Les réseaux Transnationaux Comme Moteur De La régionalisation En Afrique
Commentaires Composés : Les réseaux Transnationaux Comme Moteur De La régionalisation En Afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar niamor • 19 Décembre 2013 • 2 124 Mots (9 Pages) • 908 Vues
Dissertation d'Aires Économiques et culturelles
Sujet :
Les réseaux transnationaux comme moteur de la régionalisation en Afrique
Introduction
La régionalisation peut prendre plusieurs formes, elle peut se caractériser par un intensification des mouvements d'échange avec la suppression des obstacles internes (zone de libre échange) avec un tarif extérieur commun (union douanière) et une mobilité des facteurs(marché commun). La coordination des politiques économiques ou sociales conduit à une union économique.
D'autres formes existent comme les projets de coopération sectorielle mis en place par des acteurs, les interdépendances entre les économies conduisant à des convergences économiques (intégration des marchés et coopération institutionnelle), la mise en place de règles ou de transferts de souveraineté munis de structures institutionnelles (intégration institutionnelle ou régionalisme fédérateur), les relations internalisées au sein des réseaux ou des firmes (intégration productive ou réticulaire).
Les réseaux transnationaux sont relatif à ce qui dépasse le cadre national, ils peuvent être de nature très différentes : États, ONG, firmes multinationales, acteurs religieux ou encore ils peuvent être un réseaux routier, ferroviaire...
L’Afrique, dont l'étymologie est controversé, est un continent, couvrant 6% de la surface terrestre et comptant 1 milliards d'habitants (16% de la population mondiale).
Elle compte 53 pays en comptant les archipels.
Au vue des très grands contrastes des composantes du continent africain et son rôle réduit au sein de l'économie mondiale et de l'architecture internationale, on peut se demander si il existe une Afrique ou des Afrique.
L'Afrique est à la fois une et plurielle, elle est diversifiée du point de vue géographique, historique, économique, culturelle et géopolitique.
De plus l'Afrique est un continent récent, ses États étant jeunes, qui est en train de se construire.
Il est alors intéressant de se demander si les réseaux transnationaux qui se développent de plus en plus au sein du continent sont des acteurs du processus de régionalisation en Afrique.
En quoi les réseaux transnationaux sont-ils le moteur de la régionalisation en Afrique?
Dans un premier temps nous analyserons la place de l'Afrique dans le monde, notamment dans les relations internationales puis nous terminerons par étudier la recomposition territoriale qui a lieu en Afrique, notamment le processus de régionalisation.
I. L' Afrique dans le système monde et les relations internationales
Les relations entre l'Afrique et le monde restent profondément dissymétriques depuis des siècles. L'Afrique a subi les effets de la traite puis de la colonisation et de sa dépendance persistante à l'égard de l'exportation de produits de base. L'influence des anciennes puissances coloniales est en perte de vitesse, mais elle se fait toujours sentir dans un cadre qu'on peut encore qualifier de néo colonial. Mais l'Afrique change, dans ce domaine comme dans d'autres. Les relations se diversifient, les flux internationaux traversent de plus en plus le continent.
1. De nouvelles dynamiques d'intégration dans le système monde
Les nouvelles dynamiques se concentrent sur quatre axes : la globalisation financière, le développement des technologies de l'information et de la communication, le tourisme international et les réseaux mondiaux de la drogue.
La globalisation financière s'opère grâce aux IDE (investissements directs étrangers) qui ont considérablement augmentés et grâce également aux investissements boursiers eux aussi en nette progression.
L’Afrique est un continent en marge face aux systèmes informatisés de communications mais on remarque depuis quelque années une intégration progressives aux systèmes d'informations mondiaux notamment avec la demande croissante en téléphones mobiles.
Longtemps en marge du tourisme, l'Afrique commence petit à petit à attirer de plus en plus de touristes particulièrement en mettant l'accent sur le tourisme culturel (découverte des villages) et le tourisme vert (parcs nationaux, réserves, safari).
2. Des relations internationales de plus en plus ouvertes
La première observation est la persistance de liens privilégiés avec l'Europe, notamment les relations avec les institutions de l'Union européenne.
Les relations établies pendant un quart de siècles s'articulent autour de trois axes essentielles. Elles portent d'abord sur la mise en place de règles commerciales permettant aux pays africains d'exporter vers l'Europe leurs produits agricoles et industriels à des tarifs préférentiels sans obligation de réciprocité. Elles définissent une relative stabilité financière de la valeur des produits exportés et en troisième lieu les accords signés ont une durée de fonctionnement qui assure une certaine prévisibilité des actions à mener (Lomé 1,2,3 et 4).
Mais depuis 2008 les systèmes de préférence ont été remplacé par des accords de libre-échange, donc s'en suit une ouverture des frontières et une mise en conformité avec les règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) et ces accords seront signés non pas avec un États mais avec une région préalablement définie : Afrique de l'Ouest, de l'Est ...
Ces évolutions des rapports entre Europe et Afrique se concrétise lors du sommet de Lisbonne en décembre 2007 et la mise en œuvre d'un partenariat Europe-Afrique reposant sur huit axes : paix et sécurité, gouvernement démocratique et droits de l'homme, commerce et intégration, objectifs du millénaire sur le développement, énergie, changements climatiques, migration-mobilité et emploi.
Pendant la guerre froide, l'Afrique est un angle mort dans la diplomatie américaine mais après les attentats, les américains voit l'Afrique comme un élément de lutte contre le terrorisme et vont formé les armées de certains États africains et les aider dans la lutte contre le terrorisme.
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