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François Hollande

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Par   •  23 Mai 2012  •  634 Mots (3 Pages)  •  944 Vues

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La bataille des euro-obligations est de retour : François Hollande devait profiter d'un premier rendez-vous avec ses homologues européens, mercredi 23 mai à Bruxelles, pour relancer l'idée d'une mutualisation partielle des dettes de la zone euro.

Le chef de l'Etat français entend ouvrir une perspective de long terme en ce sens, mais il bute sur un obstacle majeur : la chancelière allemande Angela Merkel. "C'est le mauvais instrument au mauvais moment", martèle-t-on à Berlin. A l'issue d'un premier entretien avec son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, lundi à Berlin, le ministre des finances, Pierre Moscovici, a reconnu un "désaccord" entre la France et l'Allemagne : "Pour nous c'est une idée forte, mais on ne peut pas l'imposer, on va en parler".

"TOUT METTRE SUR LA TABLE"

Il n'empêche. M. Hollande a confirmé lundi, à l'issue du sommet de l'Otan à Chicago son intention de "tout mettre sur la table". A peine rentré des Etats-Unis, il va profiter de son premier dîner informel à vingt-sept, mercredi, pour ouvrir le bal.

Sur la croissance, le président français a contribué à faire bouger les lignes, même si aucune décision n'est à attendre dès mercredi : les Vingt-Sept s'orientent vers une augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement, vers la création de "project-bonds" - des obligations réservées au financement d'infrastructures - et veulent mieux dépenser les fonds européens dévolus aux régions les plus pauvres. Ces initiatives, au menu depuis des mois, devraient être finalisées d'ici au Conseil européen des 28 et 29 juin.

M. Hollande ne veut pas en rester là, et entend aborder des sujets plus conflictuels, comme les euro-obligations. "Quitte à réorienter la gestion de la crise des dettes pour parler croissance, autant aborder les sujets fondamentaux", plaide-t-on dans son entourage. Avant sa défaite, Nicolas Sarkozy s'était gardé d'enfourcher ce cheval de bataille afin de ne pas se fâcher avec Mme Merkel qui ne veut pas d'une "Union de transferts" financiers. Pour elle, la mutualisation de dettes découragerait les pays les plus fragiles de faire les efforts nécessaires pour mettre en ordre leurs finances publiques.

Face à la chancelière, le président de la république française sait disposer de précieux alliés, comme le président du Conseil italien, Mario Monti, et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, dont les deux pays sont, à des degrés divers, dans le collimateur des marchés. Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, et José Manuel Barroso, celui de la Commission, militent aussi pour de telles euro-obligations.

"IL VA NOUS FALLOIR AJOUTER UN SAUT POLITIQUE"

Dans sa lettre d'invitation au dîner, Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, suggère de n'avoir "aucun tabou" : "La perspective d'aller vers un système plus intégré renforcerait la confiance dans l'euro", affirme-t-il, comme en écho aux conseils donnés par le président américain Barack Obama aux Européens, lors du G8 à Camp

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