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Indépendance de l'Arménie

Discours : Indépendance de l'Arménie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2018  •  Discours  •  1 458 Mots (6 Pages)  •  519 Vues

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Chers amis,

Je voudrais tout d’abord vous souhaiter à tous la bienvenue, et me réjouir de voir combien vous êtes nombreux à avoir répondu à l’appel de nos amis arméniens pour fêter avec eux les 20 ans de leur indépendance.

Je voudrais plus particulièrement saluer la présence de Mr Nver Poghossian, Préfet du Guégarkunik qui nous fait l’honneur d’être ici avec nous ce soir, accompagné par des représentants du Conseil Général de l’Isère.

A Vienne, nous nous sommes imposés le devoir de commémorer ensemble, chaque année, le génocide arménien et la répression du négationnisme. Cette cérémonie n’est pas une contrainte, c’est pour nous un devoir républicain mais également un signe d’amitié.

La ville de Vienne est une ville de tradition humaniste, une ville de résistance et, à ce titre, nous sommes attachés à la mémoire, à la démocratie. Nous sommes également attachés à la reconnaissance, par la loi, des crimes qui ont été commis à l’encontre des peuples.

Cependant aujourd’hui, ce n’est pas le 24 avril 1915 que nous commérons. Aujourd’hui, c’est avec joie que nous fêtons le 20ème anniversaire de la déclaration d’Indépendance de la République d’Arménie qui fut obtenue démocratiquement.

Vienne est devenue pour beaucoup une terre d’accueil, une terre que vous avez su aimer, faire prospérer et au rayonnement de laquelle vous avez contribué.

Aujourd’hui, l’ensemble des viennois se joint à la joie du peuple arménien et aux arméniens de Vienne pour la célébration de ce jour d’indépendance en Arménie.

Depuis tant d’années, vos aïeux sont arrivés ici, au Kemp que beaucoup ont connu, après l’horreur du Génocide mené par le gouvernement jeune turc. Pour beaucoup, c’est depuis cette terre viennoise qu’ils ont vécus avec enthousiasme la déclaration d’Indépendance de la République d’Arménie.

En 1918, la bataille de Sardarapat empêchait l’anéantissement complet de la nation arménienne et entrait dans la légende et la mémoire de l’Arménie.

En mai 1918 le Conseil national arménien proclamait l’indépendance de la République démocratique d’Arménie qui fut effective jusqu’à l’invasion soviétique de novembre 1920.

Cette indépendance si chèrement payée et l’instauration de la première République ne pouvaient rester lettre morte.  L’Arménie, les Arméniens, ne pouvaient demeurer soumis à une puissance étrangère. Mais combien furent longues, amères et difficiles les années à endurer le joug du puissant voisin soviétique et ceux qui ne les ont pas vécues auront toujours du mal à comprendre ce que représentait la privation de liberté, la sensation de n’être pas un citoyen libre de son existence.

C’est pourquoi, après la chute du mur de Berlin, le 21 septembre 1991 sonne à présent comme une date fondatrice non seulement d’un État libre et indépendant mais aussi de la dignité rendue aux yeux du monde entier à tous les Arméniens, des hommes et des femmes qui peuvent enfin, depuis 20 ans, décider avec détermination de ce qu’ils veulent faire pour leur pays, pour leur Nation souveraine.

Ce jour est un grand jour, c’est une grande date !

Nous célébrons aujourd’hui les vingt ans d’existence de la république d’un pays qui, avec un héritage culturel riche, est aussi, ne l’oublions pas, l’une des plus anciennes civilisations au monde, l’une des premières terres de la chrétienté.

La République est jeune encore, mais l’histoire de l’Arménie remonte aux temps de la préhistoire sur plusieurs millénaires et les Arméniens ont de tout temps démontré une volonté forte et indomptée de conserver leur identité nationale et leur culture.

La force de ce pays, qui a connu tant de vicissitudes, d’impermanence, et la plus grande tragédie que l’homme puisse concevoir et infliger à ses semblables, c’est son peuple, un peuple qui n’a jamais renoncé, qui a toujours eu foi, endurance et détermination pour continuer d’avancer.

C’est à cela que nous pouvons reconnaître la valeur des hommes qui font l’Arménie car en ne se résignant jamais, en surmontant les obstacles les plus cruels, les plus graves et tragiques, en n’abdiquant jamais leurs convictions et leurs espérances, ils ont su perpétuer l’héritage glorieux de leurs ancêtres et poursuivre sur leurs traces vers l’idéal humain de chaque peuple, de chaque nation, la liberté.

Les liens particuliers qui existent entre l’Arménie et Vienne ne sont évidemment pas pour rien dans notre présence ici, à vos côtés.

Vous n’êtes pas sans savoir, chers amis qui suivez de très près nos actions en Arménie, que depuis 2007, les villes de Vienne et Goris, les villes de Romans et de Vardénis, les villes Grenoble et Sévan, le conseil Général de l’Isère et la préfecture du Guégarkunik travaillent ensemble à un projet de coopération partagé, qui met en commun des moyens et des ressources ici et là bas.

Je me souviens des débuts de ces actions auxquelles j’avais participé et que j’avais déjà soutenues, en ma qualité de Conseiller Général à l’époque.

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