Sécularisme et tensions religieuses en Inde depuis 1947
Dissertation : Sécularisme et tensions religieuses en Inde depuis 1947. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alexandre goe • 27 Septembre 2020 • Dissertation • 1 031 Mots (5 Pages) • 1 194 Vues
GEOPO COMPO « Sécularisme et tensions religieuses en Inde depuis 1947 »
L’étendue du territoire indien, l’importance de la population, sa forte diversité religieuse (5 religions) et la suprématie de la religion hindouiste rendent complexe le fonctionnement de la société et l’organisation démocratique de l’Etat. Dans ce contexte, c’est après 1947 qu’un sécularisme a été instauré en Inde. Le principe de sécularisme est : la reconnaissance par l’Etat de toutes les religions et garanties accordées aux minorités religieuses. L’article 30 de la Constitution indienne de 1950 les autorise à créer leurs propres écoles et à obtenir des subventions de l’Etat pour leur fonctionnement. Cette complexité est encore aggravée par les fréquentes tensions religieuses qui secouent le pays, notamment entre hindous et musulmans et aussi avec certain pays limitrophe comme le Pakistan. Comment évoluent les rapports entre l’Etat et les religions en Indes depuis 1947 ? Pourquoi est-ce une source de tensions permanentes ? Nous expliquerons tout d’abord ce qu’est le sécularisme comment il a été contesté depuis 1947 puis le contexte de mise en place en 1947. Ensuite dans un second temps nous verrons comment les tensions religieuses ont été instrumentalisées et sont devenues le cœur de la géopolitique indienne depuis les années 1990.
L’Inde ne reconnaît aucune religion d’État. Bien que l’hindouisme soit la religion majoritaire, la liberté religieuse est garantie. Le droit pénal punit toute discrimination fondée sur l’appartenance religieuse. Sous l’influence de Nehru, héritier spirituel de Gandhi, la constitution de 1950 pose le principe de sécularisme, favorisant une cohabitation religieuse même si elle reste toujours fragile. Depuis 1976, ce modèle est inscrit dans la Constitution. L’État indien a mis en place un modèle spécifique de laïcité. Ce modèle instaure des règles favorisant une cohabitation pacifique des diverses religions. Il ne s’agit pas de séparer État et religions, car il n’y a pas de distinction entre société civile et société religieuse. L’État garantit la paix et la tolérance entre les communautés. Il reconnaît leurs spécificités, notamment par des lois civiles qui accordent aux minorités religieuses des aménagements concernant le mariage, le divorce ou l’héritage. En outre le sécularisme indien est parfois comparé à la laïcité telle qu’elle est comprise en France. Il est constitutif de la profonde diversité religieuse du pays qu’il faut réguler, organiser er pacifier. Cependant à l’inverse de la France, il n’y a pas de séparation nette entre l’état et les religions mais plutôt une tolérance bienveillante envers elles. L’inde assure ainsi les droits fondamentaux religieux et culturels à tous les citoyens, minorités comprises. Ces droits fondamentaux semblent en partie remis en question de nos jours par la résurgence d’un nationalisme hindou de plus en plus marquer. Enfin, dès 1947, à la fin de l’Empire britannique et lors du passage à l’indépendance, le gouvernement indien est confronté à des graves tensions religieuses dans le pays, notamment entre les deux principales religions hindouistes et musulmane à cause du développement d’un nationalisme hindou très militant et agressif.
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