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Les théories de la communication constitutive des institutions

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Par   •  30 Octobre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 325 Mots (6 Pages)  •  350 Vues

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Les théories de de la communication constitutive des institutions seront démontrées selon trois individus, l’anthropologue George Bateson, le philosophe John R. Searle et le psychiatre Jurg Ruesch, ainsi que les complémentarités et leurs symétries entre elles. Premièrement, abordons l’approche de Searle, considérant son analyse pragmatique du langage ordinaire et par son approche linguistique des faits de perception. Le thème principal dit que la philosophie sociale et institutionnelle, la philosophie de l'argent, de la propriété, du gouvernement, du mariage et des universités, est un développement naturel d'un phénomène physique et biologique plus fondamental dont le monde est construit. Selon lui,  les êtres humains ont la capacité générale de créer les institutions de la société, et par l'application répétée d'un certain type d'acte de langage qu’il appelle une « déclaration de fonction de statut ». Searle présente, sur la base de l'intuition, que le langage se caractérise essentiellement par la performance de ses utilisateurs, une théorie de l'activité langagière. En effet, les deux propositions contenues dans l'hypothèse de Searle stipulent, que parler est une activité multiforme et que la réglementation constitutive de l'usage langagier tend à l'identifier à une institution humaine. Il adresse un reproche majeur à l'approche "positiviste" de la philosophie du langage : sa seule fonction cognitive. Searle présente l'hypothèse que parler c'est de s’engager dans une forme de comportement régie par des règles. Selon lui, les mots correspondent au monde et le monde correspond aux mots. Searle ne s'intéresse pas du tout à la signification des mots mais exclusivement à la signification des phrases. En vertu de leur caractère arbitraire, les actes de déclaration n'expriment aucun état psychologique. Ces faits institutionnels prennent place dans le cadre d'arrangements construits et s'appuient sur les conditions spécifiées par les institutions humaines qui les rendent possibles. Les manifestations culturelles (cérémonies, rites, jeux, etc.) de tels faits institutionnels, Searle les considèrent comme des actes de langage. L'effet épistémologique de la thèse générale de Searle sur la signification ne consiste pas à nier totalement les études restreintes de la signification interne des séquences verbales et des actes de langage mais plutôt à faire voir leur caractère partiel et leur nécessaire complémentarité. La thèse généraIe de Searle ne nous apprend pas comment doit être considérée la signification de la séquence langagière proférée.  La distinction entre contenu propositionnel et force illocutionnaire relève, selon lui, de considérations sémantiques. En fait, Searle ne fait référence à cette répartition tridimensionnelle que pour manifester sa réserve à l'égard de l'octroi d'un statut théorique privilégié à la pragmatique: une thèse sera dite « sémantique » si elle exprime la signification d e s phrases par la relation de leurs signes constituants aux objets auxquels ils s'appliquent; une thèse qui, autrement, fait dépendre la signification des séquences verbales de la relation des signes aux individus qui les utilisent pourra être qualifiée de « pragmatique ». Selon Searle, la relation des signes linguistiques à des objets constitue l'aspect propositionnel d'une énonciation; pour lui, en effet, la référence et la prédication sont des actes de langage accomplis au moyen de l' expression de propositions. Passons maintenant, à l’anthropologue George Bateson et ses découvertes. En 1942, il découvre la « cybernétique » : ( science qui utilise les résultats de la théorie du signal et de l’information pour développer une méthode d’analyse et de synthèse des systèmes complexes, de leurs relations fonctionnelles et des mécanismes de contrôle, en biologie, économie, informatique, etc.) et les fondements de « l’approche systémique », qui mettent l'accent sur l'interdépendance des parties d'un système, que ce soit en biologie, en économie ou dans les relations humaines. En 1956, Bateson révèle sa théorie de la « double contrainte ». La « double contrainte », est structurée en trois éléments : une injonction négative primaire, une injonction négative secondaire et une interdiction d’expliquer la situation (exemple : son père alcoolique).  