Le professionnalisme

Texte: Vanessa Jérome,“ Chapitre 6 - Se (semi)-professionnaliser: identités stratégiques et exercice du métier politique”, Militer chez les Verts,Paris,Presses de Sciences Po, p 201-222

Vanessa Jérome est une politiste née dans les années 1970. Elle a obtenu une licence, un master et un doctorat en sociologie à l’université Paris 1 Sorbonne-Panthéon en ayant pour sujet de thèse « Militants de l’autrement. Sociologie politique de l’engagement et des carrières militantes chez Les Verts – EELV.» Elle a travaillé pour de nombreuses revues telles que Etvdes, Ecorev’, ou encore Mouvements. Ces revues montrent l’implication de la politiste dans les mouvements politiques de gauche, et plus spécialement, chez les Verts. Ses écrits abordent le militantisme et le socialisme chez les Verts mais aussi sur les problèmes de harcèlement sexuel et sexiste à l’intérieur de tous les partis politiques.

Vanessa Jérome a donc écrit un livre, dans la continuité de sa thèse, nommé Militez chez les Verts, publié en 2021, par les Presses de Sciences Po. Le texte étudié est le chapitre 6 de ce livre dans son intégralité, intitulé << Chapitre 6 - Se (semi)-professionnaliser: identités stratégiques et exercice du métier politique >>

L’axe de recherche qu’avance Vanessa Jérome durant le chapitre 6 est sur les différences que subissent les élus Verts par rapport à leur initiation professionnelle politique. Pour répondre à cela, la politiste utilise un travail d’enquête retenant des témoignages venant de différents élus Verts ainsi que d’extraits d’articles et de livres de ses congénères, pour la majorité, du même bord politique qu’elle.

Le chapitre évoqué montre que, même si certains élus réussissent une élévation ou une stabilisation dans leurs rôles, ce qui leurs permettent de se maintenir en politique, la majorité sont “redevenus de <<simples militants>>” sans aucun pouvoir politique, ce qui montre que la professionnalisation des Verts est encore trop précaire pour être une véritable issue, ce qui explique le nom du chapitre << Se semi-professionnaliser>>.

L’utilisation de témoignages actuels, d’extraits d’articles et de chapitres venant d’autres sociologistes et politistes ainsi que des extraits d’encadrés officiels sont les méthodes mobilisés par Vanessa Jérome afin de nous faire passer ses résultats d’étude.

Vanessa Jérome commence son texte avec des extraits d’un Guide Pratique du “rôle de l’élu vert” expliquant l’importance du parti pour resserrer les liens entre les différents élus ayant les mêmes idées. Ceci explique le lien créé entre le parti, protecteur, influenceur et formateur, et les élus, représentants des idées et porte-parole du parti. Ils sont souvent les seuls avec une conscience écologique ce qui rend la prise de décision compliquée. Leur évolution dans une “présence institutionnelle déjà ancienne” leur obligent d’affronter un apprentissage particulier du rôle d’élu. Cet apprentissage est inégal et chacun n'acquiert pas les mêmes choses. Certains se “professionnalisent” en décidant de vivre uniquement grâce à leur statut d’élu, malgré les obligations allant avec. On a alors la comparaison d’une vingtaine de mandats d’élus verts pour montrer les difficultés auxquels ils font face.

La première partie du chapitre parle de “prise de rôle” en commençant par les disparités de médiatisation. Elle explique que l’entrée en politique est souvent parrainée par des pairs, afin de remplacer d’anciens candidats ou bien avoir une plus grande diversité. Le problème de ce parrainage est que les candidats sont rarement préparés à leurs postes. Vanessa utilise l’exemple d’une élue qui a dû se battre pour se faire entendre, fournissant un travail très poussé, qui se rend compte qu’elle n’a pas grande utilité dans le conseil municipal. Le parti propose des formations grâce au Centre d’éco-développement et d’initiatives sociales (Cédis) et à la Fédération des élu·es Verts et écologistes (FEVE). La politiste utilise l’encadré 12 afin d’expliquer leur partenariat. Malgré un accompagnement assuré par le parti, l’élue, comme beaucoup d’autres, n’a pas renouvelé son mandat. On voit alors que c’est courant chez les personnes de genre féminin d’avoir plus de difficultés à se faire entendre auprès de leurs confrères, “le genre reste en effet l’un des paramètres les plus structurants des carrières électives”. L’élu, novice ou non, doit avoir des connaissances militantes afin d’avoir une carrure assez solide pour être élu. Si les caractéristiques de genre ou de couleur ne prédominent pas, la proximité avec les électeurs

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