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L'exercice pouvoir et la légitimité

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Par   •  8 Mars 2024  •  Cours  •  4 775 Mots (20 Pages)  •  193 Vues

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Chapitre 1 : Le pouvoir et la légitimité

Introduction : la question de l’obéissance

La séparation entre gouvernants et gouvernés pose la question 1) de l’exercice du pouvoir ; 2) et celle de l’obéissance au pouvoir.

        

Plusieurs questions :

Quelles sont les modalités d’exercice du pouvoir ?

Quelles évolutions historiques ont connue ces modalités d’exercice et quelle en sont les expressions modernes ?

Qui détient (sur un plan formel ou informel) le pouvoir ?

De manière générale : Pourquoi les citoyens obéissent t-ils ?

                I. La définition du pouvoir

  1. La distinction entre la contrainte et la légitimité (Weber)

La contrainte et la légitimité sont deux modalités d’exercice du pouvoir.

La contrainte : Elle fonctionne par la force, par la violence par ce que l’on appelle la coercition. L’obéissance est imposée. Registre de la crainte, de la peur. Pas d’assentiment de la part des gouvernés. Pas de légitimité des gouvernants. Souvent lié a une instabilité du pouvoir.

La légitimité : C’est un pouvoir qui va fonctionner sur la persuasion / adhésion, l’obéissance est sollicitée avec un effort de communication. Registre du consentement. Il suscite l’assentiment de la part des gouvernés. Légitimité des gouvernants. Cela permet de stabiliser le pouvoir.

Distinction entre puissance et domination.

Cette distinction correspond chez le sociologue Max Weber à la distinction entre ce qu’il appelle la « puissance » et la « domination ».

« La Puissance » : « signifie toute chance de faire triompher au sein d’une religion sociale sa propre volonté, même contre des résistances, peu importe sur quoi repose cette chance ». (Max Weber, Economie et société)

« La Domination » : « Nous entendons par « domination » la chance (…) de trouver obéissance de la part d’un groupe déterminé d’individus. (…) En ce sens, la domination (…) peut reposer (…) sur les motifs les plus divers de docilité : de la morne habitude aux pures considérations rationnelles (…). Tout véritables rapport de domination comporte un minimum de volonté d’obéir, par conséquent un intérêt, extérieur ou intérieur, à obéir ». (Ibid.)

Conséquences de ces distinctions : Un pouvoir, qu’il soit exerce sur un individu, sur un groupe d’individu, ou sur l’échelle d’une société entière, qui ne s’appuie que sur la contrainte ne peut être durable.

Pour être durable, le pouvoir doit susciter « un minimum de volonté d’obéir » de la part de ceux qui y sont soumis.

  1. La question de la localisation du pouvoir

On va distinguer 2 approches :

L’approche classique : Le pouvoir souverain

        Pouvoir défini comme souveraineté, donc comme capacité à faire la loi sans être contraint par elle. La philosophie classique distingue ainsi les types de régimes. Idée de « Souveraineté populaire ».

Une autre approche du pouvoir : Michel Foucault (1926-1984)

        Michel Foucault a proposé l’idée de « micropouvoirs », c a d des pouvoirs présents dans toutes les institutions (école, famille, entreprises…) et les relations sociales. Pouvoirs plus subtils et moins visibles que le pouvoir politique.

  1. L’approche relationnelle du pouvoir

Deux approches distinctes :

L’approche institutionnaliste : c’est l’approche qui identifie les détenteurs du pouvoir par les fonctions légales. Les détenteurs du pouvoir sont ceux qui sont réputés en posséder (chefs d’état, chefs d’exécutifs, ministres, etc.).

= Approche par la définition institutionnelle

L’approche relationnelle : Il existe des détenteurs informels du pouvoir. La définition juridique ou institutionnelle ne suffit donc pas. Cela nous amène a définir le pouvoir sur un plan plus général en fonction de la relation entre des individus ou entre des groupes. Etude des interactions et de l’influence.

  1. La définition du pouvoir comme relation (Dahl)

Définition : « (A) exerce un pouvoir sur (B) dans la mesure où il obtient de (B) une action que ce dernier n’aurait pas effectué autrement » - Robert A. Dahl « The concept of power ».

= Le pouvoir c’est faire faire quelque chose.

Il s’agit chez Dahl d’une influence directe et explicite. Observable par une modification du comportement de (B). Ce qui intéresse Dahl, c’est l’analyse des différents types de demandes et d’injonction par (A).

Ce n’est pas la « réputation » de pouvoir mais le pouvoir réel qui est étudié.

2. La non-décision (Bachrach et Baratz)

Définition : « (A) agit de telle façon que (B) s’abstient d’agir ou d’adopter un comportement non souhaité par (A) » - Peter Bachrach & Morton Baratz, « Les deux faces du pouvoir » (deux sociologues américain)

Ces deux auteurs formulent une critiques de l’approche de Dahl : Selon eux, Dahl ne s’est focalisé que sur les décision qui ont été effectivement prises.

Selon eux, Dahl rate alors toutes les questions, les critiques, les demandes qui n’ont pas été formulées explicitement parce que (A) a décourager (B) d’une façon ou d’une autre.

Il faut porter selon eux son attention sur toute action permettant d’en empêcher une autre. Lorsqu’une décision est prise (dans une réunion…) il s peut que des propositions alternatives, ds réticences ou un refus n’aient pas été exprimées.

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