L'opinion Publique

Intro

Aujourd’hui on peut constater que le terme d’opinion publique est beaucoup utilisé par les médias ou encore dans les discours des hommes politiques. En effet tout le monde se demande « que pensent les français ? » sur tel ou tel sujet et par conséquent de nos jours nous sommes sans cesse questionné.

I) Les citoyens face à la démocratie d'opinion

Aujourd’hui, la définition de l’opinion publique est simple c’est un ensemble de points de vus plus ou moins partagé par une population dans une société précise. On évoque en général se terme pour parler d’un pays mais on peut aussi en parler pour un niveau plus bas, on dira alors que c’est l’opinion publique locale, ou encore d’opinion publique internationale quand cela concerne plusieurs acteurs internationaux (= ONG, leaders d’opinion…) On confond souvent à tort l'opinion publique et la majorité, en oubliant que l'opinion publique est mêlé et animée de forces contradictoires, comme le montre par exemple les mouvements conservateurs et contestataires, de même que les enquêtes d'opinionou les consultations électorales.

Cependant ce terme ne date pas d’aujourd’hui, on en parlait déjà du temps de Pluton dans l’Antiquité grecs et encore avant lui c’était l’œuvre d’Homère et D’Archiloque qui se disputaient sur les références morales et politique du peuple grecs. C’est dans la tradition littéraire avec Rabelais que la division des deux grandes division de l’opinion publique sera particulièrement palpable. La notion d'opinion publique sera aussi régulièrement associée, en France, avec les mouvements d'opinion qui ont surgit dans les dernières années de l'Ancien Régime. En fait, elle a pris une grande place depuis le XVIIIe siècle, après la mort de Louis XIV, puis avec la Révolution française et, plus largement, avec la démocratisation des institutions occidentales, même si elle est liée à la vie en communauté. L'avènement de la République et celui du suffrage universel en ont fait un acteur de principe.

Pendant la période des Âges sombres à partir de -1200, les Achéens se réfugient sur une péninsule qui deviendra Athènes ainsi qu'en Asie Mineure. Le commerce maritime se développe et les colonies se multiplient en Méditerranée et en mer Egée. En -803 naît un nouvel alphabet avec des voyelles supplémentaires qui permit de retracer l'histoire grecque. Les Jeux Olympiques sont créés en -776. Les divinités sont nombreuses et des poètes chantent leurs exploits (L'Iliade et l'Odyssée). Des savants s'illustrent en mathématiques (Thalès, Pythagore). La première monnaie est inventée vers -650. L'art est à son apogée. Mais des rivalités entre les classes sociales imposent un nouveau système Politique : c'est l’invention de la démocratie. Le peuple participe enfin aux décisions et au choix de ses dirigeants (dêmos : peuple, arkein : commander). Un code pénal très sévère est créé par Dracon en -621 (« draconien ») pour répondre à un besoin de paix civile (guerres violentes entre clans). Les citoyens les plus puissants sont les Eupatrides (sorte d'aristocrates très riches) par rapport aux cultivateurs et artisans. Les bourgeois, enrichis par le commerce, veulent une part du pouvoir... C'est alors qu'un Eupatride, Solon, établit la première constitution en atténuant les lois de -621, pour plus d'égalité sociale. Plus tard, Athènes est divisée en circonscriptions et le Pays en sorte de régions (les « tribus »). Tous les citoyens grecs étaient ainsi représentés sauf les étrangers (« métèques ») et les esclaves, prisonniers de guerre (qui pouvaient être affranchis). La démocratie est fondée sur deux assemblées, deux catégories de dirigeants, deux tribunaux. Les membres de ces institutions sont tirés au sort ainsi que, tous les ans, les stratèges (chefs du gouvernement), les archontes et les magistrats. Leur Travail est régulièrement évalué. Le siècle suivant -461/-431 débute avec la défaite des Perses. C'est le GRAND siècle : celui de Périclès. Celui-ci est élu en -461 en tant que stratège. Il sera réélu jusqu'en -431. La paix avec les Perses est signée par un traité en -449, les Grecs gardant le contrôle de la mer Egée et les Perses celui de l'Asie. Elle consacre le triomphe d'Athènes et de Périclès qui fit de la démocratie ce qu'elle est encore aujourd'hui.

II) Des avis partagés

[...] Au XVIIIème siècle, l’opinion publique ne pouvait être formulée que par une élite savante, alors qu’aujourd’hui elle est émise par le peuple. Néanmoins, l’opinion n’en apparaît pas pour autant comme réelle, et reste abstraite, impalpable. Dire qu’il existe une opinion publique représentant fidèlement l’avis d’une population, c’est présumer qu’il y aurait eu un consensus entre les individus ; or ces derniers ne se sont pas concertés et élever l’opinion d’une majorité (et non pas de tous) au rand de volonté générale semble dangereux. [...]

[...] L’importance que prend alors l’expression de l’opinion publique par les sondages s’inscrit dans ce contexte nouveau du jeu politique gaullien On comprend donc l’intérêt du personnel politique pour ces mesures de popularité, leurs permettant de créer un lien avec les gouvernés. Les élus ne sont pas les seuls à s’inquiéter de leur image auprès des français, les partis politiques (comme l’UNR) y trouvent également un intérêt. Les sondages d’opinion leur permettent de prendre contact avec le peuple et de se mettre à son écoute. [...]

[...] L’opinion publique : une illusion dangereuse de la représentation de ce que pense une population Si l’opinion publique devient une réalité concrète grâce aux sondages qui prétendent la mesurer, ce n’est pas pour autant que la représentation soit réelle De nombreux sociologues dont Pierre Bourdieu ou Patrick Champagne ont dénoncé l’illusion de la réalité de l‘opinion publique telle que mesurée par les sondages. D’autre part, l’instrumentalisation qui en est faite par les acteurs politiques change encore sa définition, de plus, l’utilisation d’un artefact dans l’action politique peut se révéler dangereuse La remise en cause de l’existence

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