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Dorronsoro Gilles, Olivier Grojean (2014) « Identité, hiérarchie et mobilisation ». Dorronsoro & al. (ed.), Identités et politique. De la différenciation culturelle au conflit. Presses de Sciences Po, Paris.

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Par   •  22 Février 2023  •  Fiche de lecture  •  758 Mots (4 Pages)  •  454 Vues

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Dorronsoro Gilles, Olivier Grojean (2014) « Identité, hiérarchie et mobilisation ».

Dorronsoro & al. (ed.), Identités et politique. De la différenciation culturelle au

conflit. Presses de Sciences Po, Paris.

Gilles Dorronsoro et Olivier Grosjean sont docteurs en sociologie politique diplômés de l’EHESS et maîtres de conférence à l’université Panthéon-Sorbonne. Le premier se concentre sur les guerres civiles avec une approche ethnographique et sociologique. Le second est spécialiste des mobilisations et du transnational. En 2014, ils publient l’ouvrage collectif Identités et politique. De la différenciation culturelle au conflit. Ce dernier analyse l’identité comme une forme spécifique de capital. Il traite des conflits identitaires, des politiques publiques, de la mobilisation et de la violence.

Alors que ces pays sont historiquement multi ethniques et religieux, des conflits vont émerger entre les communautés. Ainsi, il y a une construction de ces conflits qui ne résultent pas de ces différences. Il s’agira de se demander par quel processus les différenciations culturelles, vont-elles devenir l’objet de conflit ? Nous verrons qu’à travers la hiérarchisation et la différenciation initié par les Etats, l’identité se construit comme un capital spécifique qui définit l’accès aux ressources permettant à l'acteur de l'instrumentaliser comme moyen de mobilisation.

Les auteurs s’appuient sur des études de terrain menées dans trois pays : Iran, Turquie et Afghanistan. Ce sont des pays multi ethniques et religieux caractérisé par des régimes autoritaires. Ils ont tous expérimenté une domination extérieure importante et ont des diasporas à l’international. Ils fondent leur légitimité sur des facteurs identitaire avec un nationalisme fort. Les intérêts communautaires vont apparaître comme une menace à leur ordre. Cela montre que la construction identitaire est contextuelle.

L’identité permet à l’Etat de fixer son organisation sociale. Dès lors, se développe passe par un mécanisme de différenciation qui s’appuie sur des critères contrôlés par une instance qui va juger de ces appartenances (souvent l‘Etat). L’assignation à une identité fait souvent l’objet de préjugé. Cependant, ils n’en possèdent pas le monopole et des acteurs produisent des catégories alternatives. L’ethnie n’est pas univoque, c’est un réseau d’appartenances multiple. Cette ambiguïté permet aux individus dont l’appartenance n’est pas visible de choisir de s’identifier à un groupe ou non. Le caractère stratégique de l’identification appuie l’idée selon laquelle il s’agit d’un capital spécifique donnant ou privant l’accès aux ressources.

L’identité peut être comparée à un indicateur de statut social, car elle détermine l’accès à des ressources matérielles et symbolique. Les Etats sont des entrepreneurs coercitif centraux : ils peuvent institutionnaliser ces différences. Cette naturalisation va créer une stigmatisation de certains groupes. Des tensions vont se cristalliser autour de l’identité par le biais de mécanisme de discrimination sans pour autant être des conflits ouverts.

Mais d’événements exceptionnels ou des changements de régime les rapports

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