Les psychoses de l’adulte

DOSSIER CLINIQUE

Sujet : Les psychoses de l’adulte par JEAN-LOUIS PEDINIELLI et GUY GIMENEZ

Sommaire

1. Introduction

1. Le Contexte

1. Anamnèse
2. Sémiologie

1. La mise en relation

1. Lien entre le sujet et la schizophrénie paranoïde
2. Lien entre le sujet et la psychose aiguë

1. La schizophrénie peut-elle être source d’une psychose aiguë ?

1. Conclusion

1. Bibliographie

1. Introduction

Suite à la lecture du livre 128 les psychoses de l’adulte de Jean-Louis PEDINIELLI et Guy GIMENEZ, j’ai regardé 2 films (Ennemie et black Swann) et 1 pièce de théâtre (le malade imaginaire). J’ai été inspiré par le film black Swann, qui met en avant l’histoire de Nina une jeune danseuse passionnée, qui rêve de décrocher le rôle principal du lac des cygnes en représentant le cygne blanc et le cygne noir. Après obtention du rôle, son obsession d’être parfaite prend le dessus et l’ascension de la star devient aussi une descente aux enfers. Ma difficulté a été non pas d’analyser les différents symptômes mais de trouver le trouble chez ce sujet. Je retrouvais plusieurs symptômes dans les psychoses aiguë et dans la schizophrénie paranoïde. Je me suis alors posé plusieurs questions tels que : L’angoisse et le stress peuvent-ils être source d’une psychose soudaine et aiguë ? La schizophrénie peut-elle apparaitre à n’importe quel moment de la vie ou n’y a-t-il que la psychose aiguë ? Est-il possible de faire un lien entre les deux ? Chaque symptôme est-il synonyme à un trouble en particulier ou une personne peut être sujette a diffèrents symptômes de troubles différents ?

Dans ce dossier, le rôle principal du film : Nina sera ma patiente. On l’appellera « le sujet », je vais dans un premier temps faire son analyse (anamnèse, sémiologie) puis dans un second temps je vais comparer les caractéristiques pathologiques de deux troubles : la schizophrénie paranoïde et la psychose aiguë pour finalement conclure avec l’hypothèse qui me semble être la plus juste.

1. Le contexte

1. L’anamnèse

Le sujet est une jeune femme qui vit avec sa mère, sans présence paternelle. Elles vivent dans un appartement sombre, la chambre de la mère est remplie de dessins, de portrait de sa fille (le sujet en question), quant au sujet, sa chambre est rose, avec des peluches, un miroir pour danser, comme la chambre d’une petite fille. Elles sont fusionnelles et la mère semble avoir du mal à laisser grandir sa fille, elle la soigne, l’habille, lui prépare à manger… (on constatera quelques bizarreries à son égard qui laisseront penser que la mère est sujette à des troubles notamment de l’humeur). Danseuse passionnée qui lui vient de sa mère, le sujet travaille dur afin d’obtenir le futur rôle principal du spectacle, le lac des cygnes qui met en avant le cygne blanc (la pureté, la sagesse, la délicatesse) et le cygne noir (la folie, l’agressivité). Le sujet est une personne qui aime que tout soit parfait et qui va travailler avec acharnement pour ce rôle. Cependant, l’arrivée d’une nouvelle danseuse, pleine de vie et avec du caractère va la déstabiliser. Le sujet va alors tenter de convaincre son professeur de danse que le rôle est fait pour elle, celui-ci lui répondra qu’elle serait parfaite pour incarner le cygne blanc mais malheureusement trop parfaite pour se mettre dans la peau du cygne noir et donc de se relâcher, de lâcher prise sur ce qui l’entoure, de s’évader, il lui manque la folie. Prise d’angoisse, anxiété de passer à côté du rôle, elle va alors s’engouffrer dans une lubie que la nouvelle danseuse veut lui voler sa place, elle ira dans ses retranchements (alcool, drogue, sexe), fera face à une mère trop intrusive et protectrice.  Elle va alors passer par des phases d’hallucination, des rêves, des interprétations troublantes, … Lors du jour J, le sujet a obtenu le rôle tant attendu et va monter sur scène. Prise de panique de se faire voler sa place par sa doublure elle va être sujette à de fortes crises d’hallucination et finira par se faire du mal.

1. La sémiologie

Le sujet est une jeune femme d’apparence fragile, saine, sage. Le son de sa voix est faible et discret, il n’ose pas prendre la parole. Il semble ne pas avoir de cercle amical, s’isole et consacre tout son temps à la danse depuis plusieurs années. L’annonce du rôle à pourvoir pour la prochaine tête d’affiche est son principal centre d’intérêt.

On ressent dès le début une forme de destruction corporel, dans un premier temps dû à sa passion, la danse déforme les pieds, beaucoup de blessures. On constate du stress, le sujet se gratte au point de s’irriter la peau…  Le sujet à le ressenti que les regards sont tournés vers lui, qu’ils sont synonymes de critiques et de jugements, on observe un sentiment de menace. Il est également sujet à des flashs d’hallucination, il va se percevoir au travers d’une inconnue dans la rue. Le sujet se coupe régulièrement les ongles lors de moment de stress, à plusieurs reprises il a l’impression de couper son doigt, d’avoir la peau qui s’arrache sur la longueur du doigt et se rend finalement compte qu’il n’y a rien. Aussi, il a l’impression de se transformer (les yeux changent et deviennent rouge, il y a comme des épines d’arbres qui sortent de sa peau). Il a du mal à dissocier le réel de l’irréel. De plus, il voit son reflet dans le miroir qui ne réagit plus à ses mouvements.

Travail intensif, le cumul de la fatigue, le stress. Hallucination irréelle, il voit ses jambes se tordre en deux mais ne semble pas ressentir de douleur. Il est son propre ennemi, il voit son reflet à travers les personnes qu’il pense être des ennemis. Il y a une succession d’hallucination ou délire lors du jour J, changement de personnalité, le sujet se voit au travers de sa doublure, (car il pense qu’elle veut lui voler son rôle), convaincue de déclencher une bagarre avec celle-ci et de la blesser brutalement jusqu’à la croire morte. Dans son délire il pensera l’avoir caché dans un placard. Il retourne sur scène et finira avec brio le spectacle. C’est une fois la pression et le rideau tombé qu’il se rendra compte que son ennemie était lui-même, sa doublure est encore en vie et c’est le sujet qui est blessé.  

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