Quelles preuves Freud apporte-t-il de la réalité de l'inconscient ?
Dissertation : Quelles preuves Freud apporte-t-il de la réalité de l'inconscient ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Décembre 2012 • Dissertation • 680 Mots (3 Pages) • 1 606 Vues
D’autre part l'inconscient est présenté par Freud comme une sorte de soubassement du moi, qui n’est que sa « façade », ce qui suggère que l’essentiel de l’édifice psychique se trouve caché aux regards. C'est donc que pour Freud le moi, sujet conscient, est dans une perception illusoire de lui-même, tant sur le plan psychologique que moral: ’d'abord il ignore l’existence d’une de ses parties constitutive (« leurre « ); ensuite il pense constituer une sphère de décision autonome, être maître de son action et de ses représentations (« apparence d’unité et d’autonomie »).
Ces affirmations sont lourdes de conséquences pour la représentation de l’être humain et de ses obligations juridiques et morales. C’est pourquoi il faut demander à Freud ce qui l’autorise à affirmer l’existence de l’inconscient. Comment peut-on affirmer l'existence de ce qui par définition ne peut pas être perçu le sujet et qui pourtant est censé le constituer ? Comment peut-on affirmer l’existence d’un inconscient psychique ?
QUELLES PREUVES FREUD APPORTE-T-IL DE LA REALITE DE L'INCONSCIENT?
Déjà concevons bien le problème que pose l’idée d’un inconscient psychique : si un état est conscient, alors il perçu par nous, connu de nous. Et logiquement s’il est inconscient il est imperceptible donc inconnaissable. D’où l’apparente aporie de l’affirmation freudienne.
Freud avait tout à fait conscience de ces difficultés ; il s’est efforcé d’y répondre complète dans un texte célèbre du chapitre XII de son oeuvre Métapsychologie.
Freud veut apporter un démenti définitif à tous ceux qui refusent l’idée d’une activité inconsciente de la pensée. Le camp des sceptique est divers : les uns le sont pour des raisons logiques, d’autres pour des raisons philosophiques (les cartésiens) d’autres, souvent les même, pour des raison morales (si l’inconscient existe, quid de la responsabilité du sujet ?) ou religieuses.
Pour leur répondre, Freud place son analyse sous l'égide de la science. Il entend reproduire la méthode des sciences expérimentales telle que le physiologiste Claude Bernard l'a définie, en trois temps : le temps de l’observation des phénomènes; le temps de la formulation des hypothèse; le temps de la vérification expérimentale de l’hypothèse, qui sera validée ou réfutée.
D’où les étapes du raisonnement de Freud qui entend montrer : d’une part que l’observation objective des phénomènes rend l’hypothèse de l’inconscient nécessaire ; ensuite qu’elle est théoriquement légitime ; enfin qu’il possède des preuves de la validité de cette hypothèse.
1. Freud dresse un tableau clinique des phénomènes dans lequel il fait figurer les symptômes dont souffrent ses patients, mais aussi des choses plus banales auxquelles chacun d’entre nous est sujet comme les rêves, les lapsus, les intuitions, les inspirations subites. On pourrait prolonger en parlant des actes manqués (les maladresses de comportement : renverser un verre qu’on veut saisir par exemple, et maculer de vin la belle nappe blanche offerte par belle-maman...). Tous ces phénomènes sont généralement écartés, ignorés ou tenus pour insignifiants : on les ramène
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