Scandales Européen De La Viande De Cheval

Présentation générale du scandale européen de la viande de cheval

La fraude à la viande de cheval, est une fraude qui touche la majorité du territoire européen, faisant passer de la viande de cheval pour de la viande de bœuf en modifiant l'étiquetage. Connue depuis septembre 2012, cette affaire éclate réellement en Angleterre à la mi-janvier 2013 et connaît plusieurs rebondissements impliquant toute la chaine du commerce alimentaire européen. Elle touche un grand nombre de fournisseurs et de fabricants de plats préparés à base de viande de bœuf, accusés de remplacer de la viande de cheval, moins chère que celle de bœuf, dans des préparations alimentaires censées être 100 % pur bœuf.

Dix ans après la crise de la vache folle, cette fraude prouve le manque de contrôle de traçabilité de la viande transformée et le manque d'informations permettant de protéger les consommateurs. Les Anglais et certains médias l'ont surnommée « Horsegate».

En septembre 2012, un inspecteur sanitaire d'Irlande du Nord constate un problème d'étiquetage et d'emballage sur un stock de viande surgelée d'origine polonaise. Cette viande appartenait à une entreprise basée en Irlande. Le dossier est transféré quelques semaines plus tard d'un pays à l'autre et trois mois sont nécessaires aux autorités irlandaises pour remonter la filière. Un laboratoire d'analyses irlandais détecte de l'ADN de cheval dans des steaks hachés étiquetés « 100 % pur bœuf ».

Un nouveau rebondissement éclate à la mi-janvier 2013, avec la révélation publique de découvertes de traces d'ADN de viande de cheval, jusqu'à 29 %, dans des steaks hachés supposés au bœuf.

Le suspect idéal semble être un trader d'origine néerlandaise (Jan Fasen). Il a déjà été condamné en 2012 pour avoir vendu du cheval étiqueté "pur bœuf" à des clients français. Il a confirmé aux médias britanniques, avoir acheté de la viande chevaline à deux abattoirs roumains impliqués dans l'affaire. Mais il nie toute fraude en précisant que la viande était labélisée "viande de cheval". Ce trader joue le rôle d'intermédiaire entre les abattoirs roumains et la Société Spanghero (transformateur de viande française qui fournit notamment « Comigel » et « Findus »). Des factures compromettantes font cependant peser un doute sur la crédibilité du trader. La société Spanghero aurait reçu 42 tonnes de cheval, de la société de trading que dirige Jan Fasen « Draap Trading ». La presse britannique révèle aussi, en citant une chaine néerlandaise, que Jan Fasen avait déjà été condamné pour des falsifications de documents commerciaux. Il aurait alors vendu de la viande de cheval en la présentant comme du bœuf halal.

Tout semble accuser le trader néerlandais de fraude ou encore d’escroquerie dans cette affaire. Mais l’entreprise française « Spanghero » assure dans la presse que « toutes les factures des lots concernés ont été transmises aux agents de la répression des fraudes » et qu’elle n’a « jamais reçu de facture de « Draap Trading » concernant de la viande de cheval ».

Les entreprises concernées par le scandale

« Dolly-Com » et « CarmOlimp »

Il s’agit des deux principaux abattoirs de Roumanie, abattoirs soupçonnés d'avoir vendu de la viande de cheval sous la dénomination de bœuf.

« Draap trading »

Il s’agit d’une société de trading qui va acheter et revendre des minerais de viande. Elle est l'intermédiaire dans l'affaire.

« Spanghero »

Il s’agit d’une entreprise française, qui élabore des conserves et des produits alimentaires à base de viande, commercialisée sous la marque" À la table de Spanghero", mais également pour des marques de distributeurs, négociant de morceaux de viande comme l’enseigne « Comigel ».

« Spanghero » produit des viandes transformées tels que des steaks hachés, des saucisses, des brochettes, des rôtis, des cassoulets, des confits ou encore des plats cuisinés. Il s’agit du négociant dans l'affaire.

« Comigel » et « Tavola »

Il s’agit d’une entreprise française, basée à Metz et spécialisée dans la fabrication de plats surgelés pour des distributeur tels que" Findus "ou "Picard". C'est l’un des plus gros fabriquant de plats surgelés à base de viande. Ils sont mandatés par environ 28 entreprises dans 13 pays d'Europe. La société a le rôle de transformateur dans l'affaire. « Tavola » est la principale filiale de « Comigel ».

« Findus » et « Picard »

Ces deux groupes sont les leaders du surgelé. Ils commercialisent des produits préparés par leurs soins ou par des sous-traitants, tel que « Comigel ». Ils ont le rôle de distributeur dans l'affaire.

Le voyage du cheval, de l'abattoir aux plats préparés

Tout commence par les entreprises telles que « Findus » ou « Picard » qui vont sous-traiter à « Comigel » ou à sa filiale « Tavola », la confection de produits à base de viande de bœuf. Pour préparer ces produits, « Comigel » a besoin de viande et mandate la société Spanghero. Celle-ci va elle-même mandater la société « Draap Trading » basée à Chypres afin de commander des minerais de viande (viande brute). Ces traders chypriotes vont également sous-traiter leur mandat à une société basée au Pays-Bas, la société « Windmeijer meat treading » qui s’occupe dacheter la viande dans des abattoirs en Roumanie

Les pays touchés par le scandale

Selon la Direction générale de la répression des fraudes, le scandale concerne 750 tonnes de viande, dont 550 tonnes ont servi à la fabrication de plus de 4,5 millions de plats frauduleux vendus dans 13 pays européens.

Comme cité précédemment, c'est au Royaume-Uni qu'a éclaté le scandale de la viande de cheval. À la mi-janvier, les autorités irlandaises découvrent que des hamburgers vendus en Grande-Bretagne et en Irlande contiennent de la viande de cheval. Point de départ d'un scandale.

Après la découverte au Royaume-Uni, d'importantes quantités de viande de cheval ont été détectées en France dans des recettes censées ne contenir que du bœuf. « Findus », fabriquant de plats surgelés, a annoncé le retrait temporaire

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