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Fiche De Lecture: Le fondement culturel de la personnalité en 1956 de Ralph Linton

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Par   •  21 Avril 2014  •  2 365 Mots (10 Pages)  •  2 843 Vues

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Né à Philadelphie, Ralph Linton pratiqua pendant quelques années l'archéologie (fouilles aux États-Unis, au Guatemala, aux îles Marquises) avant de s'orienter vers l'anthropologie culturelle. Nommé en 1922 assistant d'ethnologie au Field Museum, à Chicago, il fut envoyé à Madagascar où il étudia, de 1925 à 1928, les Betsileo et les Tanala. Il fut ensuite appelé à enseigner successivement à l'université de Wisconsin (1928-1937), à l'université Columbia (1937-1946) et à l'université Yale (1946-1953). Il devint l'un des chefs de file de l'école « culture et personnalité » en s'associant avec Abram Kardiner pour élaborer la théorie de la personnalité de base, théorie dont l'ambition était double : rendre compte des liens entre l'homme et son milieu culturel ; redonner vie à la notion de caractère national à la lumière des acquis de l'ethnologie, de la psychologie et de la psychanalyse. Linton se fit surtout remarquer par son fécond travail de conceptualisation : il forgea des définitions (« statut », « rôle », « culture », « modèle », etc.) et suggéra des distinctions (entre culture réelle et culture construite, entre acculturation dirigée et acculturation spontanée) qui sont encore utilisées dans les sciences sociales. Il a écrit Le fondement culturel de la personnalité en 1956 et c’est précisément cet ouvrage que nous allons analyser. Nous allons orienter notre analyse de façon linéaire, chapitre par chapitre.

Introduction

Dans son introduction, Linton nous montre clairement que son ouvrage n’est pas seulement basé sur la sociologie. Les disciplines s’entrechoquent et elles ont besoin l’une de l’autre afin de comprendre les individus, et pour comprendre l’apparition ou le rejet des nouveautés. Ainsi l’ethnologie, l’anthropologie et la psychologie seront les sciences étudiées dans cet ouvrage. Il sera peu question de sociologie dans ce livre, mais Linton insiste sur la nécessité de donner un vocabulaire commun aux trois disciplines.

Chapitre 1 - Individu, culture et société

Pour Linton, les sociétés sont une « unité fonctionnelle » durable mais changeante, à laquelle les individus sacrifient inconsciemment une grande part de leur liberté en intériorisant les règles qui vont dicter leurs comportements. Pour que l’individu s’intègre au sein de cette « unité fonctionnelle », il doit répondre à des standards de comportement ou modèles culturels. Ainsi, la culture découle de ces standards.

L’individu, comme nous l’avons vu avec la Pyramide de Maslow, est en perpétuel désir, désir de combler ses besoins. Et c’est justement ces modèles culturels qui lui permettent de trouver une réponse à ces besoins, ils servent « d'appât », car au final l'individu sert la société. Une des conséquences de l'existence de ces modèles culturels est que les individus sont en moyenne prévisibles. Pour Linton, il est illusoire de vouloir faire de la psychologie sans connaître ces modèles culturels qui déterminent les comportements des individus et qui masquent « l'individu authentique. »

Chapitre 2.- Le concept de culture

Dans ce chapitre, Linton nous donne sa définition de la culture ainsi que les différentes cultures qui existent selon lui. Pour lui la culture est « la configuration des comportements appris et de leurs résultats, dont les éléments composants sont partagés et transmis par les membres d'une société donnée. » Donc, selon lui, pour qu’il y ait culture, il faut qu’il y ait interaction entre les individus. L’idée ou l’innovation d’un individu doit être transmis à d’autres pour qu’on puisse parler de culture. Il y a une différence entre nature et culture, l’une provenant de la naissance et l’autre de la société.

Dans les différentes cultures, on peut citer culture explicite/implicite et culture réelle/construite. Définissons-les.

La culture explicite est par définition la culture qui se voit comme les objets ou les comportements qui sont des choses visibles. A contrario, la culture implicite est celle imperceptible pour l’œil, elle relève du domaine psychologique comme par exemple une idée, une façon de penser.

La définition de la culture réelle/culture est quelque peu plus complexe. Commençons par la culture réelle : la culture ne peut s’appliquer tout le monde de la même façon. En effet les ressentis diffèrent et les « stimuli » sont propres à chacun. Ce que Linton appelle la culture réelle est la culture adoptée par tous et son message qui en découle compris de la même façon. Linton prend l’exemple de la cloche qui sonne en fin de cours. Tout le monde sait qu’elle annonce la fin du cours pourtant tout le monde ressent ce son de cloche différemment. La culture construite relève plus de la statistique. On ne peut définir toutes les variables d’une culture, donc on essaye de faire une moyenne de ces variables. Linton prend l’exemple d’une enquête afin de savoir à quelle heure généralement les gens vont au lit : « Si, par exemple, l'enquêteur constate que les membres d'une société donnée ont l'habitude d'aller au lit entre 8 et 10 heures, mais que la moyenne pour sa série de cas tombe à 9 h ¼ , il dira que le fait d'aller au lit à 9 h ¼ est un des modèles de leur culture. »

Entre cette culture et la culture réelle, il existe à peu près le même rapport qu'entre les modèles construits et les modèles réels.

Comme les modèles de cultures construites sont une moyenne, et que les individus sont soumis à des influences qui convergent autour d'une moyenne, l'influence de ces modèles sera assez voisine d'un individu à l'autre, même si les conséquences pourront varier.

Le phénomène de déviation par rapport à la moyenne du modèle culturel nous «sert constamment et inconsciemment à juger tous les jours la personnalité d'autrui ».

Linton introduit en plus des modèles culturels réels et des modèles culturels construits, la notion de « modèle idéal » (ideal patterns) qui désigne un modèle idéal de comportement élaboré par les membres d'une culture. Ce modèle idéal ne s'incarne pas forcément dans la réalité ou encore peut s'incarner sans toutefois présent de manière très claire dans l'esprit des individus

Chapitre 3.- Structure sociale et participation à la culture

Le terme de société

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