Je Suis Donc Je Pense

Chapitre 1 : La conscience, l'inconscience, le sujet

Prendre conscience est-ce dire non ?

Prendre conscience d'une injustice pour un homme courageux c'est se révolter, c'est aller contre le cours ordinaire des choses. Se révolter, c'est manifester son désaccord quitte à prendre des armes contre Troie pour les yeux d'Hélène, quitte à accepter une sentance injuste au péril de sa vie tel Socrate refusant de fuir la condamnation à mort dont il a été frappé par la justice d'Athènes. Pourtant la prise de conscience se manifeste aussi par une affirmation : "J'affirme que je suis assis, je prends conscience de ma position corporelle à condition de l'existence entre moi et mon corps". Une prise de conscience peut se caractériser par le refus d'une évidence sensible, c'est-à-dire voir ce qu'on resent (voir sans savoir que je vois), c'est donc la conscience immédiate. La prise de conscience c'est toujours un arrêt sur les choses du quotidien. La sensation d'une odeur de rose ne suscite pas forcément une reflexion sur l'odeur de rose mais suscite plutôt des images, des émotions.

Est-ce que prendre conscience c'est résister à une représentation habituelle ou passer pour lui en substituer une autre ?

Quand est-il de celui qui prend conscience négativement (en disant non) ?

Est-ce que les deux points de vue de celui qui prend conscience et de se dont il prend conscience se caractérise par un refus ou une opposition à autre chose qu'eux-même ?

I) Prendre conscience c'est dire non, s'opposer d'une part, à soi, sans reflexion ni volonté et d'autre part, à ses désirs par la volonté

A) Si prendre conscience c'est se sentir, être attentif à ses sensations internes cela revient à s'opposer à soi sans reflexion ni volonté

Les sensations internes sont présentes, j'ai conscience d'avoir mal maintenant. Quand je prends conscience de ma posture assise, je constate par contact qu'il y a une correspondance, un accord entre ce que je sens et la réalité. La prise de conscience c'est un arrêt du cours habituel de mes sensations. La prise de conscience, ici, ne suppose pas qu'on ai conscience de soi mais elle suppose qu'on soit capable de faire autre chose que de sentir.

Fait (factus)

Evénement (evenit)

- Passé

- Constater

- Expiquer : causes

- Présent

- Ce qui survient

- Inhabituel

Prendre conscience de ma posture peut-être soi un fait, soi un événement, c'est un événement si je sais pourquoi je suis assis, je ne peux me contenter de constater. C'est un fait si je ne reflechi pas au fait que je suis assis. Un homme affairé est une personne diverti, il s'oubli lui-même. L'homme de loisir lui, reflechi par lui-même. Sénèque : "Il y a loisir quand on a conscience du loisir mais il n'est qu'à demi vivant cet homme qui pour prendre conscience de la posture de son propre corps a besoin qu'on la lui indique. Comment pareil homme pourrait-il être le maître d'un seul instant de sa vie ? Puis-je donc pour autant me contenter de me poser face à moi-même. Je ne vis pas seul, lorsque je ne fais que me regarder. Cela me semble incompatible avec toute vie sociale hors je ne vie pas seul, que je veille ou non aux affaires ou à moi-même pour peu que je sois capable de me concentrer." Prendre conscience est donc un fait, ce n'est pas reflechi c'est instantanée. Si la prise de conscience n'est que constat de sensations, la conscience n'est alors que prise de contact par le touchée. Si on se contente de constater ce que l'on fait et que l'on extériorise, c'est anecdotique (insignifiant).

Fait

Evénement

- Extérioriser

- Faire sortir ce qui est à l'intérieur spontanément

- Cela relève de l'exhibitionnisme

- Exprimer

- Mettre en forme une idée

- Prendre conscience de ce que l'on fait

- Analyser

Sénèque : "Prendre conscience c'est dire non car c'est d'abord constater une sensation subjective sans volonté, sans reflexion." On peut expliquer les faits et se contenter d'extérioser, c'est-à-dire relater des faits sans les analyser. Un événement au contraire, c'est ce qui survient. Commettre un acte violent déplacer détruit une relation libre.

Tocqueville p. 369

→ événement/liberté politique

Une société dans laquelle tous les Hommes recherchent les mêmes sensations est une société dans laquelle il n'y

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