Le rôle De La mère Dans Le développement De L'enfant
Compte Rendu : Le rôle De La mère Dans Le développement De L'enfant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Avril 2014 • 1 219 Mots (5 Pages) • 3 536 Vues
Le rôle de la mère dans le développement de l’enfant
D.W. Winnicott, Pédiatre et Psychanalyste, écrit que « dans le développement émotionnel de l’individu, le précurseur du miroir, c’est la mère ».
Selon Winnicott, la mère ou son substitut permet, ou non, le libre déroulement des processus de maturation ce qui permettent la structuration du moi, le développement affectif, la constitution du self.
L’enfant a besoin de soins, c’est ce qui fait dire à Winnicott qu’au début l’enfant n’existe pas sans les soins maternels. Le bébé et sa mère forment donc une entité dont le bébé n’a pas conscience et qui demande à la mère beaucoup de dévouement.
C’est ce que je vais tâcher de démontrer en dissertant sur le rôle de la mère ou de son substitut dans le développement de l’enfant.
Winnicott identifie trois fonctions maternelles, indispensables pour le développement harmonieux de l’enfant :
L’object presenting ou présentation de l’objet, c’est-à-dire que la mère en étant présente au bon moment, permet à l’enfant de lui attribuer une existence réelle mais aussi d’éprouver l’illusion qu’il crée l’objet.
La difficulté est de présenter l’objet au moment où l’enfant est prêt à le recevoir, à le percevoir, à l’accepter, c’est la base nécessaire pour qu’il ait le sentiment de créer le monde qui s’offre à lui, il fait alors l’expérience de l’omnipotence, de la toute-puissance…
Le holding ou le fait de tenir, de contenir, la mère soutient l’enfant par ses soins, sa protection, ses bercements…
La mère va le porter, au début, physiquement dans ses bras, puis psychiquement, en étant présente quand il a besoin d’elle, ce qui va au final permettre d’aboutir à une certaine autonomie de l’un et de l’autre.
Le bébé prend peu à peu conscience d’un continuum dans le temps et l’espace, ce que Winnicott désigne par intégration du Moi.
Le handling ou manipulation physique du bébé, les soins prodigués à l’enfant participent à ce qu’il puisse se constituer une intériorité et des limites corporelles.
Un bon holding et un bon handling facilitent les processus de maturation alors qu’un mauvais holding provoque des interruptions répétées de ces mêmes processus, en raison des réactions du bébé aux défaillances de l’adaptation.
Un holding suffisamment bon permettra au bébé de connaître un développement affectif rapide et d’édifier les bases de sa personnalité.
Au début de sa vie, un bébé est très dépendant, par conséquent tout ce qui lui arrive l’affecte. Néanmoins, il fait en permanence des expériences qu’il mémorise et qui lui permettent soit de faire confiance au monde qui l’entoure ou non.
A l’opposé si sa mère est capable de s’adapter à ses besoins, il aura le sentiment que tout est prévisible. Son bébé est naturellement son unique centre d’intérêt, elle sait ce qu’il ressent.
La mère tient (holding) le nourrisson et le nourrisson est tenu (held), il passe rapidement par une série de stades de développement qui sont d’une extrême importance pour qu’il s’établisse en tant que personne, son développement ne peut avoir lieu sans être en relation avec la fiabilité humaine du holding et du handling (maintien et maniement).
L’existence psychosomatique est un accomplissement, fondée sur une tendance innée à grandir, mais elle ne peut être effective sans la présence d’un adulte qui participe activement au holding et au handling du bébé, la psyché s’installe dans le soma, l’enfant acquiert le sentiment d’habiter son corps.
Petit à petit, la « Mère suffisamment bonne » devient capable de suivre les capacités de son enfant à faire face à la frustration en n’étant ni trop longtemps absente, ni trop possessive ou envahissante. Ce passage s’effectue progressivement, ce qui permet à l’enfant de quitter l’état de fusion avec sa mère sans passer par des angoisses dues à la perte brutale du handling
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