La double contrainte, fait référence aux situations de communication dans lesquelles des messages contradictoires sont reçus : c’est une punition pour avoir identifié et classé un message. « L’expérience de devoir traiter avec une mère qui punit l’enfant pour certaines actions et le punit pour apprendre qu’une punition suivra ces actions ». Cette théorie a été formulée pour expliquer l'origine psychologique de la schizophrénie, en laissant de côté les dysfonctionnements cérébraux et les hypothèses organiques. C’est à la suite de nombreuses observations ethnographiques que Bateson distingue, dans un système social, un phénomène de scission qu’il appelle « schisme ». D’un côté, les inter-actants répondent par l’augmentation d’un comportement identique (agressivité/agressivité) qu’il nomme « symétrique ». De l’autre, les interactions dites « complémentaires » qui placent ses participants sous l’angle dominant/dominé. Ces comportements d’accroissement, d’après lui, contribuent à déséquilibrer le système social en place, à l’intérieur des établissements spécialisés, débouche sur des comportements semblables. Ensuite il voit l’importance de la culture dans la structuration des individus. Il y démontre au travers des relations mère/enfant la portée des comportements verbaux et non-verbaux dans la socialisation. Le « feedback », du côté négatif de celui-ci montrant de manière plus explicite comment, dans un système relationnel le retour à la stabilité est possible par autocorrections successives. Après ses découvertes et de plusieurs rencontres déterminantes, il publie en 1951 avec le psychiatre Jurgen Ruesch,  Communication : The Social Matrix of Psychiatry dans lequel il établit son regard sur la communication. Selon Bateson, la communication ne se rapporte pas seulement à la transmission de messages verbaux, explicites et intentionnels, telle qu’utilisée dans notre acceptation, mais la communication inclurait l’ensemble des processus par lesquels les sujets s’influencent mutuellement. Cette définition est basée sur la prémisse que toute action et tout événement offrent des aspects communicatifs, dès qu’ils sont perçus par un être humain. Il décrit les troubles de la communication sur trois niveaux, qu’il nomme « perturbation » : à un niveau « technique », des indications sur l’appareil de communication, les dimensions du réseau et les implications fonctionnelles aussi bien que les aspects physiques de la transmission et de la réception. Cette description nous renvoie aux difficultés d’expression des adolescents déficients intellectuellement, c’est-à-dire : à un niveau « sémantique », des indications sur la précision avec laquelle une série de symboles transmettent la signification que l’on souhaite donner à un message, y compris les distorsions sémantiques. Ici, ce sont les difficultés cognitives et symboliques qui sont décrites que l’on peut retrouver chez les personnes présentant une déficience intellectuelle : à un niveau « d’interaction », des indications sur l’efficacité de la transmission de l’information quand on essaie d’obtenir une orientation du comportement d’autrui. Pour le psychiatre Jurg Ruesch, il publia un livre avec Bateson, sur la théorie des jeux, la psychologie expérimentale, la cybernétique, la théorie des systèmes et la théorie des types logiques. Les deux auteurs théorise ainsi le fait que la communication est devenue la matrice sociale de la vie moderne. Ruesch se concentre sur la communication et la maladie mentale, détaille la situation de la psychiatrie contemporaine, la situation de la théorie psychiatrique et l'état des connaissances en troubles de la communication et de la psychothérapie. Il fit de la recherche sur la manière dont les patients malades étaient mal adaptés à leur environnement social. Cela a exercé une influence sur l'étude des maladies psychosomatiques et du stress, soulignant le rôle de l'inca, pacité des patients à s'adapter aux situations environnementales, plutôt que de se concentrer sur le conflit psychique interne. Ruesch développe l'idée stimulante que la communication est le moyen de base de la guérison mentale. Si les comportements anormaux sont fréquemment le résultat d'une communication perturbée, les mesures correctives, tant verbales que non verbales, visent à rétablir un échange gratifiant entre les personnes. Ruesch discute des approches communicatives connues en psychiatrie : les procédures psychothérapeutiques utilisées par les professionnels et aussi les façons informelles par lesquelles la famille et les amis s'entraident. On peut donc conclure que Bateson se distingue très positivement entre les trois hommes, surtout de Searle, dont les théories étaient très incomplètes.

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