OMS Coronavirus Trump

Dans un monde multilatéral, où l’intégration dans la mondialisation est un des facteurs essentiels de rayonnement planétaire et en pleine crise sanitaire qui plus est, les actions des différents gouvernements face à cette pandémie sont passés aux cribles.

C’est dans ce contexte que Nicholas Kristof, un journaliste du New York Times depuis 2001, (diplomé d’Harvard et ayant reçu de nombreux prix Pulitzer pour aides humanitaires) publie un article (nommé “Avec l’OMS, Trump a trouvé le parfait bouc émissaire”) en réaction à la suspension des subventions des Etats-Unis à l’OMS le 17 avril 2020, pendant la crise du coronavirus, au moment où le nombre de mort des USA venait de dépasser celui de l’Italie (soit 20 000 décès liés au Covid-19 aux Etats-Unis). Publié dans un des quotidiens de renommé internationale orienté démocrate (journal que Donald Trump qualifie de “honte pour les médias” ; le partie démocrate s’oppose à celui des républicains, partie de l’actuel président américain) The New York Times, il dénonce l'attitude isolationniste du gouvernement de Trump, donc son attitude face à un monde multipolaire. L’accès à l’information permit grâce à la numérisation des médias permet à tous de s'interroger sur la politique sanitaire et étrangère des Etats, d’où la grande portée de ce document, d’autant plus qu’il utilise des arguments par autorité (“Je connais le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus” ou encore “mes reportages”) pour renforcer ses propos et gagner la confiance des lecteurs. Ainsi, ce document n’est pas juste un des nombreux articles que l’on peut trouver sur Donald Trump mais un article officiel du NYT, donc un article fiable et d’actualité qui nous exhorte à nous poser des questions sur la légitimité de la politique de Trump.

Cependant, l’attitude de l’actuel locataire de la Maison-Blanche face au multilatéralisme ne s’inscrit-elle pas dans une longue tradition d'isolationnisme américain? Afin de répondre à cette problématique, dans un premier temps, nous analyserons la politique étrangère des Etats-Unis de Donald Trump (particulièrement pendant la crise du coronavirus), puis nous tenterons de mettre en lumière la longue tradition isolationniste dans laquelle s’inscrit cette politique étrangère.

Etudions à présent la politique étrangère des Etats-Unis de Trump.

Le 15 avril 2020, Donald Trump annonce le gel des subventions des Etats-Unis à l’OMS. Il s’agit là d’une preuve que le système américain actuel est basé sur l'isolationnisme. En effet, cette politique étrangère vise à promouvoir les intérêts de son propre pays en s'immisçant le moins possible dans les affaires mondiales. Effectivement, ce n’est pas la première fois que Trump a eu recours à une telle méthode: par exemple, dans ce même contexte de crise du Covid-19, le POTUS avait décidé de manière tout à fait unilatérale de fermer ses frontières à l’Europe afin de limiter la propagation de la pandémie sur le territoire américain ou encore les sanctions illégales et unilatérales imposées aux USA à l’Iran en 2018. Ainsi, le président des Etats-Unis annonce que la première économie mondiale qui soutient près de 20% le budget de l’OMS va lui suspendre ses subventions car elle n’aurait pas bien géré la crise et serait en rapport étroit avec la Chine. Cette action se présente ainsi comme une sanction aux relations entre la Chine et l’OMS, d’une part à cause des tensions commerciales sino-américaines qui existaient bien avant cette crise sanitaire mais également à cause du manque de transparence de la Chine sur l’ampleur de l’épidémie que Donald Trump dénonce comme responsable de la pandémie.

En plus de pratiquer une politique isolationniste, Donald Trump adopte également une politique protectionniste visant à protéger l'économie nationale contre la concurrence étrangère (opposé à libre-échange voulu par la mondialisation et contraire au règles de l’OMC (Cf doc 2 p 158)), en “s’évertuant à détruire” l’OMS en déclarant des propos opposé à ceux de cette dernière (en affirmant que “tout est sous-contrôle” et en convainquant les américains que le taux de “contamination allait chuter et que la maladie allait “disparaître””) dans le but d’encourager les marchés boursiers.

Ainsi on comprend que malgré les actions de bonne volontée de l’OMS dans l’aide humanitaire, aide qui est même bénéficiaire aux Etats-Unis, ces derniers choisissent de rester dans leur modèle unilatéraliste

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