Rupture sur les valeurs

Table des matières

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Introduction        3

1. Enjeux théoriques et méthodologiques        4
2. Description de l’arborescence        6

1. Échange principal        7
2. Intervention question        8
3. Intervention réaction        9

c.1. Intervention principale        9

c.2. Échange subordonné        15

1. Analyse des hypothèses        19

Conclusion        21

Bibliographies        23

Annexe 1 : transcription du corpus        24

Annexe 2 : conventions linguistiques        25

Annexe 3 : arborescence intégrale        26

Introduction

Ce dossier en communication publique aborde sur le plan linguistique les identités en confrontation dans l’espace public. Il s’agit en particulier de se demander à partir du corpus d’un extrait d’échanges discursifs si : l’aspect identitaire des valeurs axiologiques peut subvertir le débat en gain médiatique ? L’environnement de la problématique est l’espace public du média radiophonique. Le genre médiatique du débat est un moyen de communication pour organiser le dialogue public. Le débat problématise une différence d’opinions. L’étude suit cette différence au fil de la communication multicanale (verbale et non-verbale). Elle devrait amener à comprendre ce qui se joue entre les acteurs durant le processus de production linguistique « en train de se faire »^[1].

D’une part les valeurs axiologiques (ci-après VA) se rapportent à nos identités culturelles. Elles signalent nos préférences par un marqueur subjectif de jugement moral dans nos choix esthétiques ou éthiques. D’autre part le débat est un genre médiatique. Il forme un système défini comme le « mode fondamental d'expression et d'élaboration du politique »^[2] au sein de nos modèles culturels, où l’argumentation est le procédé propre au débat et à l’intrication de VA. Les modalités pratiques (esthétique, éthique, politique) des VA seraient autant de leviers pour orienter le débat en gain ou en avantage dans le positionnement ou le retournement des idées débattues.

Les VA sont des potentialités d’opinions engageant les débattants à jouer leurs différences. Cette subjectivation recèle le caractère évaluable de la mesure positive ou négative qu’un sujet représente comme exemplifié par son objet, ce qui ne va pas sans incidence sur le déroulement du débat et les identités en train de se dé/faire.

La première partie du dossier s’intéresse aux combinaisons théoriques du crible micro-linguistique des énoncés propositionnels en contexte. – Les énoncés du corpus sont décrits dans la deuxième partie de l’étude suivant une transcription multimodale : verbal (énoncé), para-verbal (prosodie), le non verbal mimo-gestuel est une information absente en média radiophonique, et la proxémie (phatème, grain de voix). La transcription forme « la textualité du discours »^[3] subdivisée en séquences socio-discursives (question, proposition, opposition). Ces faits sont observés dans la production linguistique en recourant à la méthodologie modulaire des arbres, elle sert à décrire les constituants des actes locutoires et illocutoires des interactions verbales. – La troisième partie présente l’analyse des hypothèses du corpus, qui s’appuie sur les échanges discursifs entre les intervenants du débat. Il s’agira de voir si les hypothèses sont étayées par le matériau descriptif. La conclusion revient sur l’analyse croisée de la théorie et de l’observation pour en tirer des applications potentielles.

1. Enjeux théoriques et méthodologiques

Le crible des interactions verbales du genre "débat" nécessite les outils de l’analyse du discours (unités propositionnelles), l’analyse contextuelle du débat (statut praxéologique des fonctions d’échange), l’analyse conversationnelle des interactions et la description arborescente des actes de langage (valeurs d’action des propositions). Cette architecture en analyses croisées des discours occupe le terrain d’application de la communication multicanale (verbal, para-verbal, non-verbal).

L’enjeu théorique est de proposer une grille d’interprétation pour analyser les matériaux « linguistique et textuelle des discours et l’analyse conversationnelle et multimodale »^[4] des interventions, rendant compte des identités en contexte produites par les actes de langage. – Il s’agit ici de voir si le corpus répond aux caractéristiques du débat, avant de s’intéresser aux descriptions des actes de langage.

1.1 L’identité

Le débat requiert une distinction entre la situation et le texte du discours. Il met en configuration des prérequis que le linguiste Marcel Burger conçoit en actions de "débattre"^[5]. Les actions revêtent le style des intervenants antérieur à l’activité du débat. Elles incarnent un faisceau d’activités signifiées par une scène d'action, elle-même étant la « contrepartie instrumentale et publique de la réalité cognitive et privée d'une activité »^[6]. Ce contexte caractérise l’identité communicationnelle des intervenants, définie par l’orientation du comportement durant une activité telle que débattre.

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