Névrose obsessionnelle
Commentaire de texte : Névrose obsessionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar remss • 16 Mars 2015 • Commentaire de texte • 378 Mots (2 Pages) • 632 Vues
Je ne suis certes pas le premier qu'ait frappé la ressemblance qui existe
entre les actes obsédants des névrosés et les exercices par lesquels le croyant
témoigne de sa piété. Le nom même de « cérémonial », que l'on a donné à
certains de ces actes obsédants, m'en est une garantie. Cependant cette
ressemblance me semble être plus qu'une ressemblance superficielle, de telle
sorte que l'on pourrait, d'une intelligence de la genèse du cérémonial névrotique,
se risquer à tirer par analogie des conclusions relatives aux processus
psychiques de la vie religieuse.
Les gens qui pratiquent des actes obsédants ou un cérémonial appartiennent,
avec ceux qui souffrent de pensées obsédantes, de représentations
obsédantes, d'impulsions obsédantes, etc., à un groupe clinique particulier à
l'affection duquel on a coutume de donner le nom de « névrose obsessionnelle
» 1. Mais il ne faudrait pas essayer de faire dériver de son nom le
caractère essentiel de cette affection., car, à proprement parler, d'autres phénomènes
psychiques morbides peuvent également prétendre à ce que nous
appelons « caractère obsédant ». Une connaissance détaillée de ces états doit
encore actuellement tenir lieu de définition, vu que nous n'avons pas jusqu'à
présent réussi à dégager le critérium, sans doute très profondément situé, de la
névrose obsessionnelle, critérium dont on devine cependant la présence dans
toutes les manifestations de cette affection.
Le cérémonial névrotique consiste en petits actes : actions surajoutées ou
entravées ou bien rangements, lesquels, à l'occasion des actes de la vie
quotidienne, sont exécutés toujours de la même manière ou bien d'une façon
qui varie suivant des règles données. Ces activités nous font l'impression de
simples « formalités » ; elles nous apparaissent comme totalement dénuées de
sens. Elles n'apparaissent pas sous un autre jour au malade, et il est pourtant
incapable de ne pas les accomplir, car tout écart du cérémonial est puni d'une
insupportable angoisse, qui oblige à refaire après coup ce qui avait été omis.
Tout aussi mesquines que les actions elles-mêmes du cérémonial sont les
occasions et les sortes d'activités que le cérémonial environne, en rendant plus
difficile,
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