Lille 2 séance 9 démocratie

Séance 9- Démocratie

Question : Comment la « démocratie illibérale » qui remet en cause l’État de droit et la liberté des médias représente-t-elle une menace pour les fondements de la démocratie ? Comment permettre une démocratie représentative du peuple tout en ayant un pluralisme politique dans un État où la démocratie ne semble pas être à la portée de tous ?

Réponse : Pour reprendre les mots de Didier Mineur : « la « vraie » démocratie : la démocratie libérale est taxée de n’être qu’une oligarchie aux mains de technocrates animés par une idéologie mondialiste et multiculturaliste, tandis que la « démocratie illibérale »serait sous tenue par le peuple réel, celui des laissés-pour-compte de la mondialisation attachés à leurs traditions et à leurs cultures. ». Ainsi on peut avancer l’idée que les fondements de la démocratie peuvent être chamboulés par la « démocratie illibérale » puisque cette dernière tente de passer au-dessus de « l’impossibilisme légal » (Jaroslaw Kaczynski) mais parce qu’aussi elle a une volonté populaire que l’on retrouve moins dans la démocratie libérale.

Plan :

I)Quels sont les critères nécessaires à une démocratie ? Quelles peuvent être les limites de la démocratie ?

A)La représentativité sociale est l’un des critères nécessaire à la démocratie : certaines catégories ne se sentent pas assez représentées ou à leur place et donc tout le monde ne vote pas par exemple donc ceci ne suffit pas à garantir une démocratie complète : notamment les ouvriers qui se sentent illégitimes et stigmatisés dans les discours dominants.

B) Selon Daniel Gaxie, la représentation politique selon la vision de la démocratie représentative que présente la France « constitue la façade normative officielle des démocraties ». « C’est un dispositif de légitimation des dirigeants et du pouvoir politique de l’État. ». Cela voudrait dire que la démocratie représentative n’est pas réellement représentative.

C)  Pour Zakaria, « pour qu’un régime soit considéré comme démocratique, il faut qu’il y ait des élections libres, multipartites et compétitives, et que la liberté de parole et de rassemblement soit garantie ». Ainsi pour qu’il y ait souveraineté il faut que toutes les personnes aient le droit à ces libertés et élections. +lien liberté négative/positive

Pour finir, la démocratie serait alors ici pluraliste et comme le dit Didier Mineur : elle « n’aurait nul besoin d’être dite « libérale » pour consacrer les libertés fondamentales ; de leur côté, les régimes qui portent atteinte au pluralisme ne seraient pas illibéraux, mais anti-démocratiques ».

II) En quoi les démocraties « libérales » se distinguent-elles des démocraties « illibérales » ?

1. Premièrement, la démocratie libérale selon Didier Mineur « ne cherche pas à imposer de conception de la vie bonne, mais laisse à ses ressortissants la liberté de choisir leurs propres fins ».

1. Deuxièmement il oppose à ceci la « démocratie chrétienne » qui selon lui « se caractérise, à le lire, par l’affirmation d’un modèle de vie bonne, ou en langage rawlsien, d’une « doctrine compréhensive » particulière ». Orban lui pense que ce modèle est « pensé comme un renversement de priorité en faveur de la culture traditionnelle » et que donc elle serait illibérale.

1.  Enfin, on constate selon Jacques Rupnik une régression de la démocratie avec une dérive vers une « démocrature ». « Dans les années 1990, le concept de « démocrature » pouvait s’appliquer à des transitions post-communistes vers une autre forme d’autoritarisme ».

Correction :

Termes importants : démocratie et pluralisme

Sens pluralisme : la pluralité des partis serait une condition pour une bonne représentativité : une compétition égale et juste (ce qui n’est pas le cas en France).

Il faut que la pluralité des partis soient assurés.

Pluralité des visions : pluralité qu’on peut faire accepter en un temps de parole et la représentation des partis

Il faut respecter tous les partis pour une démocratie

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