Le pétrole Et La Politique étrangère Américaine
Note de Recherches : Le pétrole Et La Politique étrangère Américaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yanlav • 26 Mai 2015 • 1 690 Mots (7 Pages) • 1 044 Vues
Le pétrole et la politique étrangère américaine
Première partie
Le pétrole, une énergie non renouvelable qui est utilisée de manière très abondante au quotidien partout dans le monde, est devenue au fil du temps indispensable à notre actuelle façon de vivre. Les États-Unis, étant la première puissance, est le pays le plus dépendant de cette énergie fossile. Sans l’importation de l’or noir à des prix rentables, l’économie Américaine serait très certainement affaiblie et pour ne pas que cela arrive, les États-Unis doivent se sécuriser en matière d’approvisionnement en pétrole au Moyen-Orient pour assurer leur puissance, leur développement, bref : demeurer la première puissance mondiale.
L’économie des États-Unis repose depuis plusieurs années sur l’usage du pétrole. Qu’on pense aux transports ou à l’exploitation, on ne saurait imaginer l’Amérique comme première puissance mondiale sans pétrole. Détenant l’Arabie-Saoudite comme principal allié au Moyen-Orient depuis plusieurs années, cela permet aux États-Unis de s’approvisionner en pétrole dans ce pays sans problème. Cependant, les attentats du 11 septembre 2001 ont refroidi les relations entre les deux pays et il faut alors trouver un moyen de diminuer la dépendance versus le régime Saoudien. L’Irak qui détient 10% des réserves mondiales d’or noir peut ainsi apparaitre comme une solution, néanmoins, il faut se rappeler qu’un embargo est en vigueur sur le régime de Saddam Hussein et qu’il est considéré comme un ennemi, donc remplacer ce régime par un autre régime peut permettre de réduire la dépendance des Américains à la monarchie Saoudienne.
Les attentats du 11 septembre ont engendré la guerre contre le terrorisme qui fut mise sur pied par l’administration de George W. Bush, ainsi Saddam Hussein est accusé par les États-Unis de détenir les armes de destruction massives et d’entretenir des liens avec l’organisation terroriste Al-Qaida, ce qui crée une sorte de peur dans l’opinion publique et par le fait même une motivation dans certains pays qui se résulte par la formation d’une coalition de diverses puissances pour déloger Saddam Hussein du pouvoir et rendre ce pays démocratique. Certains y voient une façon de promouvoir la démocratie au Moyen-Orient par effet de contagion, mais d’autres y voient un intérêt économique de contrôle des réserves d’hydrocarbure de l’Irak.
D’un côté de la scène il y a Saddam Hussein, qui fut président de l’Irak pendant 24 ans (1979-2003) et qu’il dirigea d’une main forte en réprimant tout mouvement de contestation révolutionnaire kurde ou chiite de manière brutale. Il entre en guerre pendant 8 ans avec l’Iran (1980-1988), puis il déclenche la Guerre du Golfe en envahissant le Koweït qui conduit l’Irak à une défaite militaire et ainsi le soumet à un embargo commercial, puis à des sanctions économiques de l’ONU. Finalement, il est renversé en 2003 par la coalition dirigée par les États-Unis.
De l’autre côté, il y a celui qui a pris la décision d’envahir l’Irak, George W. Bush, président des États-Unis de 2001 à 2009. Il prônait une politique plus axée sur les affaires intérieures, conformément à la tradition isolationniste du parti républicain, mais finalement son mandat est marqué principalement par les attentats du 11 septembre 2001, ce qui le pousse à adopter un politique extérieure interventionniste créant ainsi la guerre contre le terrorisme dont font partie les guerres d’Afghanistan et d’Irak.
Avec une économie qui grandit sans cesse depuis la deuxième guerre mondiale, les États-Unis voient aussi, du même coup, leur consommation et leur dépendance au pétrole grandir elle aussi. C’est ainsi que l’Arabie-Saoudite, qui possède la plus grande réserve d’or noir au monde, devient leur principale alliée au Moyen-Orient, suivie de l’Iran pendant quelques années où les Américains ont réussi en 1953, avec l’aide du Royaume-Uni, à installer le Shah d’Iran pro-américain au pouvoir jusqu’à sa chute en 1979. Puis, à l’installation de la république islamique, l’Iran est ainsi sorti du champ stratégique américain pour être finalement désigné comme le 2e grand ennemi des USA, tout juste après l’Irak.
Outre les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, l’approvisionnement en pétrole pour les États-Unis s’est fait de manière abondante et abordable jusqu’en 2001, année où commence à régner une certaine incertitude. Cette dernière est causée par les pays du Golfe devenus incapables d’augmenter leur production en raison d’une diminution rapide des réserves de pétrole mondiale connue et d’une hausse de la demande forte à l’intérieur de nouveaux marchés économiques. En effet, toutes ces causes ont pour conséquences de faire augmenter le prix du baril considérablement et de créer une insécurité dans l’approvisionnement en pétrole des États-Unis.
L’intervention en Afghanistan, zone stratégique au Moyen-Orient pour l’approvisionnement en pétrole, est plus facilement justifiable dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, puisque dans le cas d’intervention en Irak, autre zone stratégique, on a accusé le président Saddam Hussein de détenir des armes de destruction massive et d’entretenir des liens avec des organisations terroristes, accusations qui se sont par la suite révélées fausses, voire de la fiction. Il est juste après cela de se demander si cette intervention ne tiendrait pas sur des raisons économiques plutôt que sur des objectifs de démocratisation, de promotion des droits de l’homme et de libéralisation de l’économie tel qu’avancé par ces administrateurs.
Deuxième Partie
Analyse
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