Les mécanismes de défense
Fiche de lecture : Les mécanismes de défense. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elisa Feray • 6 Décembre 2018 • Fiche de lecture • 1 489 Mots (6 Pages) • 817 Vues
Fiche de lecture n°2 – Les mécanismes de défense
- CLIVAGE
Le clivage se définit sous 2 formes : le clivage du Moi et le clivage de l’objet.
- Clivage du Moi. C’est le produit de la coexistence, au sein du moi, de deux attitudes psychiques à l’endroit de la réalité extérieure en tant que celle-ci vient contrarier une exigence pulsionnelle : l’une tient compte de la réalité, l’autre dénie la réalité en cause et met à sa place une production du désir. Ces deux attitudes persistent côte à côté sans s’influencer réciproquement. L’homme, sous un aspect ou un autre, se divise avec lui-même. En fait, dans l’angoisse, le clivage répond au besoin de la maîtrise par deux réactions simultanées et opposées, l’une cherchant la satisfaction, l’autre tenant compte de la réalité frustrante. Le rôle du clivage du Moi est éminemment positif dans la structuration de la psyché comme dans l’instauration des modes relationnels. Ce mécanisme de défense apparaît aussi bien dans la névrose obsessionnelle que dans la psychose. Dans toute psychose on peut retrouver l’existence de deux attitudes psychiques : l’une, qui tient compte de la réalité, l’attitude normale, l’autre qui, sous l’influence des pulsions, détache le Moi de la réalité. C’est cette deuxième attitude qui résulte d’une production d’une nouvelle réalité délirante. Pour Freud, le clivage est le résultat du conflit, et à travers le terme de Spaltung, à l’époque de la découverte de l’inconscient, il dira qu’en fait l’appareil psychique est séparé en systèmes (inconscient/pré-conscient), en instances (Ça, Moi, Surmoi), ou encore en dédoublement du moi en une partie qui observe et une partie qui est observée.
- Clivage de l’objet. Le clivage de l’objet, décrit par Mélanie Klein, est considéré par elle comme la défense la plus primitive contre l’angoisse : l’objet, visé par les pulsions érotiques et destructives, est scindé en un « bon » et un « mauvais » objet qui auront alors des destins relativement indépendants dans le jeu des introjections et projections. Le clivage des objets s’accompagne d’un clivage corrélatif du Moi en « bon » et « mauvais » Moi, le Moi étant pour l’école kleinienne essentiellement constitué par l’introjection des objets.
- DÉNI
Le déni consiste en un refus par le sujet de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante, essentiellement celle de l’absence du pénis chez la femme. Freud invoquera ce mécanisme principalement chez les fétichistes et les psychotiques. C’est en relation avec la castration que Freud commence à décrire le déni (Verleugnung). Devant l’absence du pénis chez la fille, les enfant dénient (leugnen) ce manque, et croient malgré tout voir un membre. Ce n’est que progressivement qu’ils tiendront l’absence du pénis par le résultat de la castration. Le déni est décrit aussi bien pour la petite fille que le garçon, et Freud apparente ce processus au mécanisme psychotique. Le déni n’est pas dangereux chez les enfants, mais chez l’adulte, c’est le point de départ d’une psychose. En effet, alors que le névrosé commence par refouler les exigences du Ça, le psychotique commence par dénier la réalité. Chez les fétichistes, Freud montre qu’ils perpétuent une attitude infantile en faisant coexister deux positions inconciliables : le déni et la reconnaissance de la castration féminine.
- PROJECTION
La projection se définit comme une opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l’autre, personne ou chose, des qualités, sentiments, désirs, voire des « objets », qu’il méconnaît ou refuse en lui. Il s’agit d’une défensive d’origine très archaïque et qu’on retrouve à l’œuvre particulièrement dans la paranoïa mais aussi dans les modes de pensée « normaux » comme la superstition. C’est ce mécanisme psychique qui est mobilisé lorsqu’il est question de l’investigation de la personnalité, objet des épreuves projectives comme lors du Rorschah. La haine n’est pas le centre de la projection : l’amour peut tout aussi bien en être l’objet, comme dans l’érotomanie ou la jalousie délirante.Par exemple, dans le cas de la paranoïa, le paranoïque projette ses représentations intolérables qui lui font retour du dehors sous forme de reproches : le contenu effectif reste intact mais il y a un changement dans l’emplacement de l’ensemble.
- REFOULEMENT
Le refoulement se définit comme une opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l’inconscient des représentations (pensées, images, souvenirs) liées à une pulsion. Le refoulement se produit dans les cas où la satisfaction d’une pulsion, susceptible de procurer par elle-même du plaisir, risquerait de provoquer du déplaisir à l’égard d’autres exigences. Le refoulement se manifeste particulièrement dans l’hystérie mais joue aussi un rôle majeur dans les autres affections mentales. Aujourd’hui, le refoulement peut être considéré comme un processus universel en tant qu’il serait à l’origine de la constitution de l’inconscient comme domaine séparé du reste du psychisme.
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