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Les politiques commerciale

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Par   •  4 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  4 272 Mots (18 Pages)  •  884 Vues

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LES POLITIQUES COMMERCIALES.

Il existe deux grands types de politique commerciale : le protectionnisme et le libre-échange.

I. LE PROTECTIONNISME. A. Définition.

- Le protectionnisme est une doctrine défendue par certains économistes, qui propose de protéger la production nationale de la concurrence des entreprises étrangères. Pour cela, le pouvoir politique entrave l’entrée sur le territoire national des marchandises étrangères par des taxes à l’importation (ex : taxe de 30% sur une marchandise donnée) ou une réglementation spécifique (ex : interdiction d’un type de marchandise).

- Cette doctrine économique est très ancienne. On la retrouve en Europe chez les mercantilistes du XVI et XVII siècles. A l’époque, l’économie était au service du pouvoir politique. Le but de l’économie était d’enrichir l’Etat. En favorisant les exportations et en limitant les importations par un protectionnisme très strict, la balance commerciale devenait excédentaire et l’Etat s’enrichissait. Dans son ouvrage « Traité d’économie politique » (1615), le Français Antoine de Montchrestien (1575-1621) fut le premier théoricien moderne du protectionnisme. Ses idées furent mises en pratique par le contrôleur des finances de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert (1616-1688). Le colbertisme permet l’intervention de l’Etat pour favoriser les exportations de la production nationale et limiter les importations de produits étrangers. Le pays s’enrichit alors par une balance commerciale excédentaire.

L’esprit du mercantilisme a continué d’exister au travers des siècles. Actuellement, au début du XXI siècle, les dirigeants de la Chine utilisent cette doctrine économique pour enrichir leur pays.

B. Les instruments de protectionnisme.

1° Les barrières tarifaires.

Les droits de douane sont des taxes prélevées sur les marchandises lors de leur passage aux frontières. Les douaniers surveillent les entrées sur le territoire national essentiellement pour cette raison. La taxe agit sur le prix du produit étranger vendu sur le marché intérieur. Les consommateurs nationaux sont dissuadés d’acheter ces produits étrangers jugés trop coûteux et préfèrent acheter la production locale.

Exemple : En 2000, les Etats-Unis ont relevé fortement les taxes douanières sur la moutarde et le roquefort. Automatiquement, les exportations françaises de ces deux produits ont diminué sensiblement et certains petits producteurs français ont connu de graves difficultés financières.

2° Les barrières non tarifaires.

- Les prohibitions commerciales sont des interdictions d’importer certains produits. Ces prohibitions reposent parfois sur des raisons sanitaires (ex : interdiction d’importer en France de la viande bovine durant la crise de la « vache folle »), parfois pour des raisons religieuses (interdiction d’importer de l’alcool en Arabie Saoudite), parfois pour des raisons morales (armes, drogues…) ou écologiques (animaux exotiques). L’embargo est une mesure administrative qui vise à empêcher la libre circulation d’une marchandise (ex : un embargo sur les armes).

- Le contingentement est un quota d’importation qui limite arbitrairement l’entrée des marchandises. L’autorisation d’importer n’est valable que pour un nombre réduit de produits. Durant le gouvernement Edith Cresson (1991-1992), les magnétoscopes japonais ont été contingentés.

- Pour des raisons politiques, un Etat peut interdire les importations en provenance d’un pays. Les Etats-Unis utilisent parfois cette arme à l’encontre de pays jugés dangereux. Le blocus est l’ensemble des mesures visant à l’isolement d’un pays sur le plan économique. Napoléon 1er a élaboré le « blocus continental » contre le Royaume-Uni au début du XIX siècle.

3° Les mesures paratarifaires.

Ce sont par exemples les subventions à l’exportation, les crédits à l’exportation à taux d’intérêt réduits, les distorsions liées aux différences de régimes fiscaux. La palette des instruments du « protectionnisme financier » est particulièrement riche et évolutive.

4° Les règlements administratifs.

Des règlements très pointilleux peuvent décourager les exportateurs étrangers. Les Japonais utilisent cette forme de protectionnisme déguisé en utilisant des normes de sécurité excessives. La France impose des modes d’emploi en langue française, alors que beaucoup de pays n’utilisent que la langue anglaise.

5° La manipulation du taux de change.

- Une politique de change habile permet d’améliorer artificiellement le solde commercial. Lorsqu’un pays possède une monnaie faible, ses exportations sont favorisées. De plus, ses importations lui coûtent plus chères. Ses consommateurs évitent donc, dans la mesure du possible, d’acheter des produits étrangers. Le solde de la balance commerciale s’améliore de cette manière.

Dans les années 60 et 70, le Japon, l’Italie ou l’Espagne ont élaboré ce type de stratégie commerciale, axée sur des prix à l’exportation faibles. Actuellement, les Etats-Unis et surtout la Chine (Yuan faible qui suit la baisse du dollar) ont une politique de change agressive à l’égard des autres pays pour favoriser leurs exportations.

- Inversement, un pays, qui détient une monnaie forte, est défavorisé dans ses exportations, car la compétitivité-prix de ses produits se dégrade. C’est le cas de la zone euro actuellement incapable d’élaborer une politique de change favorable à ses exportations.

De plus, les consommateurs de ces pays partent dans les pays à monnaie faible dépenser leur argent en tant que touristes.

L’avantage d’une monnaie forte pour les pays de la zone euro est que le coût des importations diminue, en particulier pour les matières premières et les hydrocarbures.

L’exemple réussi de cette stratégie commerciale est l’Allemagne qui vend des produits industriels à forte valeur ajoutée, qui possède une forte compétitivité-hors prix. Peu importe le prix de ces produits, ils se vendent car ils sont indispensables (machines-outils) ou jouissent d’une excellente réputation (voitures).

Des industriels français protestent de plus en plus dans les médias contre « l’euro fort » (Mr

Gallois,

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