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Le hard power est-il obsolète ?

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Par   •  9 Décembre 2020  •  Dissertation  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  1 387 Vues

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Td vie politique mondiale.

Question d’analyse : Le hard power est-il obsolète ?

L’Etat qui aligne le plus de divisions blindées ou de têtes nucléaires n’est pas forcément le plus puissant. Telle est la pensée de Joseph Nye, ancien secrétaire d’Etat Américain qui a consacré plusieurs ouvrages sur le thème de la puissance américaine et son potentiel déclin en lien avec les différentes formes de puissance tel le hard power. Ce dernier est la représentation de la puissance dite « classique » d’un état, à savoir armes conventionnelles et puissance militaire humaine. L’arme nucléaire est également comprise dans le hard power mais reste avant tout une arme de dissuasion qui ne doit pas être utilisée sous peine de voir la destruction de l’humanité, principe même de la dissuasion nucléaire. La question posée ici tend à développer le caractère obsolète du hard power ce qui signifierait qu’il ne convient pas au système international actuel.

Delà, nous étudierons la problématique : « Pourquoi le hard power n’est plus une solution adéquate dans la volonté des états d’imposer leurs puissances dans le monde ? »

Premièrement, nous observerons les transformations de la puissance pour ensuite se diriger vers l’émergence de nouvelles formes de puissances.

  1. Les transformations de la puissance.
  1. L’impuissance du hard power.

Depuis plusieurs siècles, les observateurs, les auteurs et autres politiciens étaient persuadés que la puissance d’un Etat résidait dans la puissance militaire. Cette puissance appelée « hard power » a régi les relations internationales jusqu’aux années 60, où une complexification de la notion de puissance a pu être observée. En effet, le hard power ou puissance « classique” qui comprend la puissance militaire en général, est contesté dans son utilité, en particulier l’arme nucléaire. Si de 1945 à 1957 la prolifération de ces armes de destruction massive s’étend à plusieurs pays tel la France, le Royaume Uni et d’autres pays considérés comme les grandes puissances mondiales, l’AIEA est créé pour que davantage de pays ne puissent obtenir l’arme. De plus, un traité de non-prolifération des armes nucléaires est signé par les grandes puissances en 1978. Même si l’Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du nord ne l’ont pas signé, il est significatif d'une volonté de limiter le hard power. Malgré tout, la prolifération de ces armes est très compliquée à contrôler à cause de plusieurs facteurs. Il est nécessaire de noter qu’aujourd’hui, de nombreux pays tels que l'Allemagne, le Japon, l’Afrique du sud, l’Argentine et d’autres ont les capacités logistiques pour être détenteurs de l’arme nucléaire. Mais le coût et la pression opérés par les Etats Unis et l’URSS après la signature de ce traité font que ces pays ne tentent pas d’obtenir l’arme nucléaire. Cette idée selon laquelle le hard power serait en déclin est exprimée par Romain Badie, dans sa thèse : « l’impuissance de la puissance ». En effet, à partir des années 80, des guerres civiles et des zones d'insécurité remettent en cause la notion de hard power. On peut noter par exemple que les puissances immenses des Etats Unis et de l’URSS n’ont servi à rien contre, respectivement au Vietnam et en Afghanistan. Ces conflits sont la preuve que face à des stratégies différentes de celles conventionnelles, la puissance brute n’est pas adaptée. En effet le hard power est impuissant face à cette « stratégie du pauvre » : stratégie qui consiste pour un pays avec des ressources et capacités militaires moins importante que son adversaire à se battre à la manière de guérilla. Cette stratégie permet de limiter grandement les pertes face à un adversaire plus puissant et qui l’écraserai s’il utilisait des stratégies de combats conventionnels.

  1. Le glissement vers le soft power.

Le « soft power » est donc de plus en plus envisagé par les grandes puissances et notamment par les Etats Unis, qui est, après le 11 septembre le pays le plus puissant du monde. Cette notion de puissance est définie par Joseph Nye comme un courant transnationaliste qui a un rôle non étatique. Il consiste en la capacité d’influencer ou de persuader d’un acteur sur les autres. Ces capacités sont d’ordres culturels, idéologiques ou normatifs. Il représente une alternative au hard power puisqu’il tente de régler des contentieux sans violences physiques, du moins ne prend pas en compte l’aspect militaire. En effet, de plus en plus de sociétés ne supporte plus de voir leurs soldats se faire tuer dans des opérations extérieures. C’est pourquoi ces dernières favorisent le soft power qui inclut des moyens de régler les conflits comme la diplomatie, les sanctions économiques, les embargos, ect. Par exemple, la diplomatie publique rentre dans ces aspects. Cela peut se référer aux efforts d’un État pour s’adresser à une population d’un autre État avec, pour exemple récent, l’interview du président français Emmanuel Macron à Al Jazeera après les manifestations dans les pays musulmans face à la liberté d’expression en France.

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