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Les Besoins Psychiques Du bébé - Module 1 AP

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Par   •  28 Mai 2013  •  1 367 Mots (6 Pages)  •  1 275 Vues

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Module 1 – Accompagnement d’un enfant dans les activités d’éveil et la vie quotidienne

Les besoins psychiques du bébé

Le bébé a deux sortes de besoins :

1- Le besoin d’être nourri physiquement et psychiquement

2- Le besoin d’être contenu

1) Le besoin d’être nourri physiquement et psychiquement :

La maman grâce à son empathie naturelle, a la capacité à deviner les besoins et les désirs de l’enfant dès la naissance.

Elle est le « Miroir » où l’enfant peut se voir et se refléter : La maman donne du sens à cette vision et transforme ses angoisses en un apaisement :

➢ Par un sourire

➢ Des caresses

➢ Des paroles

Donald Winnicott, pédiatre et psychanalyste anglais a dit : « un bébé seul, cela n’existe pas ».

Il distingue 3 phases dans l’état de dépendance de l’enfant à sa mère :

➢ Dépendance absolue (0-5 mois) → la satisfaction des besoins dépend totalement de la mère

➢ Dépendance relative (6 mois-2 ans) → l’enfant va « signaler » lui-même ses besoins

➢ Tendance vers l’indépendance (2-3 ans) → le jeune enfant acquiert progressivement confiance dans l’environnement et évolue vers la « socialisation ».

Albert Ciccone évoque l’idée que la maman et son bébé sont interdépendants : la maman fait le bébé et le bébé fait la maman (la maman stimule le bébé ; le bébé gratifiant la maman fait la maman).

Le besoin d’être nourri c’est le besoin d’être compris, d’être inscrit dans une relation et dans un lien de communication à l’intérieur de laquelle sont compris les états affectifs du bébé.

Le bébé a besoin de compréhension et de communication. C’est la compréhension des états affectifs du bébé et la communication avec le bébé qui nourrissent son psychisme, qui transforment les vécus bruts (qu’il n’a jamais vécus) incompréhensibles, irreprésentables auxquels est confronté le bébé en des émotions tolérables et donc potentiellement pensables. Il s’agit d’une communication émotionnelle, communication basée sur une relation avec un désir authentique de rencontre avec l’autre, avec la subjectivité de l’autre, c’est-à-dire ce qui est sujet en l’autre, ce qui fait que l’autre est un sujet, et ce que vit l’autre en tant que sujet. Une telle communication est au service de la pensée et de la croissance mentale.

La communication humaine est une communication qui favorise la rencontre, qui laisse le temps à la pensée de germer, de s’enrichir de la pensée de l’autre et de la rencontre avec l’autre. Cela suppose de tolérer les émotions, les affects activés par une telle rencontre.

L’échange avec un bébé doit respecter un certain rythme, il doit respecter les capacités d’attention et d’interaction du bébé, et donc respecter ses retraits cycliques de l’interaction sous peine de le surexciter en lui demandant une présence continue dans la relation. Toute interaction créatrice, intégratrice, respecte une certaine rythmicité, composée d’une succession d’engagements et de retraits dans la communication. Le retrait permet à l’expérience de se métaboliser. Après un échange avec un autre – sa mère, un adulte – dans le monde externe, le bébé rejoue la scène et métabolise l’expérience dans son monde interne.

Le bébé peut ainsi garder vivant à l’intérieur de lui, à l’intérieur de son psychisme, un personnage avec qui il a vécu une expérience créatrice de liens, il peut garder vivante son image un certain temps, donc garder sa mère vivante à l’intérieur de lui un certain temps.

Au-delà de ce temps, sa mère interne n’est plus vivante, et le bébé se retrouve dans le besoin urgent d’avoir à récupérer sa mère réelle, d’avoir à retrouver le contact avec sa mère externe.

Aussi l’absence de la mère ne doit pas dépasser le temps pendant lequel l’enfant peut conserver une image vivante d’elle à l’intérieur de lui.

Le bébé qui vit des expériences qui ne lui permettent pas de développer cette capacité de garder l’objet en vie à l’intérieur de lui est un bébé qui, par exemple, ne peut jamais s’endormir seul. Il pleure, réclame d’une façon désespérée la présence réelle et permanente du parent car, en l’absence du parent, celui-ci n’a plus de vie, plus d’existence dans l’esprit du bébé.

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