Rire Et Politique
Rapports de Stage : Rire Et Politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 24 Novembre 2013 • 505 Mots (3 Pages) • 856 Vues
Introduction
La politique peut être rangée au côté des sciences humaines et sociales, tout autant qu’elle est un objet légitime des arts, majeurs comme populaires. Parce que la politique est la construction permanente d’une communauté de droit, et l’exercice de ce droit dans cette communauté, elle est une réalité publique, une présence dans la vie de chacun, et une pratique collective. La critique qui s’établit de la politique est présente dans les discours les plus sérieux comme dans les plus humoristiques. Il est de tristes exemples historiques qui prouvent que la politique dont on ne peut rire s’est révélée injuste et illégitime. S’il est un devoir de faire la critique de la politique, en faire un objet propre à rire est-il le principe de cette critique ? Faut-il, est-ce un devoir ?
I- Le rire et la politique comme propriétés de la condition humaine
- Aristote, dans sa Politique, définit l’homme comme un « animal politique ». Les hommes s’organisent pour être libres, égaux, et capable de décider en commun de leur sort. A côté du sort commun, c’est dans la politique que chacun trouve les conditions de son bonheur, souverain bien.
Lorsqu’un groupe s’organise en cité, il devient un groupe politique, c’est-à-dire motivé par l’harmonie des rapports entre les membres du groupe. La politique assure d’autorité le droit des échanges et la justice pour les citoyens. Mais lorsque la politique n’a pour but que son propre fonctionnement et sa seule autorité, elle devient totalitaire et renie ces fondamentaux. Elle a besoin de sa propre critique, celle des citoyens.
II- La politique provoque le rire
- Il faut pouvoir rire de la politique, comme il faut pouvoir la pleurer, s’en plaindre, s’en réjouir. Cela fait partie des libertés garanties à l’individu qui participe à la communauté politique, c’est une possibilité de représenter la politique au théâtre, en littérature, dans les arts en général, et d’exercer son jugement, le plus fantaisiste soit-il.
III- Rire de la politique est un devoir citoyen
- Il ne faut donc pas, par principe, rire de la politique. La politique est un fait de la communauté, elle est tout autant les limites du domaine public que sa matière. Dans l’espace de critique que la politique ménage, on doit pouvoir rire de ce que l’on juge absurde ou comique. Cet espace de critique est double : critique collective et individuelle ; la moralité du rire change selon.
- Dans la tragédie et la comédie grecque, la politique, la cité et ses dirigeants sont souvent tournés en dérision. Via le chœur, c’est le peuple qui s’exprime avec ou contre les puissants. Ces représentations étaient un moyen de critiquer en prenant de la distance.
- Dans nos sociétés contemporaines, l’humour politique est un métier nécessaire au débat.
Conclusion
- La politique est une nécessité dans la vie de l’homme. Si elle requiert toute notre raison, elle n’est pas exempte de critique.
- Il
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