Analyse psychanalitique d'un conte de grimm
Cours : Analyse psychanalitique d'un conte de grimm. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar libertyes • 1 Mars 2016 • Cours • 1 357 Mots (6 Pages) • 2 495 Vues
Devoir N° 3
Recherche personnelle : le conte de fées, comme le rêve ou d'autres productions de l'imaginaire collectif, est considéré comme un message que nous pouvons décoder selon une lecture psychanalytique.
Je vous propose de travailler sur le matériel particulièrement riche. Vous choisirez un conte (dans le répertoire de Grimm).
Vous en ferez l'interprétation en vous inspirant des travaux sur la question et de vous propres perceptions, impressions, expériences…
Vous vous interrogerez également sur les liens entre ce conte que vous aurez choisi et votre propre inconscient…
Pour ce travail personnel, j'ai choisi dans le répertoire classique de Grimm le conte "la gardeuse d'oie", car même si différents stades œdipien sont bien représentés tout au long de cette histoire, le thème central de ce conte est l'évolution vers l'autonomie par rapport à ses parents, son indépendance, sa différentiation d'eux, tout ce qui va permette de se réaliser en tant qu'adulte au final de l'histoire.
Au début, la vieille reine veuve prépare pour sa jeune fille une dot de princesse car celle-ci est promise au fils d'un roi.
Le mariage étant donc le symbole du passage de l'enfant vers la maturité sexuelle, on comprend alors que la jeune fille deviendra reine, gouvernera son propre royaume et ainsi jouira de son bonheur.
Comme nous l'imaginons à ce stade, ce sera l'aboutissement final de l'histoire. Nous pouvons donc affirmer qu'à terme, elle aura dépassé le stade œdipien en transférant l'amour pour sa mère vers un partenaire dont l'âge lui correspond.
Aussi la décision de sa mère d'envoyer son enfant se marier dans un autre royaume aura été une décision bienveillante pour la jeune fille, puisque nous pouvons imaginer qu'elle sera devenue une adulte épanouie, même si, à ce stade de l'histoire, cette décision est interprétée par l'enfant comme un châtiment.
Certes nous pouvons imaginer que, tout au long de ce conte, celle-ci sera confrontée à des difficultés qu'elle devra résoudre pour régler ses conflits œdipiens, atteindre sa maturité sexuelle et intégrer sa personnalité.
Au fil de l'histoire, nous comprenons que l'héritage matériel de la vieille reine à sa fille, est sans importance et que celui-ci ne lui sert à rien dans le parcours de l'enfant vers la maturité (nous le confirmons par l'exemple lorsque la camériste empêche la jeune princesse d'utiliser le gobelet pour boire de l'eau).
On constate alors l'impuissance de la reine à assurer l'évolution de son enfant vers la maturité, et que l'enfant devra assumer les conséquences de ses faiblesses.
En effet, la mère offre aussi à la jeune princesse un cheval qui parle et un mouchoir taché de sang.
Il semble que ce chiffon représente la perte de virginité que vivra l'enfant lorsqu'elle passera du cap d'enfant à celui d'épouse.
Lorsque sa mère insiste sur l'importance de ce présent, nous pouvons comprendre alors que la mère la prépare ainsi à une vie sexuelle active.
Lorsqu'au cours du conte la jeune fille perd ce cadeau, nous pouvons comprendre qu'à ce moment précis elle n'est pas prête à perdre sa virginité et pouvons donc considérer ce geste comme un acte manqué.
La perte de l'objet, représente aussi la perte de la protection la mère et ainsi, l'enfant se retrouve seul confronté aux difficultés.
La camériste comprend que l'enfant en perdant ce mouchoir est vulnérable et profite donc de la situation pour usurper son identité.
L'usurpation est un élément fondamental dans cette histoire, il représente un stade œdipien. En effet, on peut comprendre que l'enfant, à ce stade, pense que la mère a usurpé la place qui lui revenait, mais elle comprend au fur et mesure de l'avancement du conte, en passant au stade supérieur, que cette image est représentative de ses fantasmes et que la réalité est différente.
Le châtiment promis, si elle divulgue le secret, est synonyme de castration, cette situation la maintient donc dans son rôle d'enfant passant de dépendance à sa mère à celui de la servante.
Cette situation l'empêche d'évoluer vers un stade d'autonomie et d'indépendance mais aussi de son partenaire de droit "le prince".
La camériste joue donc le rôle
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