Perspectives épistémologiques
Analyse sectorielle : Perspectives épistémologiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar soso90 • 18 Février 2015 • Analyse sectorielle • 1 069 Mots (5 Pages) • 457 Vues
Je descriptive ou de preuve. Vecteur matériel de la pensée humaine, il joue un rôle essentiel dans la plupart des sociétés contemporaines, tant pour le fonctionnement de leurs administrations que dans l'élaboration de leurs savoirs. Témoin de son époque pour l'historien, pièce à conviction pour le juge, le document pose toujours le problème de sa véracité, mais plus encore de ce qu'il révèle indépendamment de son énoncé ou de son illustration.
Le document peut se concevoir selon trois perspectives[1] : comme forme, comme signe et comme médium. Autrement dit, il implique une matérialité, un sens et un contexte social qui décide de son statut. Selon une acception assez large, tout objet informatif, même dénué de signes, correspond à un document: ainsi en est-il du silex taillé pour le préhistorien, d'une bactérie pour le biologiste. L'emploi du terme renvoie cependant plus souvent à un objet culturel stockant du texte, de l'image ou du son. Enfin, il constitue un moyen de communication, étant ainsi un vecteur des idées et du pouvoir. Le document numérique bouleverse la conception traditionnelle de la notion par la dissociation du contenant et du contenu.
Sommaire
Perspectives épistémologiques
La conservation du signe
Document et archive
Traitement documentaire
Description et modes de représentation
Classification et indexation
L'expertise en écritures
Document de question
Document de comparaison
Références
Perspectives épistémologiquesModifier
La conservation du signe
Tout document se caractérise par une structuration minimum du signifiant, par différence avec une simple juxtaposition d'indices. Robert Escarpit le qualifie d’anti-évènement du fait qu'il cumule des traces au-delà de sa création, dont un sens perdure malgré la décontextualisation de l'information. C'est cependant ce même document par lequel est reconstruit ou raconté un événement[2]. Il sollicite deux propriétés cognitives indissociables : la mémorisation et l'organisation des idées, préalables à la créativité et à la transmission. Le rôle structurant du document se vérifie par excellence avec l'écriture, qui autorise des découpages logiques et des figurations (schémas, plans) propres à ce médium. Néanmoins, un document audio apporte déjà un surplus conceptuel à la fluidité sonore, en capturant la musique et la parole, facilitant ainsi son analyse. Une approche subjective élabore une distinction entre « document par attribution» et « document par intention» : le document est un objet socialement institué mais l'information qu'il apporte dépend de la volonté de celui qui l'observe[3].
Document et archive
Parce qu'il conserve une information, fut-elle fausse, le document constitue une trace du passé. Il s'agit du matériau de base pour l'écriture de l'histoire. Sa portée ne s'estime qu'en relation avec les autres documents de l'époque et le savoir de celui qui l'examine. Il ne se résume donc pas aux données qu'il porte : il valide ou infirme des hypothèses. Les questionnements de l'historien construisent un savoir en procédant à un découpage entre les faits supposés et la confrontation des documents[4].
Dans une certaine mesure, le document tient de l'archive par lequel l'historien établit les faits. Il s'inscrit dans la continuité de celle-ci pour rendre compte d'un événement[5]. Néanmoins, les deux concepts ne se recouvrent pas en raison de leur différents rapports au temps[6]. De nombreux documents servent les affaires du présent, transportent des connaissances actuelles, s'utilisent comme vecteurs d’opinions alors que l'archive ne joue, par définition, plus le rôle pour lequel elle a été conçue.
Traitement documentaireModifier
Le document numérique
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