Fiche de lecture, 5 leçons sur la psychanalyse, Freud
Fiche de lecture : Fiche de lecture, 5 leçons sur la psychanalyse, Freud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Florine Roy • 7 Décembre 2017 • Fiche de lecture • 4 295 Mots (18 Pages) • 1 962 Vues
Cinq Leçons Sur La Psychanalyse – Freud (1909)
Première leçon :
→ introduction : Freud souligne qu’il n’est pas le seul fondateur de la psychanalyse (« nouvelle méthode d'examen et de guérison ») MAIS que d’autres avaient, avant lui, tenté de soigner des hystériques, notamment le Dr Josef Breuer (médecin autrichien).
Il précise qu’une formation médicale n’est pas nécessaire pour comprendre ce qu’il va dire.
→ 1ère partie : le cas Anna O. (1880-1882)
Jeune fille de 21 ans, très intelligente avec divers symptômes (contractures musculaires, perturbations aux niveaux visuel, linguistiques, trouble de la mémoire) → troubles mentaux + physique dont un « dégoût de toute nourriture et, pendant plusieurs semaines, impossibilité de boire malgré une soif dévorante. »
Habituellement, on explique ces symptômes par une lésion organique du cerveau MAIS cet « état bizarre et énigmatique » est une hystérie (étymologie issue des médecins grecs).
Les troubles sont apparus à un moment très précis de sa vie et suite à des chocs affectifs importants : au moment où cette jeune femme fut obligée de soigner son père qu’elle adorait et qui devait ensuite succomber à cette maladie. Le fait de devenir malade l’empêcha de continuer à pouvoir soigner son père.
La médecine de l’époque reste incompétente et incapable de traiter les hystéries qui ne faisaient pas l’objet d’études médicales particulières → on arrive qu'on les traite de menteuses ou qu'on les accuse d'exagération/stimulation intentionnelles ⇒ les médecins ne leur portent pas d’attention.
→ 2ème partie : Breuer et Freud face au cas Anna O.
a) Breuer s’intéresse à la maladie
Breuer remarque que la patiente dans des « états d’absence et d’altération psychique avec confusion » a l’habitude de murmurer certaines choses qui semblent se rapporter à des préoccupations intimes. Il place alors Anna O. sous un état d’hypnose pour la faire parler de ses préoccupations → « fantaisies d'une profonde tristesse, souvent même d'une certaine beauté – nous dirons des rêves diurnes – qui avaient pour thème une jeune fille au chevet de son père malade. »
Breur constate qu’après avoir fait parler sa patiente son état s’améliorait MAIS provisoirement → les troubles revenaient ensuite.
Anna O. baptise cette méthode la « cure de parole » (« talking-cure ») ou de « ramonage de cheminée » (« chimney sweeping ») ≠ Freud parle d’un de « méthode cathartique ».
Certains troublent ont disparu vraiment lorsque la malade parvint à extérioriser affectivement le moment où ces symptômes se produisirent pour la 1ère fois : une nuit de forte chaleur où elle avait beaucoup souffert de la soif → sans savoir pourquoi, il lui était impossible de boire (hydrophobie). Sous hypnose, elle se plaignit de sa gouvernante anglaise qu'elle n'aimait pas. Elle raconte alors avec un profond dégoût qu'elle avait vu le chien de la gouvernante boire dans un verre. Elle n'avait rien dit par politesse. Son récit terminée, elle manifesta violemment sa colère + demanda à boire. « Le trouble avait disparu pour toujours. »
La découverte essentielle consiste à comprendre que les symptômes = des « résidus d'expériences émotives », des « résidus mnésiques » → appelés + tard des « traumatismes psychiques ».
Ces chocs émotionnels sont oubliés et refoulés → en retrouvant le souvenir de ces traumatismes, on peut libérer le malade par la parole + la mémoire.
/!\ Freud souligne que ce n'est pas toujours un seul événement qui provoque le symptôme MAIS de multiples traumatismes psychiques souvent analogues + répétées → la guérison implique qu’on remonte la « chaîne des souvenirs » pour pénétrer aux traumatismes les + profonds (partir du + récent → + ancien).
Freud fait alors référence à d’autres exemples pour illustrer cette découverte → l'hypnose à permis de guérir les troubles de la vue + les anesthésies dont souffrait Anna O.
b) Freud reprend la méthode utilisée par Breuer
Freud précise qu’il s’est inspiré de cette méthode quelques années + tard pour l’appliquer ensuite à ses propres malades et qu’il fit les mêmes découvertes avec les mêmes résultats.
1ère conclusion : « les hystériques souffrent de réminiscences. Leurs symptômes sont les résidus et les symboles de certains événements traumatiques ».
2ème conclusion : Les malades se souviennent d’éléments passés et y sont attachés affectivement → cette fixation au passé déborde sur leur présent et leur futur (« ils ne se libèrent pas du passé ») ⇒ ils restent enfermés dans une histoire pathologiquement et sont victimes d’angoisses + d’inhibition + d’obsessions.
Breuer fait l'HP sur le mécanisme d'apparition de la maladie : la répression d'une forte excitation (au lieu de la laisse s’épancher par les voies affectives habituelles) → quand le patient reproduit « ces mêmes scènes, l'affect refoulé autrefois ressuscita avec une violence particulière, comme s'il s'était conservé intact pendant tout ce temps. »
Ces affects refoulés ont « une double destinée » :
- ils restent dans le souvenir MAIS de façon inconsciente → ils continuent à perturber le malade qui ne parvient pas à leur faire face.
- ils se transforment en processus physique anormaux → hystérie de conversion = « une expression des affects exagérée et qui se traduit par des moyens inaccoutumés »
Il s’est passé quelque chose dans la vie du patient qu’il n’a pas accepté alors qu’il était dans un état d’âme spécial nommé « hypnoïde » → les excitations se produisant dans les états hypnoïdes deviennent facilement pathogènes car elles ne trouvent pas un aboutissement normal.
→ conclusion : l'inconscient est capable d’influencer la vie consciente → exemple des suggestions post-hypnotiques. Le symptôme pathologique est provoqué par des processus inconscients qui une fois éclairés par la conscience font disparaître le symptôme (« là où il y a symptôme, il y a amnésie (...) et que si l’on réussit à combler cette lacune, on supprime par là même le symptôme. »).
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