Questions sur la "Françafrique"
TD : Questions sur la "Françafrique". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clarisseg • 23 Octobre 2022 • TD • 1 610 Mots (7 Pages) • 212 Vues
1)La doctrine de l’assimilation, née en France au XVIII ème siècle, a pour ligne directrice le fait de répandre la culture française au sein des colonies. Autrement dit, son but: que les peuples colonisés, adoptent la constitution et le mode vie des colonisateurs, les valeurs et cultures des français ; tout ceci dans l’objectif final que les populations colonisées deviennent, à terme, des citoyens à part entière. Les « Quatre communes - Rufisque, Gorée, Dakar, et Saint-Louis- qui ont été la grande scène assimilationniste », selon J.P.Dozon(doc1) représentent la Françafrique, c’est à dire la volonté d’intégrer les populations locales au mode de vie français, afin qu’elles se sentent elles-mêmes françaises. Le rôle des élites est ici primordial, « l’éducation des élites, qui passe par l’intégration des valeurs universelles de la République », N.Bancel(doc1) puisque pilier structurant de la pensée populaire. Ces élites qui pourraient être à l’origine d’une révolte pour le départ des colonisateurs, représentent alors une menace. Le gouvernement français ayant une sorte de contrôle sur eux s’assure un contrôle supplémentaire sur le pays.
Cette doctrine, est née durant l’avènement de la IIIe République. Il s’agit à cette époque de la doctrine officielle de la France qui légitime le colonialisme. Sa théorisation se fait sous le gouvernement de Ferry. En éduquant les populations indigènes comme des français, la France se revêt d’une mission civilisatrice. L’assimilation « fonde la légitimité de la mission colonisatrice et elle prolonge l’idéologie républicaine de l’éducation ». L’assimilation permet en effet d’assoir le programme de la IIIe République. Instruire l’idéal français à des élites locales afin d’avoir un contrôle sur elles, elles qui pourraient être à l’origine d’une révolte. « Ce sont elles qui vont permettre à la colonisation de maintenir cette disjonction extraordinaire entre l’idéologie et l’inégalité juridique permanente dans les faits. » En effet, accorder une parfaite égalité juridique entre français et indigènes mettrait en péril le principe même de la colonisation. La hiérarchisation entre élites locales, garantissant le maintien de la colonisation, et indigènes est alors inscrit dans le Code de l’indigénat.
La seconde étape de théorisation, se fait après la Première Guerre Mondiale. En effet, les colonies africaines y ont joué un rôle majeur, « pour que les Africains deviennent Français ils faut qu’ils luttent pour la patrie. », idée du député Africain Diagne. Après la Première Guerre Mondiale, l’Afrique comme la France sont contemporaines. Pour la France, affaiblie par la guerre, « l’Afrique apparaît comme un élément indispensable à la puissance française ». La France a des carences démographiques et les ressources de l’Afrique sont essentielles pour le maintien de la puissance française. Après la Seconde Guerre Mondiale, cette politique se renforce. La France sans l’Afrique est une image impensable pour les politiques de l’époques, notamment De Gaulle. La citoyenneté n’est en revanche pas actée, mais le statut d’autochtone est employé.
Sa dernière phase, et l’après indépendance. Pour maintenir ces relations il y a la création de l’union française. On passe à une politique d’association. Dans la post colonisation il y a la mise en place d’une relation d’égal à égal entre la France et l’Afrique. Il y a un maintien de relation diplomatique et économique fort avec les pays africain.
2)Houphouët-Boigny, député puis ministre français enfin, président ivoirien de 1960-1993, est l’un des personnages clés dans la constitution de la Françafrique. La Françafrique désigne la relation spéciale établie entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique subsaharienne, il ‘agit de relation politiques économiques privilégiées établie dès la seconde partie de XXe siècle. En 1946, est créée l’Union française. A partir de là, un lien économique et politique fort se noue entre la France et l’Afrique. 25 milliards de francs sont injectés dans les infrastructures entre 1946-1954 au travers du Fond d’investissement pour le développement économique et social (FIDES), organisme chargé d’encourager le développement économique et social des territoires de l’Union française. Houphouët-Boigny, figure locale influente, et ministre sous Guy Mollet est au coeur des relations franco-africaines. Selon J.P.Dozon, « Dans les vingt premières années de la République , Houphouët est une sorte de chef d’État adjoint de la Françafrique. », c’est à dire que toute affaire économique, politique, militaire ou diplomatique, (facteurs faisant de la France une grande puissance) concernant l’Afrique est gérée par Houphouët. Tous rapports entre la France et l’Afrique se sont donc construit avec le rôle d’Houphouët. En effet, le contrôle de la majorité des flux commerciaux et la dépendance des fonctionnaires lui faisait jouer un rôle clef dans laconstitution de cette institution. De surcroît on peut ajouter qu’il s’est occupé comme le ferait un ministre ou un chef d’état de régler de problèmes : diplomatiques, économiques, financiers, énergétique, d’armement. La France, par le biais de l’Afrique devient une puissance exportatrice grâce à lui. Il a également permis l’implantation de grandes entreprises telles que Bouygues dans le continent africain. Houphouët est essentiel dans la
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