Comment savez-vous qu’un individu a dépassé son stade Œdipien ?

1) Comment savez-vous qu’un individu a dépassé son stade Œdipien ?

Le complexe d’Œdipe est une étape centrale de la psychanalyse. En effet, ce complexe très connu, fut théorisé par Sigmund Freud en 1887. Freud le défini comme une expérience que nous aurions tous vécu, selon l’hypothèse qu’il y a une sexualité infantile se manifestant par le désir inconscient d’entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposé, et celui de tuer celui du même sexe. Il lui donnera le nom de « complexe d’Œdipe » inspiré de la légende du héros grec : Œdipe.

La psychanalyse définie trois étapes essentielles dans le développement psycho-affectif d’un individu : 

le stade oral, pendant la première année l’enfant prend appui sur la fonction alimentaire. C’est le plaisir du suçotement. Cet acte symbolique, qui s’accouple à l’objet tout puissant qu’est le sein de la mère, va procurer à l’enfant ses premières sensations de plaisir ;

le stade anal, pendant la deuxième et troisième année la jouissance de l’enfant va être liée au sphincter (défécation, rétention). Il va apprendre la maitrise de ses pulsions ;

le stade phallique, entre trois et cinq ans la curiosité sexuelle va se mettre en place, et l’enfant va comprendre la différenciation sexuelle. Le seul organe génital reconnu est le masculin.

Le complexe d’Œdipe va se constituer autour de la période phallique, lorsque la libido commence à se porter sur les parents.

Grossièrement, le petit garçon va placer son père tel un rival dans sa relation amoureuse avec sa mère, et avoir des sentiments de jalousie et d’agressivité envers lui. Le garçon va réaliser, notamment à cause de la peur de la castration, que ses efforts pour conquérir la mère sont vains, et renonce.

Quant à la petite fille, elle va rompre la relation mère/enfant quand elle constate qu’elle n’a pas de pénis, elle va ressentir une blessure narcissique et en vouloir à la mère. Elle se tourne alors vers son père, qui devient l’objet du désir et construit des sentiments ambivalents envers la mère entre l’amour, l’admiration et la haine en tant que rivale. Puis, elle va avoir peur de perdre l’amour de sa mère, va donc renoncer à son père et s’identifier à sa mère en acceptant son sexe.

Vient ensuite la période de latence. L’enfant entre cinq et onze ans, va accéder à de nouveaux sentiments comme la sociabilité et l’amitié. L’école va jouer un rôle fondamentale pour sortir l’enfant de ce trio père, mère, enfant, et lui permettre de se tourner vers l’extérieur.

L’enfant va refouler les problèmes soulevés lors du complexe d’Œdipe : désirs incestueux, parricide, ambivalence, et les cachés dans son inconscient.

Le complexe d’Œdipe réapparaît à l’adolescence. En effet, le réveil des pulsions lié à la puberté va réactiver les conflits œdipien qui ont été enfoui pendant la période de latence. Ainsi, l’adolescent embarrassé par ses sentiments prend conscience qu’il ne peut satisfaire ses désirs incestueux et qu’il doit renoncer à ses tendances primitives. Néanmoins, je pense que nous ne pouvons pas uniquement appuyer la tragédie de Sophocle à une histoire d’amour

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