Y a-t-il une universalité des droits de l’homme ?
Dissertation : Y a-t-il une universalité des droits de l’homme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mamarion9 • 7 Janvier 2024 • Dissertation • 1 393 Mots (6 Pages) • 178 Vues
Dissertation philosophie
Y a-t-il une universalité des droits de l’homme ?
Les droits de l’homme sont des prérogatives qui prennent en considération la nature de l’homme et son rôle dans le monde et assurent liberté et respect à chaque homme. Le concept d’universalité des droits de l’homme fait référence à ce qui est valable pour tout l’univers, à ce qui s’étend à l’ensemble des hommes, à ce qui est commun à tous les hommes, à ce qui s’applique à l’ensemble de l’humanité. On peut alors envisager que tout homme, de par son appartenance à l'espèce humaine, dispose de droits naturels et réputés universels.
De ce fait, on peut se demander d’où proviennent les droits de l’homme ? Comment sont liés les deux termes de cette expression les droits de l’homme ? Peut-on envisager l’idée que l’homme en question soit le fondement des droits de l’homme ? Sur quoi se fonde l’universalité des droits de l’homme ? Qu’est ce qui caractérise cette universalité ? Les droits de l’homme sont-ils valables pour tous les hommes ?
Dans un premier temps, on pourra se demander quels sont les fondements et les caractéristiques des droits de l’homme. N’est-ce pas l’existence des droits naturels qui constituent le fondement de tous les autres droits de l’homme et qui leur confèrent la notion d’universalité ?
Puis dans un second temps, on s’interrogera sur les fondements de cette universalité des droits de l’homme. La question du fondement de l'universalité rejoint les questions fondatrices de la nature humaine. Est-il possible de se poser la question de l'universalité, sans savoir ce qu'est l'homme ?
On peut envisager les droits naturels comme le fondement des droits de l’homme. Les droits naturels sont des droits inhérents à la nature de l’homme. Ce sont des droits indépendants de tout phénomène social, de toute hiérarchie sociale, de toute volonté humaine. L’être humain les possède naturellement par le simple fait qu’il est un être moral.
La notion de droit peut se caractériser selon son acception originelle. Le mot droit renvoie à ce qui est légal, c'est-à-dire qui est reconnu par la loi du législateur et reconnu comme tel. Au- delà de cette notion, le droit désigne aussi ce qui est juste et équitable, c'est-à-dire des droits inhérents à tous les êtres humains ; ce qui signifie que tous les êtres humains les possèdent naturellement. Il y a une justice naturelle qui attribue à tous les hommes les mêmes facultés, les mêmes prérogatives. C’est dire qu’en dehors de toute considération socio-culturelle, il n’y a pas de différence entre les hommes. Ce qui exclut toute considération d’ordre racial, ethnique, religieux, culturel. L’appellation actuelle de droits de l’homme était anciennement droits naturels et cette notion était systématiquement liée à celle de loi naturelle. Les droits naturels ont pour origine les lois naturelles. Les droits de l’homme sont les privilèges naturels reconnus légalement et légitimement à l’homme. On entend donc par droits de l’homme, les droits dont disposent naturellement tous les hommes du seul fait d’être des hommes. La personne humaine possède des droits du fait même qu’elle est une personne, un tout, un être autonome, maître de lui-même. Nous sommes ici face à des droits qui ne sont octroyés par personne et ne dépendant d’aucune instance étatique. On envisage alors que les droits de l’homme sont le résultat de la simple appartenance de l’homme au genre humain.
Le concept d’universalité caractérise les droits de l’homme en faisant alors référence à ce qui est vrai pour tous les hommes et à ce qui s’applique à l’ensemble de l’humanité. Les droits de l’homme relèvent avant tout du caractère moral de l’homme. Ce qui implique que tous les hommes, tous les peuples, toutes les constitutions reconnaissent que les droits de l’homme constituent des valeurs suprêmes rattachées à l’homme. On peut ne pas les respecter, des hommes peuvent écraser d’autres hommes ; mais quand bien même qu’ils agissent de la sorte, ils reconnaissent néanmoins l’existence des droits de l’homme et leurs valeurs suprêmes car ils sont doués de conscience et de raison. En effet, pour qu’une notion morale soit dite universelle, il n’est pas forcément nécessaire qu’elle soit pratiquée, mais seulement qu’elle soit généralement connue. L’universalité des droits de l’homme signifie que l’homme, en tant qu’être humain, est partout le même dans toutes les sociétés. Toutes les civilisations du monde, sur tous les continents, reconnaissent que l’être humain possède une valeur suprême qu’il faut préserver. On peut donc parler d’égalité de tous les membres de la race humaine. L’universalité des droits de l’homme relève du fait qu’ils s’appuient sur un fondement naturel et rationnel qui surpasse toutes les considérations culturelles particulières. Ainsi au-delà du plan rationnel, il existe aussi un caractère atemporel. Les cultures et les civilisations peuvent évoluer, mais l’homme est homme et restera toujours homme quelles que soient les époques. Les droits de l’homme ont aussi un caractère a-spatial. Ce qui implique qu’ils sont le propre de toutes les civilisations sans exception ; tous les êtres humains ont droit au respect de leurs droits, caractéristiques de leur nature. L’universalité des droits de l’homme vient du fait qu’ils appartiennent équitablement à tous les êtres raisonnables.
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