix, la fraîcheur, la force mais surtout ma petite taille, et celle de mes problèmes face à la mer immense. Si les gens à l’ordinaire ont toujours cette personne à qui ils confient tout, je ne sors de l’ordinaire que par avoir la mer en tant qu’une telle personne. Une fois assise sur ma falaise, j’annule consciemment et inconsciemment l’existence de toute autre créature, je privilégie mon ego et je libère mon imagination pour que mon intérieur soit aussi immense que la mer devant moi.
Si la falaise est pour les autres un espace qui renforce désir de suicide, elle est pour moi le lieu dans lequel j’acquiert plus de force pour faire face à toutes les contraintes de la vie aussi complexes qu’elles soient. Elle est mon coin du monde, je me sens toujours que je l’approprie, que je le maîtrise bien que ce soit qu’une illusion, c’est de cette façon que je perçois mon espace intime. Si dans un coin de la maison on est face au mûr qu’on voit mais qu’on ne peut pas franchir, dans ma falaise, le u se transforme en e.
La surélévation favorise mon individualité et favorise ma sensation de supériorité mais la mer qui semble infinie l’atténue pour assurer un équilibre intérieur. L’affirmation de l’espace est omniprésente, Les vagues me sont protectrices, plus leur amplitude est importante, plus ma force est alimentée.
Le jour comme la nuit, je ressens toujours la spiritualité et la poétique de l’espace, le souffle de la mer s’adapte au mien à merveille et l’aspect harmonieux du lieu seul apaise mon âme. Les mesures des différentes distances de la personnelle à la publique y sont négligées puisque tout la falaise constitue ma propre bulle, ma propre coquille.
Si la mer reflète l’azur, l’ensemble reflète mon immensité intime, ou peut être mon monde imaginaire qui vit le jour grâce cet ensemble est encore plus vaste, plus infini. Assise sur un rocher, Mon âme a déjà foncé profondément dans la mer, tout par le biais de mon imagination auparavant bloquée par la vie et arrêtée par la prudence mais qui reprend avec ma solitude.
Quand personne ne m’a montré son intérêt en mes petites histoires, n’a accordé aucune importance à mes problèmes aussi banales qu’ils soient, sur ma falaise j’ai trouvé à qui je peux confier tout et le bruitage des vagues sur les rochers me représentait un langage unique de son genre que moi seule pourrait le comprendre. C’était et l’est encore le seul endroit où je pouvais crier à pleins poumons sans être grondée, pleurer et rire sans être interrogée pourquoi, c’était là où mon individualisme triomphe sur tout, c’était là où la dimension sociale m’est égale à l’accélération quand la vitesse est constante .A chaque fois je me sens dans la peau d’Anne avec son écho.
Le stress urbain ne trouve plus de place là, toutes les énergies négatives étaient absorbées par la lumière de l’aube et la douceur du crépuscule, et
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