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L’homme est-il responsable de tout ce qu’il fait ?

Commentaire de texte : L’homme est-il responsable de tout ce qu’il fait ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Novembre 2013  •  Commentaire de texte  •  517 Mots (3 Pages)  •  2 091 Vues

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Combien de fois n’a-t-on pas entendu « ce n’est pas de ma faute », « j’étais obligé », voire « c’était les ordres » ? À chaque fois, il s’agit pour l’individu de s’ôter toute responsabilité dans ce qu’il a fait. Cela paraît bien facile. L’homme est-il responsable de tout ce qu’il fait ?

Il est vrai qu’en un sens, c’est une évidence. Si je fais quelque chose, j’en suis responsable. Sinon, ce n’est pas moi qui fais, mais la réalité extérieure ou mes instincts, ma nature, etc.

Toutefois, je ne suis pas seul au monde et dans ce que je fais, il y a aussi d’autres causes que moi, de sorte que je ne suis peut-être pas responsable de tout ce que je fais.

On peut donc se demander s’il est possible de penser que l’homme est responsable de tout ce qu’il fait.

On s’interrogera d’abord sur la possibilité d’une responsabilité limitée, puis sur celle d’une responsabilité totale et enfin sur l’hypothèse de l’inconscient.

Être responsable, c’est être l’auteur, autrement dit le principe de ce qui se produit. Plus précisément, c’est être capable de répondre de ses actes selon l’étymologie. C’est en ce sens d’ailleurs qu’on peut dire de quelqu’un qu’il fait. Ainsi, en toute rigueur, les abeilles ne font pas leur ruche. C’est l’instinct en elle qui produit la ruche comme effet comme Kant l’indique dans la Critique de la faculté de juger. C’est la raison pour laquelle ne peut faire à proprement parler qu’un être responsable, autrement dit libre. Tout le reste est l’effet de cause(s). Est-ce à dire que l’homme en tant qu’être libre est responsable de tout ce qu’il fait ?

Pour cela, il faut que l’homme sache ce qu’il fait. Certes, en tant qu’il est libre, il est bien l’auteur de ce qu’il fait. Mais il y a des actes qu’il commet dont il n’est pas responsable : ce sont les actes involontaires. Il faut entendre par là les actes dont il ne pouvait pas savoir qu’il se produirait lorsqu’il agit. C’est pour cela que juridiquement, s’il est tenu pour responsable, il l’est à un moindre degré que pour les actes volontaires ou préméditées. Et l’inconscience radicale, celle de la folie, écarte toute responsabilité. Ce fut le cas d’Issei Sagawa (né en 1949), qui tua et mangea partiellement une étudiante néerlandaise en 1981 et qui fut déclaré irresponsable.

N’en sont pas exclus les actes commis dans un état d’inconscience voulue car justement on les impute à l’individu comme Aristote, dans l’Éthique à Nicomaque, le remarquait. Toutefois, là encore la responsabilité est atténuée par l’ignorance. Un crime commis en état d’ébriété sera moins puni que s’il est commis de façon lucide. Ce qui fait donc la limitation de la responsabilité, c’est donc la connaissance qu’a le sujet qui précède ce qu’il fait.

Il n’en reste pas moins vrai que si on établit des degrés dans la responsabilité, elle paraît pourtant entière. Car, l’absence de réflexion ne suffit pas à enlever la responsabilité de ce qu’on fait. Car justement, la réflexion précède l’action. Durant l’action, elle est impossible. Dès lors, n’y a-t-il pas plutôt une responsabilité totale pour l’homme

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