Le réformisme Politique
Cours : Le réformisme Politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kiko0 • 28 Novembre 2012 • Cours • 1 278 Mots (6 Pages) • 625 Vues
Le social-réformisme, une nouvelle synthèse politique
Il faut bien parfois nommer les choses pour attirer l'attention sur une démarque que l'on veut originale. C'est ainsi que l'on découvre dans la bouche de certains des responsables socialistes, la notion de "social réformisme". Sous cette formule neutre apparaît une volonté de voie médiane ou alternative entre les deux chemins les plus évidents qui s'ouvrent aux socialistes d'aujourd'hui : la tentation moderniste qui lorgne tant de l'autre côté de la Manche, d'un côté et la pulsion "à gauche tout" qui caractérise ceux que l'on appelle injustement les "archaïques". Pourtant, la vraie rénovation idéologique du socialisme française passe par le choix d'une modernité partagée et la réappropriation d'un héritage aujourd'hui méconnu.
Rejeter la querelle entre les Anciens et les modernes
Les termes d'un débat comme celui de la rénovation du PS sont toujours posés par rapport à une conflictualité présentée comme inéluctable entre "anciens et modernes", Hernani se répétant toujours. C'est méconnaître la faiblesse des convictions qui forgent les identités face à la puissance des jeux d'appareils qui motivent tant d'intérêts. De fait, les uns s'allient sans trop de difficultés aux autres et, notamment au Parti socialiste, les plus intransigeants sur le fond ne sont pas les plus rigides sur les alliances et les postures. Donc nous rejetons cette querelle. D'autant que, et c'est en fait le plus important, les Anciens ou "archaïques" comme les "modernes" n'existent pas. En tout cas leur démarche n'est pas juste. C'est faire injure aux premiers de les taxer d'"archaïques" car on ne peut pas leur reprocher de s'accrocher aux "valeurs" du socialisme traditionnel pour trouver de nouvelles réponses. Quant aux modernes c'est leur faire trop d'honneur que leur décerner cette étiquette. La modernité suggère que les idées socialistes sont vieilles. Les modernes se disent de gauche, mais ils s'affranchissent de plus en plus des théories qui forment l'armature du socialisme. Les uns en font donc "trop", et les autres "pas assez".
Il faut créer les conditions d'une modernité partagée. D'un autre côté, il est important de ne pas opposer l'imagination à la tradition. On aurait tort de croire que nous refusons de choisir notre camp en tentant de concilier des positions contradictoires. Nous ne croyons pas simplement que plus on est à gauche plus on est vertueux et que plus on est à droite plus on peut rassurer le bourgeois. On est mieux à gauche quand on est en harmonie avec des convictions retrouvées, des références dépoussiérées, et sur tous les fronts de luttes sociales, même si, pour le moment, on n'y retrouverait (ô sainte horreur !) que des gauchistes… Si l'extrême gauche s'interdit les urnes dans sa stratégie fondamentale, préférant une stratégie de la tension, la gauche choisit elle l'attention portée à l'exigence des Français et elle ne doit pas s'interdire la rue.
Continuer la réflexion jospinienne là où elle s'est arrêtée
Bien sûr, le "social-réformisme" est une vieille expression. Lénine l'emploie dès 1902 dans Que faire ? pour désigner le révisionnisme d'Eduard Bernstein tend à rompre avec le caractère révolutionnaire du marxisme et à prôner le choix de l'action démocratique. Lénine réfutait une action réformatrice des petits pas. Il voulait une révolution violente en bloc. Oui, nous affirmons notre nature social-démocrate. De ce fait, le débat "réforme / révolution" est tranché.
Trotsky, dans son ultime article a lui aussi parlé de social-réformisme s'agissant de l'action syndicale. D'une manière générale, le terme désigne les choix stratégiques de Bernstein et Kautsky, résolument en rupture avec le socialisme révolutionnaire prôné par les bolcheviks. Le social-réformisme est donc, dès l'origine le choix de la démocratie pour mettre en œuvre les réformes nécessaires à la transformation de la société. C'est pourquoi il faut assumer le caractère social-démocrate du Parti socialiste.
Assumer notre social-démocratie
La
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