« Le complexe d'Œdipe éclairé par les angoisses précoces »

« Le complexe d'Œdipe éclairés par les angoisses précoces »

Mélanie Klein, 1945. P.371-424

Pour re-contextualiser cet écrit, au début de l'été 1940, Mélanie Klein quitte Londres pour l'Écosse pour suivre Richard un enfant de 10 ans. Ce déplacement sera marqué par une double nécessité, à la fois pour fuir la violence omniprésente de la Seconde Guerre mondiale et les turbulences au sein de la Société Psychanalytique Britannique.  

Elle suivra Richard sur une période de quatre mois. Cet enfant a joué un rôle essentiel dans le développement de son concept de la position dépressive. Elle a d'abord délimité cet élément central de sa théorie en 1935, dans "Une contribution à la psychogenèse des états maniaco-dépressifs", puis l'a ensuite approfondi en décrivant le lien entre la position dépressive et l'Œdipe. Cet essai constitue une véritable révolution par rapport à l’idée freudienne de l’Œdipe puisqu’elle envisage notamment une sexualité féminine précoce.

Les nombreuses pertes auquel Klein à été confronté ont beaucoup influencé sa notion du deuil, mais aussi sa relation très ambivalente a sa mère, qui lui a permis de comprendre ce qui caractérise la relation mère/fille

Dans cet essai, Mélanie Klein nous décrira deux cas cliniques, Richard et Rita qui lui permettront par la suite de décrire sa conception du Complexe d’Oedipe. Durant les cures, elle s’appuiera sur le jeu et le dessin.

seront le dessin et le jeu puisqu’ils permettent l'expression de la vie fantasmatique de l'enfant, et met en lumière les stades précoces de la vie psychique. Le jeu fut d’ailleurs une des techniques développées par Klein.

Elle s’appuya principalement du cas de Richard, un garçon de 10 ans qui présentait des troubles d’allure psychotique.

Le cas de richard va lui permet de repérer et mettre exergue le clivage entre l’objet maternel idéalisé et le mauvais objet.

Elle s’appuiera également sur le cas de Rita, qui lui permettrons de découvrir le développement psychosexuel de la fille.

La problématique centrale de cet essai est que pour Mélanie Klein, la phase dépressive fait partie intégrante du développement de l’Œdipe chez l’enfant puisqu’il se développe pendant cette phase.

Points importants de l’essai :

• Stade précoce de l’Œdipe
• Précocité du surmoi (dès les 1er mois)
• Position dépressive
• ≠ l’Œdipe par rapport à la théorie Freudienne

Dans les deux cas cliniques qu’a exposés Mélanie Klein elle distinguera une faible aptitude du Moi à supporter la tension. Alors même si c’est deux cas cliniques sont relativement diffèrent, le tableau clinique relèvent de caractéristiques bien similaires : comme une forte tendance sadique-oral, angoisse et culpabilité importante.  Ces caractéristiques ont pour principales actions d’empêcher le Moi à développer des défenses contre l’angoisse. En fait pour ces deux enfants du fait que l’élaboration des situations d’angoisse précoces mise en difficulté, le développement affectif, libidinal et le développement du Moi en souffrent. C’est bien ce qui s’observe nettement pour ces deux enfants, l’angoisse ainsi que la culpabilité étant dominante, il y a donc une trop grande fixation aux stades précoces de l’organisation libidinale, ainsi ces régressions ont pour conséquence d’entraver le développement œdipien, et cela agissant directement sur l’organisation génitale qui ne peut s’établir correctement.  Et c’est seulement lorsque les angoisses précoces auront diminué que le Complexe D’Œdipe pourra poursuivre son développement normal.

Klein nous explique que dès le plus jeune âge la libido de l’enfant est chargée d’agressivité et génère de l’angoisse, de la culpabilité et des sentiments dépressif. Ces sentiments vont agir tout au long des stades du développement libidinal et empêcherons son développement. Dans certain cas, la culpabilité et l’angoisse et le sentiment dépressif amènerons l’enfant à investir une autre source de satisfaction et dans d’autre cas, ils entraveront le développement et iront se fixer à un Object ou un stade antérieur au développement. Le moi de l’enfant encore immature, est soumis à ses fantasmes inconscient et ses pulsions, donc étant immature (le Moi) il est incapable de s’en défendre

Développement du complexe d’Œdipe précoce chez M. Klein :

 « Le complexe d’Œdipe naît dans la première année de la vie, et commence par se développer chez les deux sexes suivant des lignes semblables. La relation au sein maternel est un des facteurs essentiels qui modèlent l’ensemble du développement affectif et sexuel »

Klein partira de la relation du sein pour décrire les débuts du complexe d’Œdipe, donc durant la phase orale. Durant les prémices du complexe précoce, elle ne fera pas de distinctions entre la petite fille et le petit garçon.

Le nourrisson étant dans une quête de satisfaction illimitée, la frustration au sein, engendrée par une raison interne ou un évènement réel, le détournera du sein pour se tourner pour se tourner vers une autre source de satisfaction oral, pénis paternel. Ce nouveau désir est marqué par la frustration. La satisfaction et la frustration façonne dès la naissance la relation de l’enfant à un bon sein aimé et un mauvais sein détesté. De cette frustration en émerge l’agressivité et c’est ce qui conduit l’enfant à idéaliser le bon sein aimé et la bonne mère ; et à renforcer la haine et la peur du mauvais sein aimé et la mauvaise mère, celui-ci devenant le prototype de l’objet persécuteur et redouté. (C’est parce que le bébé projette sa propre agressivité sur l’objet qu’il le perçoit comme mauvais ; et inversement pour l’amour) Et ces deux attitudes vont être transposées au pénis du père. De plus, l’agressivité engendrée par la frustration, transformera dans la pensée de l’enfant, les victimes de ses agressions en de redoutable figures vengeresses de ses fantasmes sadiques. Mais parallèlement à cela, comme ces Objets peuvent être également bons et sources de satisfactions, ils seront idéalisés. Ainsi, chaque objet peut être alternativement bon et mauvais.

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