Définition de l'économie

I- Définition de la science économique

La science économique est une science car on part d’hypothèses, qui se basent sur des éléments historiques précédents, des séries statistiques et des calculs mathématiques. Une théorie n’est pas forcément une réalité en soi : une théorie est faite pour être réfutée, pour avoir le contre-exemple qui prouve que celle-ci est fondée.

⦁ Le domaine d’étude de la science économique

L’économie trouve ses racines dans les termes grecs « oikos » (maison) et « nomos » (ensemble des règles) : les règles de la maison. Dès lors, on va s’interroger sur les conduites domestiques. A partir du XVème siècle, les économistes vont s’intéresser à l’accumulation de richesses à l’échelle de la nation : c’est le courant des mercantilistes qui va soutenir cette hypothèse d’élargissement des richesses de la famille vers la nation.

La science des choix politique n’est pas la science des choix économiques : les politiques économiques ne sont pas issues d’un raisonnement attaché à des économistes. Le gros problème de la science économique est celui de la rareté : plus l’objet est cher, plus il est rare et moins on y accède. C’est ici que sont introduites les notions de « besoin » et de « bien » :

⦁ Besoin : état de manque dans lequel se trouve un individu et que ce dernier voudra satisfaire. Dès 1930, Keynes distingue deux catégories de besoin : les besoins primaires ou physiologiques (ceux qui ont un caractère absolu quelle que soit la situation de l’individu : se nourrir, se vêtir) et les besoins secondaires, à caractère relatif et qui naissent au contact des autres (besoins sociaux : voyager). Si les besoins primaires peuvent atteindre un seuil, les besoins secondaires paraissent eux illimités. Ces derniers se basent sur des phénomènes d’imitation : dynamique de différenciation pour se démarquer de son voisin.

⦁ Bien : élément qui va satisfaire un besoin il y a donc une corrélation entre les biens et les besoins. On distingue deux sortes de biens : les biens libres, présents à l’état de nature et disponibles en abondance (l’eau, le vent) et les biens économiques, plus rares, non disponibles à l’état de nature et qui se caractérisent par le fait qu’ils nécessitent un sacrifice pour être produit : en temps, en ressource, en argent. Les biens économiques se divisent en deux catégories : les biens économiques matériels et les biens économiques immatériels (service). On distingue parmi les biens économiques matériels : les biens de consommation, qui servent à la consommation d’un individu et sont détruits par l’usage ; les biens de production, qui servent à la production d’autres biens de consommation et ne se détruisent pas par l’usage (matières premières transformées dans le processus de production) et les biens d’équipement (ensemble des machines qui vont servir à la production). L’ensemble des biens économique est limité, on dit qu’ils sont rares : ce phénomène de rareté va imposer des choix.

Afin de satisfaire ses besoins, l’individu doit faire des choix qu’il va prioriser : il va d’abord satisfaire ses besoins primaires et suivant le budget qu’il lui reste, il va établir un ordre de priorité dans ses besoins secondaires. L’individu regarde ce qui est présent et choisit, à l’inverse du producteur qui cherche quels sont les biens à produire pour satisfaire les consommateurs.

En 1932, Lionel Robins définit l’économie comme étant « une science qui va étudier le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif ».

⦁ Méthodes de la science économique

L’économie est une manière spécifique d’étudier le comportement des Hommes.

⦁ Les modèles économiques

En se basant sur des faits, l’économiste va mettre en avant des hypothèses qui vont servir à la création d’un modèle économique. On distingue deux types de raisonnement :

⦁ Un inductif : on a des faits et on propose des hypothèses qui vont servir de base à la théorie, que l’on teste ensuite dans la réalité.

⦁ Un déductif : déduction de la théorie.

⦁ Économie positive et normative

L’économie positive cherche à expliquer pourquoi les choses et les comportements sont ce qu’ils sont : on cherche à étudier le monde tel qu’il est. Par opposition, l’économie normative cherche à définir ce que doivent être les choses et les comportements. Seule l’économie positive est une science, car l’économie normative est obligatoirement influencée par des valeurs que l’on cherche à respecter.

L’économie n’a pas pour vocation d’édicter des règles : les choix ne sont pas faits par des économistes, même si ces derniers ont de l’influence. En France c’est le CAE (Conseil d’Analyse Économique) qui présente des rapports sur la situation économique de la France au 1er ministre. Ce rapport ne va pas donner de choix, de décision : les conclusions issues de ces rapports sont des choix politiques, et un même rapport peut être interprété différemment suivant l’intervenant politique. Par conséquent, la frontière entre économie positive et normative est très fine.

⦁ La micro-économie et la macro-économie

La micro-économie se base sur une méthodologie d’individualisme : elle s’intéresse à un individu type à partir duquel elle essaye de tirer des conclusions sur l’ensemble de l’économie.

La macro-économie se base sur le holisme, c’est à dire sur les phénomènes économiques dans leur ensemble : elle présuppose donc l’existence d’une organisation sociale qui va déterminer les choix individuels.

Prenons l’exemple du chômage :

⦁ La micro-économie va étudier le comportement d’un individu qui a le choix entre deux possibilités : soit travailler, soit se consacrer à ses loisirs. Elle va montrer en quoi l’individu accorde son temps entre son travail et ses loisirs : on va donc dire que le chômage est issu du comportement individuel.

⦁ La macro-économie va tenter d’expliquer quels sont les phénomènes qui entraînent le chômage : on va mettre l’accent sur des phénomènes d’un point de vue global.

Il n’y a pas de pont entre la micro et la macro-économie : il est par

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