Le gendarme des médias
Analyse sectorielle : Le gendarme des médias. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Meudame • 6 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 1 456 Mots (6 Pages) • 768 Vues
Le gendarme des médias
TV
Saviez-vous que ?
Vous pouvez signaler un programme non conforme avec la loi auprès du CSA via un formulaire en ligne. Il sera ensuite étudié et des poursuites pourront être engagées si nécessaire.
La dernière des missions en date du CSA est de rendre les programmes TV accessibles à toute personne souffrant d’un handicap (atteints de surdités ou de malvoyances). Elle a signé dans ce but une chartre le 11 février 2014. Le résultat ? Plus de sous titrages et de meilleurs qualités, de l’audiodescription et des programmes avec langue des signes.
Malgré ces mesures, la place des handicapés reste encore trop faible sur les médias, et le CSA travaille à y remédier
En 2009 le CSA a créé le baromètre de la diversité. Il est publié tous les ans et permet de mesurer la diversité (sexe, origine perçue, handicap et catégorie socioprofessionnelle) à l’écran. Cette étude est réalisée pendant 2 semaines de programmes (aux heures de forte audience) et analyse les locuteurs présents sur chaque chaine.
Quelques chiffres : + 1400heures de télévision analysés + de 40 000 individus indexés par vague
En 2013 le handicap n’est pas encore assez représenté à la télévision puisqu’il n’a augmenté que de 0,4% par rapport à 2012
+2% de personnes représentatives de diversité des origines depuis 2012.
Il faut passer par le CSA pour permettre à sa chaine ou à sa radio d’être diffusé, plusieurs formalités sont à remplir (convention à signer ou déclaration selon le type de média)
Le respect de la dignité de la personne humaine : Le conseil intervient par exemple pour interdire des émissions ou l’humain est rabaissé, humilié etc. Le 25 mai 2010, W9 diffuse un épisode de Dilemme (émission de télé réalité) ou une des candidates est parée d’un collier de chien et d’une laisse. Le conseil a décidé de mettre en demeure la chaine pour non-respect de la dignité humaine et notamment rabaissement à un rang animal
ZOOM SUR : Interdiction de diffuser des messages de haines : Depuis plusieurs mois le CSA reçoit de nombreux appels pour retourner à une de ses missions principales concernant le contenu des messages diffusés à la télévision et à la radio. Ces appels ont été enregistrés suite à de nombreux propos haineux et stigmatisant d’Eric Zemmour (célèbre essayiste et journaliste politique français). Des associations de défense des minorités ont déjà annoncés vouloir le trainer en justice pour « incitation à la haine raciale ».
Problème ? Le CSA assure n’avoir aucun moyen pour interdire Mr Zemmour d’antenne : les chaines télévisuelles et radios française ont le droit de traiter les sujets qu’elles souhaitent et d’inviter les personnalités de leurs choix. Le conseil ne peut contrôler ce qui s’est dit qu’après les faits, et non censurer au préalable une intervention. Le problème vient donc de la limite entre le respect de la loi (non incitation à la haine raciale etc.) et le concept de liberté d’expression et d’opinion.
De même, à chaque intervention du CSA, ce dernier fait face à beaucoup de critiques et ses décisions « menacent l’information » selon plusieurs médias.
Le CSA est également garant au respect du droit à la vie privée et a en ce sens adopté en avril 2007 une délibération relative à l’intervention de mineurs dans le cadre d’émissions télévisées.
L’objectif ? Protéger les mineurs qui témoignent d’aspects difficiles de leur vie privée.
Par quoi cela passe-t-il ? Par exemple de l’accord obligatoire préalable des tuteurs légaux (et bien évidement du mineur lui-même), protéger leur identité lorsque cela peut entrainer des stigmatisations après la diffusion de l’émission, ne pas aggraver les faits en apportant une vision dramatique ou dérisoire à la situation etc.
En résumé ? Chacun est responsable des retombés que cela créera, que ce soit les tuteurs, les producteurs ou même le mineur.
RADIO
Le CSA est présent depuis le début des radios numériques pour trouver des solutions et planifier le déploiement de ces dernières.
C’est le CSA qui planifie la ressource radioélectrique pour la diffusion des radios française. Plus clairement, il s’agit de trouver des fréquences supplémentaires afin de libérer de la place sur les ondes. En 4 ans (2006,2010) le conseil a libéré 22% de fréquence additionnelles.
Le CSA planifie plus de 8000 fréquences FM
ZOOM SUR : Le dispositif FLISTER a été testé par les pompiers de Paris et proposé par le CSA en 2012 : il s’agit d’intégrer des émetteurs FM dans les véhicules d’urgence
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