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TD Frontières et migrations

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Par   •  18 Octobre 2022  •  TD  •  1 224 Mots (5 Pages)  •  295 Vues

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SANTERRE Jade                L2 Sciences-Po option ESJ

TD ENJEUX POLITIQUES DE LA MONDIALISATION

SÉANCE 9: FRONTIÈRES ET MIGRATIONS

Publication scientifique

PÉCOUD Antoine, « De la “gestion” au contrôle des migrations ? Discours et pratiques de l’Organisation internationale pour les migrations », Critique internationale, 2017, vol.3, n°76, p. 81-99.

Antoine PÉCOUD est un professeur en sociologie  à l’Université Sorbonne Paris Nord. Il occupe également le poste de chercheur associé, au sien du Centre de Recherches Internationales, pour Sciences-Po. Il a notamment travaillé en lien avec l’UNESCO, sur le programme portant sur les migrations internationales à Paris. Son principal travail d’étude s-porte sur les politiques migratoires à ampleur internationale.

Le texte soumis ici à notre étude est un article issu de la revue Critique internationale, une revue ayant comme point d’accroche les études d’un point de vue autre que français, notamment de l’oeil des sciences sociales. Cet article, paru en 2017, porte sur la manière dont est contrôlés les flux migratoires, par le regard de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Antoine PÉCOUD, dans son analyse, propose ici de revenir sur la construction de l’OIM, comment elle s’est articulée selon les années et quel est son mode d’action. Le sociologue montre ici que l’organisation « tient un discours ouvert et optimiste » sur la question des migrations (plage 82). Elle juge ces dernières nécessaires au bon vivre économique et social.

Néanmoins, on peut ici apporter une critique quand à ses réelles aspirations. Certaines institutions la voient comme une organisation contre les migrants, à l’inverse donc de l’image qu’elle souhaite donnée. Cela s’expliquerait par un contrôle accrue via une « mondialisation du contrôle des migrants », selon Franck Düvell, chercheur à l’IMI (International Migrant Institute) (page 82).

L’étude expose la situation « doublement politique » de l’OIM, consistant en à une « intervention dans un enjeu social politisé », où elle doit prendre part à des débats et des conflits, et à des « critiques d’ordre politique », dans la mesure où elle tendrait à favoriser les contrôles (page 82).

Antoine PÉCOUD va donc s’intéresser à la dimension politique de l’organisation.

En premier lieu, il démontre que l’OIM se met à la lignée des pays occidentaux quant à une gestion des contrôles mais que, néanmoins, elle s’est construite son propre positionnement. L’OIM va ainsi tenter d’être sur les deux tableaux à la fois: elle va, d’un côté, « répondre aux intérêts de toutes les partis », on entend ici la pluralité d’acteurs rentrant en jeu, et d’un autre côté, développer des « objectifs de nature sécuritaire, humanitaire et économique » (page 83).

Afin de comprendre mieux l’OIM et ses objectifs, Antoine PÉCOUD va l’analyser son rôle en la replaçant dans l’histoire .

L’OIM est une organisation créée en 1989, mais qui prend sa source dès 1951 avec le CIPMME. Son nom a évolué plusieurs fois avant d’acquérir l’appellation OIM. En premier lieu, elle avait pour cause les grands mouvements migratoires causés par la Seconde Guerre Mondiale: l’objectif à l’époque était de déplacer ces populations vers des régions du monde sous-peuplées.

Déjà à l’époque, une certaine dimension politique était palpable, l’OIM n’ayant en son sein que des « État du même camp idéologique et géopolitique » (page 84), reconnaissant le principe de « libre-circulation des personnes » et donc excluant notamment l’URSS. Très vite, elle semble s’aligner aux positions des États-Unis, et s’oppose à d’autres organisation, comme le HCR (lutte pour les réfugiés), perçue comme une organisation communiste. De ce fait, elle n’obtiendra une place à l’ONU qu’en 2016.

À l’origine, l’organisation se voulait éphémère, et devait s’éteindre une fois les problèmes mentionnés auparavant réglés. Cette éphémérisation entraînant d’ailleurs problèmes, de par le fait de sa nature à n’être que temporaire, notamment budgétaires et devra attendre 1989 avant d’obtenir

son statut permanent, peu après la chute du mur de Berlin. Après 1989, de plus en pus de pays rejoignent l’organisation, permettant de se rapprocher peu à peu de l’ONU.

Cette croissance de l’OIM peut en partie s’expliquer par l’essor de la mondialisation: elle entraîne des effets de migrations légitimant le rôle et l’utilité de l’organisation. Il mentionne l’idée de « village global », où les migrations irrégulières constituent un challenge. L’un des enjeux pour l’OIM va se manifester par l’absence d’instance internationale quant à la question migratoire, instance reconnue comme nécessaire pour plusieurs États.

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