Sarkozy à L'UMP : Il Doit Renoncer à Ses Indemnités D'ex-président De La République
Analyse sectorielle : Sarkozy à L'UMP : Il Doit Renoncer à Ses Indemnités D'ex-président De La République. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AudreyCassie • 3 Décembre 2014 • Analyse sectorielle • 690 Mots (3 Pages) • 782 Vues
Sans surprise, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été élu en tant que chef de sa famille politique, samedi 29 novembre.
Il ne s’est pourtant pas ménagé, à renfort de grands meetings. Le lion était reparti en campagne. Multipliant les promesses, les reniements et les mensonges, il nous a offert le portrait parfait de celui que les Français ont choisi de ne pas réélire en mai 2012.
Il faut croire qu’il n’apprend rien de ses défaites. L’histoire semble se répéter, mais cette fois-ci, la mécanique demeure grippée. Derrière l’apparent succès se cachent surtout les renoncements : derrière le Sarkozy fanfaron, à peine voilé, le Sarkozy schizophrène…
Ce retour est un renoncement de plus
Ce retour marque d’abord un renoncement de plus, l’ancien président – subitement devenu sage ? – ayant déclaré vouloir se retirer de la vie politique lors de sa défaite en 2012. Par ce volte-face, il accrédite encore un peu plus le discours de l’extrême droite populiste sur le mensonge des responsables politiques.
Ce n’est pas parce qu’il revient comme candidat en plein cœur de l'arène que Nicolas Sarkozy ne s’est pas privé d’instrumentaliser son statut d’ancien président de la République à des fins personnelles.
Il aurait souhaité apparaître comme un homme plébiscité, parce qu’incarnant l’intérêt national, au dessus des querelles partisanes. C’est cette démarche qui le guidait, en septembre dernier, dans une mise en scène perpétrée au 20h de France 2 :
"Est-ce que vous croyez que si j’avais quelque chose à me reprocher au fond de moi je viendrais m’exposer dans un retour à la politique ?"
Pour lui, son retour en politique devait être la preuve de son innocence et conférer une légitimité aux critiques acerbes qu’il porte contre le système judiciaire. En réalité, il s’agit d’une nouvelle supercherie, qui n’en est pas moins dangereuse.
Un homme choyé par la République
Pour beaucoup de Français, ce retour, sans programme ni projet, apparaît comme une nouvelle mise en scène insupportable.
Non seulement Nicolas Sarkozy fait le silence sur le bilan de son mandat de cinq ans, bilan marqué par le chômage, la précarité, la dette, la division des Français et le recul des services publics… Il ne s’exprime pas non plus sur les véritables attentes des Français – l’emploi et la lutte contre les inégalités – et s’attache au contraire à diviser encore davantage, par la stigmatisation de l’immigration, érigée en bouc-émissaire.
Ce comportement de chef sur le retour, s’inspirant de la tradition bonapartiste de la droite française, séduit un noyau dur de fidèles, et nous ne pouvons que nous en méfier. Nicolas Sarkozy n’est pas Bonaparte
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