Philosophie de l'éducation cas
Fiche : Philosophie de l'éducation cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar solene88 • 7 Février 2016 • Fiche • 15 233 Mots (61 Pages) • 898 Vues
Philosophie de l’éducation |
Jean-marc.lamarre@wanadoo.fr (sans majuscule)
Validation :
- Dossier (voir feuille) : étudier un ouvrage (bibliographie) (10 pages minimum). (si le livre est trop imposant, lire des chapitres : entre 50 et 100 pages, puis choisir entre 10 et 15 pages (extraits) : ce n’est pas nécessairement continu, deux pages par ci, deux pages par là). Faire deux parties : d’abord une où on analyse des extraits, on présente les idées de l’auteur (entre 4 et 6 pages). Et ensuite la deuxième présente notre propre pensée par rapport au problème posé dans les extraits étudiés. En quoi ça éclaire la réalité éducative d’aujourd’hui, cad l’intérêt mais aussi les limites de l’œuvre que l’on a étudié. Prendre une certaine distance par rapport aux extraits étudiés et on développe notre propre pensée. Pour la développer, on peut s’appuyer sur un autre livre, sur d’autres documents (articles, documentaire ou film) mais aussi sur notre propre expérience de l’éducation, de l’enseignement → stages, mais aussi des éléments d’actualité. Et évidemment sommaire, bibliographie, intro, parties, conclusion, sources. Janvier.
- Ecrit (voir feuille) : à la rentrée du mois de janvier. Soit à partir d’un texte et de questions, ou bien à partir d’une question de dissertation. Pas de documents. S’approprier le cours et l’utiliser de manière intelligente. Pas réciter le cours, car ça ne répond pas vraiment à notre propre pensée. Il faut les deux. (On peut lire la revue « Sciences humaines » : numéro sur l’éducation, ou revues françaises de pédagogie, ou « recherches en éducation », « skholé ».)
Sécularisation : Dans la société telle qu’elle existe au départ (traditionnelle), le comportement des êtres humains, leurs opinions, leurs pensées, sont régulées et inculquées par les religions.
Pendant un certain temps, les comportements sont régulés par la religion. A partir de la fin du Moyen-Age (XVI-XVIIème siècle) : processus de sécularisation. Progressivement la religion ne va plus réguler les pensées des individus et leurs comportements. La société va devenir, en même temps, pluraliste. Les individus vont pouvoir, progressivement, adhérer à une autre religion que la religion majoritaire. C’est une grande caractéristique de la société d’aujourd’hui. Cela devient incertain et problématique. Du temps où régnaient certaines religions, on vivait dans une sorte d’univers plein de certitudes (Dieu existe : il fallait y adhérer). C’était sécurisant, on nous disait ce à quoi il fallait croire. Aujourd’hui, on nous dicte plus ce qu’il faut croire et comment il faut se comporter. Ca se traduit par le fait qu’aujourd’hui, tout est l’objet de débat, de discussion, même des choses qui apparaissaient comme des évidences (Qu’est ce qu’un homme ? Qu’est-ce qu’une femme ? Comment faire un enfant ? Peut-on décider de sa mort ?). On est dans un monde sécularisé, pluraliste et incertain. Le but de l’éducation, donnée d’abord par la famille, puis par l’école et les autres institutions, est de préparer les jeunes à trouver leur chemin dans ce monde devenu complexe. Aujourd’hui, chacun d’entre nous doit/peut décider de comment il va vivre, de ce qu’il veut être. C’est ça maintenant la grande fonction de l’éducation : aider les jeunes à se repérer et à former leur identité personnelle. L’éducateur est un passeur entre l’enfant et la culture, les savoirs, le monde. L’éducateur, l’enseignant aujourd’hui, doit à la fois guider l’enfant, mais ce n’est pas à lui de dire entièrement ce à quoi l’enfant doit croire, comment il doit vivre, qu’est-ce qu’il doit devenir. Evidemment, éduquer c’est transmettre à ses enfants ce à quoi la famille croit (c’est structurant). Au fur et à mesure que l’enfant grandit, l’éducateur ne peut plus vraiment imposer ses croyances, il doit tenir compte de la façon dont l’enfant, l’adolescent réagit. Il ne se contente pas de transmettre, mais il doit aider l’enfant ou l’adolescent à se repérer dans ce monde devenu complexe. Sa fonction : médiateur/passeur. Ca amène aussi au fait que l’autorité, aujourd’hui, évolue. On ne peut plus se contenter de la manière traditionnelle qu’on appelle « autoritarisme » où l’éducateur se contente de contraindre et si l’enfant répond alors le châtiment corporel, les punitions. Dans l’éducation d’aujourd’hui, celui qui apprend s’appelle l’apprenant (participe présent : indique une activité). L’élève apprend, pas simplement en recevant, mais également en étant actif d’où les pédagogies actuelles qu’on appelle les pédagogies actives. Si on généralise ça à l’ensemble du processus de l’éducation, on pourra parler d’un individu qui est actif dans le processus éducatif, donc un individu s’éduquant (participe présent). L’enfant d’abord reçoit une éducation et ne choisit pas, c’est un éduqué (participe passé : il est éduqué, il est objet de l’éducation donnée par les parents), mais progressivement l’enfant exprime ses motivations, ses intérêts, ses difficultés. Il devient actif dans le processus d’éducation. Il va devenir progressivement un sujet. Non seulement il est éduqué, mais il s’éduque lui-même : s’éduquant. Le problème de l’éducation c’est qu’on a affaire à des jeunes/enfants qui ne sont pas seulement des éduqué mais des éduquants aussi. Il devient un « sujet » de l’éducation (Philippe Meirieu). Un autre point important de ce cours : l’être humain, de manière générale et surtout l’enfant, se caractérise, à la fois par des capacités en particulier la capacité d’autonomie (penser par soi-même, de décider soi-même de sa vie au lieu de s’en remettre aveuglément aux autres). L’être humain se caractérise aussi par sa vulnérabilité, de sa fragilité. Prendre soin du jeune en tant que personne vulnérable. « care » (en anglais), signifie « prendre soin ».
Qu’est-ce qui fait que l’éducation aujourd’hui est quelque chose de complexe, voire même de difficile ?
« Enfant roi » : - céder à l’enfant – tout, tout de suite – dévalorisation des professeurs – difficulté à user d’autorité pour les parents et les éducateurs.
Première moitié du XXème siècle : enseignant principal détenteur du savoir, il est respecté comme tel. L’école est à ce moment là, forte, car elle est la seule source du savoir. Puis apparition de la télévision : pour le jeune c’est plus attrayant que l’enseignement à l’école. Aujourd’hui internet, ordinateurs… Aujourd’hui, d’une certaine façon, toutes les connaissances peuvent se trouver sur ordinateur. Ca contraint à poser, de façon nouvelle, la fonction de l’école.
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