Un écrivain peut-il, par ses œuvres, contribuer à l’amélioration de la société ?

Depuis les philosophes de la Grèce antique, la littérature connait des manifestations d’écrivains engagés. Dès le XIXe siècle on connaît en France un important investissement de la part des écrivains dans l’amélioration de la société. Même si l’écrivain dans ses œuvres peut essayer de corriger la société dans laquelle il vit de différentes manières, il se peut qu’il rencontre des difficultés à faire passer son message. C’est pourquoi nous allons nous poser la problématique suivante :

Un écrivain peut-il, par ses œuvres, contribuer à l’amélioration de la société ?

Nous y répondrons en trois parties : en premier lieu nous verrons de quelles manières un écrivain peut contribuer à l’évolution positive de la société. Ensuite nous verrons comment des écrivains peuvent au contraire empêcher l’amélioration de la société, et enfin nous étudierons les paramètres qui empêche l’auteur d’améliorer la société.

L’Ecrivain peut, par ses œuvres, contribuer à l’amélioration de la société :

L’écrivain peut, en justifiant sa thèse, dénoncer des inégalités ou des injustices : ainsi, en 1756, le philosophe et écrivain français Voltaire publie son Essai sur les mœurs et l’esprit des Nations. Cette œuvre constitue l’une des pièces maîtresse de la philosophie des lumières. Voltaire y traite globalement de l’histoire de l’Europe entre le règne de Charlemagne et celui de Louis XIV. Pour dénoncer l’esclavage des noirs au sein du commerce triangulaire, et par conséquent le racisme, Voltaire emploie l’ironie : il dit le contraire de ce qu’il pense afin de prouver que la thèse adverse est absurde. Pour illustrer cela, nous pouvons relever un extrait du tome XVI : « La race des nègres est une espèce d’hommes différente de la nôtre [...] on peut dire que si leur intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre entendement, elle est très inférieure. Ils ne sont pas capables d’une grande attention, ils combinent peu et ne paraissent faits ni pour les avantages, ni pour les abus de notre philosophie. Ils sont originaires de cette partie de l’Afrique comme les éléphants et les singes ; ils se croient nés en Guinée pour être vendus aux Blancs et pour les servir».

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