FICHE DE LECTURE « Bringing Back Gendered States : Feminist Second Image Theorising of International Relations »

Problématique : Bien avant le développement du concept de l’État, la domination de la masculinité sur la féminité est une pierre angulaire des sociétés. Par conséquent, la division entre les sexes dans la sphère privé et public de la société est l’une des fondations sur « lesquelles les États européens modernes ont été construits et les États postcoloniaux au-delà de l’Europe ont ensuite été établis. » (p.2) Cette structure omniprésente des États va être transposé dans les relations interétatiques. Par conséquent, cette relation entre les hommes et les femmes va jouer un rôle crucial dans la constitution des identités étatiques, les pratiques diplomatiques et le maintien et la transformation des relations interétatiques.

Thèse : Les auteurs argumentent que l’analyse de l’évolution de la place de la femme dans une société moderne patriarcale explique « la nature violente du démantèlement de la structure patriarcal, exacerbé par la globalisation économique. » (p.2) Cette évolution vers une égalité entre les sexes va avoir une implication profonde sur les relations internationales. Un ordre mondial stable ne peut pas être construit sans justice de genre, justice sociale et économique et ce, pour tous les groupes subordonnés.

Arguments :

1. La structure Étatique à toujours valorisé les qualités masculines

La structure des États, et par le fait même les relations interétatiques, dans le monde est défini par une valorisation des atouts masculin (la compétition, l’autonomie et la rationalité) plutôt que les qualités jugées féminines (l’émotion, l’attention et les attributs relationnels). Cette structure genré de l’état n’est pas nécessairement dictée par le gouvernement, car très souvent elle est implicite aux structures mêmes; mais elle est également renforcée indirectement par la population comme étant des normes de comportements appropriés. Cette structure est apparente dans les relations internationales par le fait que les États doivent être forts, rationnels, puissants, dominants, viril; tous des qualités associées au sexe masculin.

2. Transformation de la structure genrée étatique grâce à la mondialisation

La structure de l’État est changeante et va se transformer en partie grâce à la mondialisation; les États puissants vont promouvoir l’égalité entre les sexes puisque c’est dans leur intérêt national. Ce changement se concrétise avec l’adoption de lois qui interdisent la discrimination basée sur le sexe et fournissent des incitations à l’égalité. De plus, l’universalité des droits humains va pousser certains États à internaliser les droits de l’homme et de la justice du genre en tant que parties intégrantes de leurs politiques nationales et étrangères.

3. L’érosion des relations patriarcales annule un fondement culturel important des relations internationales

Au niveau international, les relations entre États étaient particulièrement perçues comme étant hiérarchisées par les qualités masculines. Or, la montée du féminisme va signifier l’adoption d’un ordre moins hiérarchisé et moins fondé sur une domination masculine. Graduellement, l’exclusion des points de

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